T-pop
La T-pop, ou pop taïwanaise (chinois simplifié : 台湾流行音乐 ; chinois traditionnel : 台灣流行音樂 ; pinyin : ; litt. « musique de variété de taïwan »), est une expression désignant la musique populaire (ou variétés) taïwanaise chantée en taïwanais (dialecte du chinois minnan), par opposition à celle chantée en chinois mandarin, langue officielle de la Chine continentale et de Taïwan.
Également appelée « Tai-pop » (chinois simplifié : 台语流行音乐 ; chinois traditionnel : 台語流行音樂 ; pinyin : ; litt. « musique de variété de taïwan »), et bien que locale à Taïwan, elle est populaire aux Philippines, Malaisie, Singapour, Brunei, Thaïlande et Indonésie, où elle est souvent désignée sous le vocable anglais d'Hokkien songs ou Foukien pop. La distinction est parfois plus complexe avec la Mandopop, puisque la plupart des chansons de chanteurs comme Cyndi Wang, Ella Chen, Hebe Tien, Wang Lee-hom, ou Teresa Teng, sont d'abord en chinois mandarin et, plus rarement, en japonais, à l'instar de quelques chansons interprétées par Teresa Teng, qui ont été adaptées vers cette langue.
Deux chansons iconiques
Le célèbre compositeur taïwanais Teng Yu-hsien (鄧雨賢) (en), considéré comme le père des chansons folkloriques taïwanaises, a composé deux "Hokkien songs", emblématiques de Taïwan :
Ces deux chansons ont notamment été enregistrées par Teresa Teng (鄧麗君) et Fong Fei-fei (鳳飛飛), les deux plus illustres divas originaires de l'île.
Outre la version originale de "Rainy Night Flower" (雨夜花 / "Yu Ye Hua") en dialecte taiwanais, Teresa Teng a également enregistré une version en japonais, connue sous le titre "Ameno Yono Hana" (雨の夜の花) (ja) [aussi orthographié : ウー・ヤー・ホエ]. Les paroles retenues pour cet enregistrement sont celles de la version de 1942, œuvre du parolier Saijō Yaso (西條八十) (ja).
Terminologie
Bien que le taïwanais (ou hokkien) soit issu du chinois minnan, et les mélodies soient de forte influence chinoise, l'origine historique de la musique pop taïwanaise provient plus de la musique japonaise que de la musique chinoise[1],[2]. Taïwan est en effet colonisé pendant environ 50 ans par le Japon, entre la guerre sino-japonaise et la défaite du Japon face aux États-Unis le , date à laquelle l'île est rendue à la République de Chine avec un contrôle militaire des États-Unis, ceci sera confirmé dans le Traité de San Francisco (1951) après l'établissement de la République populaire de Chine en 1949 en Chine continentale et la limitation conséquente de la République de Chine à Taïwan.
Ces musiques sont parfois appelées « Aboriginal Taiwanese pop » afin de les distinguer des musiques pop de Chine (Mandopop) à Taïwan[3].
Liste de chanteurs notables
Chanteur | Nom en chinois | Date |
---|---|---|
A Mei | 張惠妹, | 1972 |
David Tao (en) | 陶喆, | 1976 |
Delphine Tsai (en) | 蔡幸娟, | 1966 |
Fangqing | 方晴, | 1946—1999[4] |
Fei Yu-ching (en) | 費玉清, | 1955 |
Fong Fei-fei | 鳳飛飛, | 1953—2012 |
Joanna Wang (en) | 王若琳, | 1988 |
Jolin Tsai | 蔡依林, | 1980 |
Maggie Chiang (en) | 江美琪, | 1980 |
Michelle Pan (en) | 潘越雲, | 1957 |
Teresa Teng | 鄧麗君, | 1953—1995 |
Tsai Chin | 蔡琴, | 1957 |
Wang Lee-hom | 王力宏, | 1976 |
Yan Jue (en) | 嚴爵, | 1988 |
Notes et références
- (en) Vincent Tzeng, « Taiwanese Pop Songs History », sur http://home.comcast.net (consulté le ).
- (en) Broughton, Simon. Ellingham, Mark. Trillo, Richard, World Music: The Rough Guide, Paperback, (ISBN 1-85828-636-0).
- (en) « Asian Heroes: Both sides now. », Time Magazine, .
- (zh) « 方晴 », sur http://baike.baidu.com (consulté le ).
- Portail de la musique
- Portail de Taïwan