Transports de l'agglomération de Montpellier

Les Transports de l'agglomération de Montpellier (TAM Montpellier 3M ; parfois simplifié en TAM voire TaM) sont le nom commercial de la société anonyme d'économie mixte Transports de l'agglomération de Montpellier chargée par délégation de service public des transports en commun, de la location de vélos de courte durée, du stationnement sur la voie publique et de la gestion de certains parcs de stationnement de Montpellier et de sa métropole.

Pour les articles homonymes, voir TAM.

Cet article concerne la société exploitante des transports en commun à Montpellier. Pour les réseaux et/ou les différents transports en commun à Montpellier, voir Transports en commun de Montpellier, Tramway de Montpellier et Autobus de Montpellier.

Transports de l'agglomération
de Montpellier

Création
Dates clés janvier 1978 : création de la SMTU
juillet 2000 : réouverture du tramway de Montpellier
Forme juridique Société d'économie mixte à conseil d'administration
Slogan « Mon partenaire mobilité »
Siège social Montpellier (Hérault)
 France
Direction Luc Egoumenides
Actionnaires
Activité Transports urbains et suburbains de voyageurs (exploitation et gestion d'infrastructure)
Produits Tramway, Bus
Société mère Transdev
Effectif 1163 (2015)[2]
SIREN 314871815[3]
Site web tam-voyages.com

Fonds propres 19 331 600 € (+3,08 %, 2015) [2]
Dette 35 080 600 € (-0,62 %, 2015) [2]
Chiffre d'affaires 63 168 700 € (2015)[2]
+0,36 %
Résultat net 818 000 € (2015) [2]
+40,45 %

Le nom TAM Montpellier 3M est adopté le et remplace l'appellation commerciale TAM (auparavant SMTU). Cette société succède dans la gestion des transports en commun de Montpellier à trois entreprises :

  • la Compagnie des Tramways Électriques de Montpellier (1894-1947) ;
  • la Régie municipale des transports (1947-1968) ;
  • la Compagnie des transports montpelliérains (1968-1977)[4].

Sa compétence, d'abord municipale, sur les transports en commun s'exerce sur les communes membres de l'intercommunalité de Montpellier depuis 1982[5], d'abord au sein du district, puis de la communauté d'agglomération et enfin de la métropole.

Historique

1877 : La Compagnie Générale des Omnibus de Marseille (CGOM)

La Compagnie Générale des Omnibus de Marseille (CGOM) est une compagnie de transport créée les 2 et , à Marseille par Monsieur Brasseur, banquier, ainsi qu'un groupe de onze exploitants d'omnibus. Le capital était de 2 millions de francs.

La compagnie développe un réseau d'omnibus à Marseille pour concurrencer les tramways à chevaux.

Elle devient concessionnaire d'un réseau de tramways à chevaux dans les villes de Nice, Toulon, Nîmes et Montpellier.

En , la compagnie est en faillite et sa déchéance est prononcée par le ministre des travaux publics, le .

Les acquis de la compagnie sont repris par divers concessionnaires, ou liquidés comme à Montpellier.

1894 : La Compagnie des tramways électriques de Montpellier (CTEM)

La Compagnie des tramways électriques de Montpellier (CTEM) est créée en 1894 par Monsieur Valette, un négociant local. Les premières lignes du réseau de tramway ouvrent entre et .

Face à la concurrence des compagnies d'autocars qui utilisent les arrêts de tramway, l'entreprise met en place des lignes régulières d'autobus à partir des années 1930[6].

C'est un réseau de tramways vieillissant et mal entretenu (notamment à cause des restrictions pendant la Seconde Guerre mondiale)[7] et un parc d'autobus que la municipalité de Montpellier confie à la Régie municipale des transports, le , date de la fin de la concession de cinquante ans confiée à la compagnie fondée par Monsieur Valette et l'ingénieur parisien Cauderay[6].

1947 : La Régie municipale des transports (RMT)

La Régie municipale des transports (RMT) gère les lignes de bus urbaines du à . Elle ferme progressivement les lignes de tramway, retire les rails, revend le matériel : le dernier tramway part de la place de la Comédie en direction de Castelnau-le-Lez, le et, pour les finances, tout est réglé en 1952[6].

Elle organise progressivement un réseau de bus, de quatre lignes en 1947 à treize en 1966, réorganisées en neuf services en [8]. Elle se dote principalement de matériel Berliet et Renault[8].

De 1947 à 1953, les finances de la Régie municipale des transports connaissent des difficultés à cause de la forte inflation des prix et d'un public réduit. Un rapport du début des années 1960 signale un tournant à partir de 1953 avec l'arrivée en âge d'un public scolaire qu'il faut conduire vers leurs établissements et du développement des quartiers périphériques dont les habitants ne possèdent pas de voitures individuelles[9].

1968 : La Compagnie des transports montpelliérains (CTM)

En , la compétence du transport en commun urbain est cédée par la municipalité de François Delmas à une entreprise privée, la Compagnie des transports montpelliérains (CTM), même si elle doit répondre aux exigences de la ville qui reste propriétaire des locaux. La convention est valable jusqu'au [10].

La Compagnie des transports montpelliérains poursuit le développement du réseau de bus scolaires et urbains de Montpellier selon les besoins et la croissance démographique que connaît la ville. Au cours des années 1970, elle renouvelle complètement le matériel roulant de marques diverses, dont ses premiers autobus articulés en 1977. Les usagers sont davantage informés : en 1970, les poteaux avec affichages des horaires aux arrêts sont systématiques[10].

Cependant, la municipalité de Georges Frêche, élue en , ne renouvelle pas la convention et l'ensemble du matériel est repris pour une nouvelle entreprise dans le giron public.

1978 : La Société montpelliéraine des transports urbains (SMTU)

La Société montpelliéraine des transports urbains (SMTU) est établie, le , en une société anonyme d'une durée de trente ans, dont l'actionnaire majoritaire est la ville de Montpellier.

En 1982, le district de Montpellier obtient de ses communes membres la compétence des transports en commun par bus, dont la Société montpelliéraine des transports urbains prend la charge en tant qu'autorité organisatrice[11]. L'année suivante, c'est l'ensemble du transport scolaire du district qu'elle assure[11]. Les lignes régulières correspondantes sont créées dans la foulée, de la ligne 17 vers Palavas-les-Flots en 1982 à la 29 vers Baillargues en 1985[11].

Les années 1980 et 1990 connaissent une inflation de l'offre : triplement du kilométrage de lignes de 1979 à 1993, lignes de petits bus dans le centre-ville (Petibus, le Guilhem), création de marques pour les services de nuit (Rabelais en 1989, création de l'Amigo pour la desserte des discothèques en 2001)[12]. C'est la Société Montpelliéraine des Transports Urbains qui prépare la réalisation de la première ligne du tramway de Montpellier.

Les locaux sont agrandis. Le centre de contrôle du réseau déménage de la rue de la Loge, dans l'Écusson, pour s'installer avec les services commerciaux devant la gare Saint-Roch, dans les rues Maguelone et Jules-Ferry, avant d'être placé dans le nouveau dépôt de la Jeune Parque, dans le quartier de Garosud[11]. En 1999, un nouveau dépôt baptisé Les Hirondelles est construit à la Paillade pour le stationnement des rames de tramway de la première ligne[11]. À partir de 1988, c'est la Société montpelliéraine des transports urbains qui gère la gare routière alors située sur la dalle de la gare ferroviaire.

Dès 1981, la Société Montpelliéraine des Transports Urbains diversifie ses activités : elle concourt à la gestion des parcs de stationnement payant et des horodateurs. En 1992, elle crée une activité de location de vélo, Vill'à vélo devenue Vélomagg' en 2007[11].

2000 : Les Transports de l'Agglomération de Montpellier (TAM)

En 2000, à l'approche de l'inauguration de la ligne 1 du tramway et de la constitution de la communauté d'agglomération en , la Société montpelliéraine des transports urbains change de nom pour laisser place aux Transports de l'Agglomération de Montpellier (TAM).

Les Transports de l'Agglomération de Montpellier assurent la mise en place de la deuxième ligne de tramway entre Jacou et Saint-Jean-de-Védas, ainsi que les modifications des réseaux d'autobus consécutives en . La société met également en place en un service de vélopartage nommé Vélomagg' et en 2006 un service d'autopartage nommé Modulauto.

Au milieu des années 2000, les Transports de l'Agglomération de Montpellier sont opérés en partenariat avec Transdev[13].

En 2012, la ligne 3 et la ligne 4 du tramway sont mises en service. Le dernier tronçon de la ligne 4 lui permettant d'effectuer le tour du centre-ville de Montpellier a été inauguré en 2016.

Le chantier de la ligne 5 démarre en 2019 sur la partie Nord uniquement. Une ligne 6 est également a l’étude mais probablement sous forme de BHNS.

2015 : TAM Montpellier 3M

Le , à la suite de la création de Montpellier Méditerranée Métropole, qui résulte du changement de statut de la communauté d'agglomération de Montpellier en métropole, la TAM (Transports de l'agglomération de Montpellier) depuis 2000, a vu son acronyme évoluer au profit de TAM Montpellier 3M.

2020 : Gratuité des transports à Montpellier

La nouvelle municipalité élue en , issue du PS et d'EÉLV, a pour objectif d'installer la gratuité totale des transports pour les résidents de la métropole. Celle-ci se fera en trois phases[14] :

  • Phase 1 : Depuis le , la gratuité des transports est effective le week-end pour tous les habitants de la métropole.
  • Phase 2 : Depuis le , la gratuité est totale pour les moins de 18 ans et les plus de 65 ans résidant dans la métropole[15].
  • Phase 3 : À partir de , la gratuité sera étendue à tous les résidents de la métropole[15].

Identité visuelle

Notes et références

  1. (fr) Transports de l'agglomération de Montpellier, « Actionnariat de la TAM », sur http://www.tam-voyages.com/, (consulté le )
  2. (fr) Société.com, « Bilan et situation financière de la TAM en 2015 », sur http://www.societe.com/, (consulté le )
  3. Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)
  4. Cécile Malhey-Dupart, 130 ans de transports dans l'agglomération de Montpellier, éd. Transports de l'agglomération de Montpellier, décembre 2006.
  5. 130 ans de transports dans l'agglomération de Montpellier
  6. 130 ans de transports dans l'agglomération de Montpellier, pages 10-22.
  7. D'après 130 ans de transports dans l'agglomération de Montpellier, une des causes de l'accident de tramway du 16 décembre 1943 (7 morts, 23 blessés dans la descente menant à la place Albert-Ier) est le vol de la réserve de sable de la compagnie et son remplacement de fortune à partir de sables humides pris dans un ruisseau. La rame n'a pas pu freiner dans la descente du boulevard Henri-IV.
  8. 130 ans de transports dans l'agglomération de Montpellier, pages 26-35.
  9. Rapport d'activité sur la période 1947-1961 résumé dans 130 ans de transports dans l'agglomération de Montpellier dans le chapitre sur la RMT, pages 26-35.
  10. 130 ans de transports dans l'agglomération de Montpellier, pages 36-39.
  11. 130 ans de transports dans l'agglomération de Montpellier, pages 77 et suivantes.
  12. 130 ans de transports dans l'agglomération de Montpellier, pages24-25.
  13. Photographie d'une rame de la ligne 2 signalant ce partenariat, 21 juillet 2007.
  14. Guillaume Roulland, « La gratuité est prévue en trois phases », France Bleu, (consulté le ).
  15. « A Montpellier, pas de gratuité du tramway en septembre pour les 18-26 ans », sur www.20minutes.fr, (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Cécile Malhey-Dupart, 130 ans de transports dans l’agglomération de Montpellier, Transports de Montpellier Méditerranée Métropole, .
  • Cécile Malhey-Dupart, « Les premières années du tramway électrique à Montpellier », Bulletin historique de la ville de Montpellier, no 31, , p. 14-21 (ISSN 0758-332X).
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