Tacon Forum

Tacon Forum est un concept de création artistique ouvert à la communauté, il est un des quatre événements évolutifs créés par le duo d’artistes Interaction Qui dans le cadre du projet Événement Ouananiche. Ce projet est conceptualisé en 1990 pour donner suite à une demande du comité pour l'adoption et la promotion de la ouananiche comme emblème animalier du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Tacon Forum permet aux artistes et aux communautés participantes un dialogue créatif par la mise en commun d'idées et de projets artistiques. Entre 1992 et 2015 l'organisme Interaction Qui ltée met en place 17 Tacons Forums, la plupart ayant lieu sur le territoire du Saguenay—Lac-Saint-Jean[1].

Tacon Forum

Tacon Forum, une onde de choc

Type Événement artistique
Création Premier Tacon Forum en 1992
Pays Canada
Localisation Saguenay–Lac-Saint-Jean
Coordonnées 48° 33′ 35″ nord, 71° 39′ 04″ ouest
Organisateur Interaction Qui ltée
Date 1992 — 2015
Participant(s) Artistes et communautés
Résultat 17 Tacons Forums

Tacon Forum: des événements artistiques

Le concept Tacon Forum rassemble tous les projets événementiels réalisés par les artistes et les communautés qui participent au projet Événement Ouananiche[2]. Cette pratique d’art social consiste à intervenir dans l’espace public en créant des situations, appelées par Interaction Qui Actions performatives[Note 1], sensibilisant et transformant le territoire culturel de façon significative [3],[4],[Note 2].

Aonanch

Aonanch (celui qui est partout, qui va partout) est un terme Innu (Montagnais du Lac-Saint-Jean) désignant un poisson du nom de Ouananiche[5]. Aonanch, c’est l’emblème animalier du Saguenay—Lac-Saint-Jean. Aonanch, c'est aussi le titre de l'exposition présentée par Interaction Qui en 1992 au Centre d’artiste Espace Virtuel de Chicoutimi[6]. Il s'agit d’une installation interactive de 60 clochers portant chacun une cloche relatant de façon allégorique une anecdote des soixante villes et villages du territoire saguenéen et jeannois en 1988. Une borne interactive est placée dans la salle d’exposition. Elle a comme fonction d'interroger les visiteurs sur les caractéristiques propres aux municipalités et de faciliter la compréhension de cette installation[7]. L’esprit de clocher est un trait de caractère culturel de cette région, pour certains il est le moteur du développement économique local, pour d’autres un frein pour le développement économique de ce vaste territoire[8].

Au nom de la terre

Au nom de la terre est un événement artistique créé lors du congrès Nikan en 1997[9]. Sous la thématique du développement durable et de l’écologie, le centre d’artistes Langage Plus d'Alma invite des artistes à présenter leurs visions environnementales de la société. C’est dans ce contexte que le duo d’artistes Interaction Qui réalise une installation interactive interrogeant notre rapport aux technologies numériques, ces impacts sur nos relations interpersonnelles et l’ouverture démocratique des communications par les réseaux télématiques[10]. Dans un bâtiment désaffecté au centre-ville d’Alma est installé un dispositif médiatique. Les cartes à puces et composants électroniques que l'on trouve à l'intérieures des ordinateurs, flottent en suspension au-dessus d'un bassin d'eau noire bordé par les enveloppes des moniteurs remplies de pierres. L'ensemble esquisse la forme d'une ouananiche, l’emblème animalier du Saguenay—Lac-Saint-Jean. Un système sonore est placé à l'intérieur du bassin d'eau afin de produire une onde de choc dont le rayonnement est proportionnel à l'intensité de la vibration. Près de cette pièce, se trouve une salle où l'on a placé un ordinateur relié à un réseau télématique. Les visiteurs ont accès à un babillard électronique permettant de discuter avec d'autres participants[11]. Un site web présente une conférence ouverte en permanence sur les problématiques régionales touchant l’exode des jeunes et le développement économique[12].

L'art, c'est toi itou

L’Art, c’est toi itou présenté en 2001 et 2002 est une exposition rétrospective du duo d’artistes Interaction Qui mettant en relief 20 ans de pratique en art social. Leur démarche artistique concerne l’appropriation par l’art de l’espace social et environnemental du Saguenay—Lac-Saint-Jean. Les œuvres présentées ont marqué la vie quotidienne de la communauté par leur insertion dans des lieux publics. Les thèmes abordés appartiennent aux croyances, aux valeurs et à la mythologie du territoire saguenéen et jeannois. « Selon le sociologue de l’art Guy Sioui Durand « Dans son milieu de vie, en région périphérique, Interaction Qui correspond exactement à la définition de ces acteurs de l'art qui pensent globalement mais qui ont choisi d'œuvrer localement à réactualiser leur espace identitaire avec une audace universelle, certes, mais qui ne perd pas de vue les siens. » »[13].

La mise en espace de cette exposition dans la grande salle de l'ancien hôtel de ville de l'Isle-Maligne rend visible l'engagement social et artistique d'Interaction Qui. Centré autour des phases du projet évolutif Événement Ouananiche (Tacon Site, Tacon Cailloux, Tacon Commémoratif, Tacon Forum), la déambulation dans les salles d'exposition fait voir les événements depuis la publication du Manifeste Action 80 que l’on trouve à l’entrée, jusqu'aux événements d'art social (Intervention 58, Une rue Artfaire, La terre nourricière : on ne souille pas, La noyade de Maria Chapdelaine, Peaux d’ouananiche et Aonanch : l’esprit de clocher ) et des rituels communautaires (Pointe d'appel et Mémoire de la famille Côté/Maltais)[14],[15].


Toits Itou

Les Toits itou, volet d'art social de l’exposition rétrospective d’Interaction Qui, invite la communauté à participer à la création d’actions performatives. Pour réaliser les divers événements, les artistes et enseignants Alain Laroche et Jocelyn Maltais sont accompagnés par leurs étudiants en Art et technologies informatisées du Collège d’Alma. Ceux-ci reproduisent six chefs-d’œuvre de grands maîtres de l’histoire de la peinture. Les œuvres sont réalisées de telle sorte qu’elles permettent au spectateur de devenir l’instant d’une photographie, acteur ou modèle des tableaux en s’y insérant ou en y pénétrant. Changement de point de vue, le public contemplateur devient public contemplé. Ces reproductions présentées dans des kiosques évoquant l’entrée d’une institution muséale et installées sur la Véloroute des Bleuets sont animées par de jeunes artistes en formation. « Comme le souligne Guy Sioui Durand « La piste cyclable dans la ville a été contaminée par l'art, devenant un parcours comme un musée imaginaire et éclaté accessible à tous. » »[13],[16].

En trois occasions, la communauté est convoquée à créer des performances sonores et visuelles autour des Toits itou. Ces actions performatives sont chaque fois inspirés des reproductions : Le Déjeuner sur l'herbe de Manet, Les Saltimbanques de Picasso et La Rencontre de Courbet. À la fin des activités, un encan collectif ajoute la dimension festive typique des actions performatives d'Interaction Qui[17],[13].

Jardin secret de BPDL

Le Jardin secret de BPDL est la première action performative réalisée par Interaction Qui dans un milieu de travail. Dans le cadre de la FLASHE Fête 2004 à Alma, le comité organisateur invite le duo d’artistes Interaction Qui à réaliser un projet d’art social. Le président d’honneur de cette édition étant Monsieur André Bouchard président de Béton Préfabriqué du Lac (BPDL), les artistes lui propose une activité artistique impliquant 125 de ses employés[18]. Le Jardin secret de BPDL est né de l’idée que tous peuvent s’accorder un moment de poésie durant leur journée de travail. Une pensée, c’est une fleur et c’est aussi une phrase significative laissée par chacun des employés. L’installation de ces fleurs dans un local commercial désaffecté du centre-ville d’Alma a permis aux employés et aux passants de prendre connaissance des pensées de chacun. Mais pour découvrir ces pensées, il faut arroser chacune des fleurs[19],[20].

Le fraie

Artistes et étudiants en Arts et Technologies Informatisées.

Ce Tacon Forum réalisé en 2002 s’inspire du modèle de reproduction de la ouananiche qui se divise en 4 phases soit l’œuf qui devient tacon puis saumoneau et à la fin ouananiche. Devant la diminution drastique de la population au Saguenay—Lac-Saint-Jean et plus particulièrement l’exode des jeunes vers les grands centres urbains, Interaction Qui imagine une série d’actions performatives pour sensibiliser et motiver les jeunes à revenir dans leur région natale. 4 ensemencements sont réalisés et mobilisent 5 jeunes artistes jeannois et saguenéens ainsi que les étudiants au programme Arts et technologies informatisées du Collège d’Alma. Ces ensemencements sont des actions performatives de survie tentant de provoquer dans l’utopie l’accomplissement entier du cycle migratoire : l’aller et le retour des jeunes saguenéens et jeannois[21]. Quitter la frayère pour retourner chez soi et ainsi boucler le cycle générateur. Durant ses dernières semaines de vie en rivière, le saumoneau acquiert l’empreinte des caractéristiques du cours d’eau qui l’a vue naître et c’est cette empreinte qui fera revenir la ouananiche à maturité dans cette même rivière pour s’y reproduire[22],[23].

Ensemencement 1

Cette action performative comprend 2 volets. Le premier, il s’agit d’une exposition des œuvres de 5 artistes de la relève soit Geneviève Boucher[24], Pascal Bouchard[25], Daniel Fortin[26], Jean-Denis Simard[27] et Bianka Robitaille[28] à la galerie Le Lieu de Québec[29]. Le second, est une installation environnementale au parc de la Jeunesse de Québec[Note 3],[30]. Lorsque 5 jeunes artistes du Saguenay—Lac-Saint-Jean se déplacent vers Québec pour présenter leurs œuvres, ils accomplissent un acte de migration. « Interaction Qui interprète cette action performative ainsi: « Pour une région qui se désintègre, cette action ouvre un débat sur l’exode et les conséquences qu’elles entrainent sur la vitalité d’une communauté. Lorsque la population de ouananiches a dramatiquement chuté entre 1970 et 1990, on a fait appel à une solution qui a été l’ensemencement de tacons dans les bassins versants du lac Saint-Jean. Même si la survie de la ouananiche demeure précaire, il n’y a plus rupture dans le cycle de reproduction de l’espèce. » »[31],[32].

Artistes et étudiants en Arts et technologies informatisées.
Installation des Tacons Bleus

Le 20 mars 2002, une vingtaine de jeunes du Saguenay—Lac-Saint-Jean et de Québec installent sur la neige des Tacons Bleus peints sur des plaquettes de bois d’environ 30 cm par 10 cm et tracent une immense flèche pointant la région Saguenay—Lac-Saint-Jean situé au nord-ouest de Ville de Québec[33].  Pour les participants, ensemencer 5 000 Tacons Bleus dans le parc de la Jeunesse de Québec, c’est signaler une perte de vitalité, conséquence de la migration des jeunes du Saguenay—Lac-Saint-Jean vers les centres urbains. « La vision de cette frayère symbolique est soulignée comme suit par le sociologue de l’art Guy Sioui Durand « L’ensemencement à Québec a symboliquement transformé, l’espace de vingt-quatre heures, la capitale en bassin versant du lac. » »[22].

Ensemencement 2

Les 5 000 Tacons Bleus sont de retour à Alma pour célébrer la vie et la jeunesse. Cette fois, les tacons emblématiques envahissent le terrain de football du Collège d’Alma pour prendre la forme d’une immense ouananiche. Cette œuvre exige pour sa réalisation une participation publique importante. Sous la thématique d’Empreinte-Poème, cette action performative consiste à écrire un poème collectif porteur d’avenir et de joie de vivre. Les jeunes des écoles environnantes collaborent à cette action artistique et ainsi contribuent à l’épanouissement culturel de leur région. Chaque tacon est porteur d’un mot. Ces mots forment des phrases. Ces phrases forment de longs corridors permettant aux passants de déambuler et de prendre connaissance des messages d’espoir[34],[35].

Pascal Bouchard
Geneviève Boucher

L’exposition Migration présentée à la galerie Le Lieu de Québec se transporte à Alma à la galerie RoZe, une galerie temporaire pour artistes sans-abris sous le thème de MAIgration. Pour ces jeunes artistes, cette exposition est l’occasion de porter un regard personnel sur le phénomène de migration des jeunes vers les grands centres urbains[36],[37]. L’ouverture de la galerie RoZe dans un espace fortement achalandé au cœur du milieu des affaires de Ville d’Alma est intentionnel. Interaction Qui espère ainsi créer une synergie entre les artistes et la population en rendant accessibles des œuvres originales et actuelles. La précarité étant le lot de bien des jeunes, la galerie RoZe ferme ses portes à la fin de l’exposition soulignant ainsi les difficultés que rencontrent nos jeunes régionaux à s’établir de façon permanente dans leur région[38].

Ensemencement 3

Le collectif d'artistes
La Corvée

Le troisième ensemencement convie les artistes et la communauté à une fête des idées et de revendications. L’action performative concerne le déploiement d’un simulacre d’appropriation d’un édifice patrimonial par le collectif d’artistes La Corvée avec la collaboration des citoyens. Cette activité est accompagnée par un forum de discussion sur la thématique Art et lieu d’appartenance réunissant la sociologue et professeure Andrée Fortin, le sociologue et théoricien de l’art Guy Sioui Durand et l’artiste et enseignant Alain Laroche[39]. Le débat concerne la création et la réception d’œuvres d’art dans son milieu de vie, les échanges et les connivences entre la communauté immédiate et les artistes locaux et l’état de la dynamique culturelle de notre région[40].


Le Palais

Le projet Le fraie a permis la création du collectif d’artistes La Corvée composé de Geneviève Boucher, Bianka Robitaille et Pascal Bouchard. Rémy Laprise rejoint le groupe un an plus tard. L’action performative Le Palais consiste en une journée entière d’appropriation de l'édifice patrimonial Léo-Duguay. Il s’agit d’alerter les citoyens et le conseil de Ville d'Alma sur le destin de l’ancien palais de justice, bâtiment désaffecté, qui ne doit plus être un lieu laissé pour compte et encore moins un espace sans vie et sans âme. « La Corvée déclare « Le Palais se doit d'être une place publique où la communauté peut se retrouver. Un lieu incontournable de rencontre et d'échange; un territoire artistique où la création peut s'ouvrir à tous. Bref, un espace dynamique où l'identité culturelle d'une région prend toute sa signification. La Corvée désire voir naître un lieu qui serait constitué d'ateliers de création pour artistes de toutes disciplines ou pour d'autres groupes pouvant s'y affilier. Un emplacement où la mise en commun des outils et des connaissances ferait naître une dynamique de travail stimulante. » »[41].

Art et lieu d'appartenance

A. Laroche, A. Fortin,
F. Privé
Guy Sioui Durand

La question de l’art et du lieu d’appartenance est abordée sous 3 angles par les panélistes[42]. La sociologue Andrée Fortin interroge l’esprit des lieux, un espace qui renvoie au lieu géographique et à ses caractéristiques physiques, écologiques et sociales avec lequel un artiste, une œuvre, un événement, une communauté peut entrer en résonance. Comme elle l’affirme « De cet esprit des lieux peut naître une dynamique culturelle originale, une manifestation identitaire unique conduisant à un renforcement de l’espace culturel et même à sa transformation »[43]. Pour le Huron-Wendat Guy Sioui-Durand, complice de multiples manifestations et de grands événements de l’art alternatif, il s’agit d’un parcours sinueux entre les signaux faibles émergents qui transforment le paysage culturel. Une vue globale de l’évolution des zones d’arts à travers la planète et un regard local sur les actions émancipatoires porteuses de changements[44]. Quant à l’artiste et enseignant almatois Alain Laroche, il trace un parcours des 30 dernières années du territoire artistique du Saguenay—Lac-Saint-Jean à la fois comme acteur et observateur. Il met en lumière les nouvelles balises politiques qui ont modifié considérablement l’espace culturel régional. Quelle est la position des artistes jeannois dans cette redéfinition des enjeux socioartistiques? Où en est la professionnalisation de l’artiste jeannois? Y a-t-il à l’horizon un projet commun où les artistes et la communauté en symbiose participeraient à une grande fête de l’âme et de l’esprit jeannois[45]?

Ensemencement 4

Vol de ouananiche est le dernier ensemencement réalisé par le duo d’artistes interaction Qui et le collectif d’artistes La Corvée. Il s’agit d’une action performative qui accompagne un ensemencement réel de tacons dans la rivière aux saumons près de la municipalité de La Doré[46]. Vol de ouananiche participe ainsi symboliquement à la réhabilitation de l'emblème animalier dans son milieu de vie[47],[48]. Les agents du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec procèdent à l’ensemencement de 4 000 tacons afin de revitaliser la ouananiche dans le lac Saint-Jean. Les dernières recherches des biologistes sur la disparition de la ouananiche ont apporté un éclairage nouveau. Les biologistes ont constaté que la population d'éperlans, la principale source de nourriture de la ouananiche, avait diminué de façon spectaculaire. Il y a maintenant 200 fois moins d'éperlans dans le lac qu'il y a six ans (2003). La ouananiche meurt de faim ! Des solutions sont apportées par la mise en place de frayères d’éperlans[49].

L'arbre, ce livre

Bannières accrochées
Bâton de parole

En mai 2005, la direction régionale Forêt Québec du Saguenay— Lac-Saint-Jean sollicite Interaction Qui pour une intervention artistique de transmission de la culture forestière. 149 employés sont impliqués dans la démarche. L’objectif pour l’organisation est de faire connaître le travail accompli dans la valorisation de la forêt boréale tant chez ses employés que le grand public. L’action performative proposée par les artistes s’articule autour de 3 idées maîtresses : un texte de réflexion sur la forêt écrit par chacun des employés, la sculpture d’un bâton de parole et un échange entre les employés sur leur motivation à devenir un travailleur de la forêt. L’ensemble des activités conduit à la réalisation d’un arbre symbolique, fédérateur, un arbre à palabres constitué des textes imprimés sur des bannières qui sont suspendues à chacun des bâtons de parole. L’arbre, ce livre est le résultat d’une mise en commun d’expériences vécues en forêt autant dans l’émotion que dans le savoir-faire de tous les participants[50].


Autres Tacons Forums

Dans le cadre de TraficArt présenté par le Centre d’artistes Séquence (Chicoutimi, Québec, Canada) Interaction Qui propose l’Île à l’envers, une œuvre synthèse évoquant les 5 Tacons Sites fondateurs implantés sur le territoire Saguenay—Lac-Saint-Jean en 2005[51]. Le Ministère des Ressources Naturelles et de la Faune du Québec (MRNF) sollicite Interaction Qui pour la réalisation d'une action performative accompagnant la présentation de leurs projets dans le cadre de la septième édition du Carrefour de la recherche forestière présentée à Québec en 2007. Une réplique de L’arbre, ce livre est présentée ainsi qu’une activité appelée L’arbre est dans ses (ces) feuilles[52]. En 2008, le comité organisateur de la quatrième édition de la FLASHE Fête à Alma présente des ateliers créatifs aux élèves de niveau primaire. Interaction Qui réalise les Ouananichois, une réédition de l’action performative du Tacon Site des Caps[53]. Lors de l’inauguration des nouveaux locaux de la coopérative IQ L’Atelier en 2008, Interaction Qui réalise Tête Roulée, un action performative soulignant l’effort et la ténacité de tous les artistes qui se sont donné un lieu de création[54]. Pour la cinquième édition de la FLASHE Fête en 2009, Interaction Qui conçoit une œuvre suspendue appelée Peaux de lièvre réalisée en collaboration avec les élèves de l’école Saint-Joseph d’Alma[55]. En 2011, après 2 conférences données dans la municipalité de Saint-Camille (Québec, Canada) dans le cadre du forum l’Art et la culture pour le développement durable des communautés rurales, Interaction Qui présente une action performative prenant la forme d’un Geste manifeste de l’art en ruralité[56]. Espacepointca du Collège d’Alma présente à l’automne 2011 une installation d'Interaction Qui nommée Affaires classées[57]. Sur les murs de la salle d’exposition sont accrochés vingt-cinq Cabinets de créativité contenant chacun cinq tiroirs. Ces tiroirs sont vides, le dispositif permet aux deux artistes d’interpeler la communauté sur les injustices sociales trop souvent jugées Affaires classées. Le public est invité à occuper les Cabinets de créativité et à dénoncer les injustices de toutes sortes par des textes, des montages visuels et des objets signifiants[58]. 2012, Accès Culture Montréal dans le cadre du projet 175 Nord sollicite des artistes du Saguenay—Lac-Saint-Jean à se manifester[59],[60]. Interaction Qui organise une Chasse aux Cannes Arts et invite 2 000 enfants du Saguenay—Lac-Saint-Jean à participer à une action performative fondée sur le don et le contre don[61]. Il s'agit d'une chasse métaphorique et ludique permettant l'accumulation de gibiers artistiques (paniers de Noël pour les familles démunies) dans le Studio 2 de la Maison de la culture Frontenac de Montréal[62],[63]. 2014, Fais-nous signe, une action performative sollicitant la participation de la communauté en se servant d’un média social : FaceBook. Une œuvre collective est réalisée dans le cadre de la dixième édition de la FLASHE Fête[64]. Présentation à la Ville d’Alma de l'Horloge vivante pour le 150e anniversaire de fondation de la municipalité[65]. L'Horloge vivante est un projet synthèse de la Grande marche des Tacons Sites installé sur l'île emblématique située au centre de la rivière Petite Décharge à Alma[66],[67]. Ce projet n'est pas réalisé. La dernière action performative du duo d’artistes Interaction Qui est leur décision de mettre fin à leur aventure artistique qui a débuté en 1980 et qui se termine en 2015. Qui se démantèle, un encan performance des différents artefacts, photographies et maquettes amassés pendant 35 années de production[68].

Notes et références

Notes

  1. Voici comment l'organisme P.E.R.F.O.R.M! définit l'action performative: « Les actions performatives composent nos rouages expérimentaux et marquent la performativité des processus, leur originalité. Nous créons des situations inattendues, chamboulant les codes et les perceptions spatiales. Nous décloisonnons l’imaginaire commun pour ouvrir l’impossible, dévoilant des expériences insoupçonnées dans des lieux inconsidérés. Nous projetons réellement les fantasmes sur le site, nourrissant les désirs de régénérations de chacun. Il ne s’agit plus de projeter sur le papier un devenir hypothétique séduisant, mais de se projeter soi-même littéralement dans le devenir des lieux, les accompagnant jusqu’à ce que les fantasmes deviennent réalités. .
  2. Les documents (textes et photographies) sont archivés et disponibles à la Société d'histoire du Lac-saint-Jean à Alma (Québec, Canada) SHLSJ.
  3. Près d’un an après le décès de Gilles Lamontagne, le comité exécutif de la Ville de Québec recommande de donner le nom de l’ex-maire au parc de la Jeunesse, situé à l’intersection des rues du Pont et du Prince-Édouard, dans Saint-Roch. En 2017, le parc de la Jeunesse devient le parc Gilles-Lamontagnes.

Références

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Voir aussi

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