Tanger-Médina
Tanger-Médina est l'un des quatre arrondissements de la ville de Tanger[1].
Noms locaux |
(ar) طنجة المدينة, (tzm) ⵟⴰⵏⵊⴰ ⵜⵉⵖⵕⵎⵜ |
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Pays | |
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Région | |
Coordonnées |
35° 47′ 11″ N, 5° 48′ 39″ O |
Statut |
Arrondissement (d) |
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Le premier arrondissement de Tanger est aussi bien marquée par son Histoire que par sa position stratégique. De ce fait, il représente un carrefour de civilisations entre l'Orient et l'Occident. Tanger-Médina bénéficie de conditions géographiques propices à l'installation humaine permanente depuis les temps préhistoriques[2]. Ce premier arrondissement de Tanger est le noyau initial de la ville tout entière, cet arrondissement fut la première ville portugaise et Alaouite. Il conserve jusqu'à nos jours une grande partie de l'héritage de la Zone internationale de Tanger, et regroupe le centre administratif de la ville et les principales zones touristiques et une grande partie des quartiers prestigieux connus de la ville, habitués notamment par la communauté étrangère et les anciens habitants Tangérois.
Histoire
En 44 av. J.-C., Rome accorda à Tanger-Médina le statut de cité romaine[Information douteuse], en récompense à son soutien contre Carthage. Sous l'occupation romaine. Après le retrait de l'administration romaine à la fin du 3e siècle, Tanger-Médina tomba dans l'oublie jusqu'à l'arrivée des premiers conquérants musulmans au VIIIe siècle. Passée à l'Islam, Tariq ibn Ziyad (711 J. C) , s'en servit pour préparer et concrétiser la conquête d' al-Andalous[réf. nécessaire]. À l'époque des Almoravides et des Almohades, la première arrondissement Tanger-Médina servit de base pour la reconquête d'al-Andalous et son ralliement à l'empire du Maroc. À partir du XVe siècle, le seul arrondissement à l'époque va connaître une longue série d'occupations étrangères. En 1471, les Portugais y débarquent et mettent en place une enceinte renforcée de tours semi- circulaires et de bastions. Après une période d’occupation espagnole (1581-1640), Tanger-Médina fut reprise de nouveau par les Portugais avant d'être offerte en dote par l'Infante Katerine de Bagance au roi Charles II d'Angleterre en 1661. Soumise aux sièges répétés de l'armée du Ismaïl ben Chérif, installés à la Kasba de Ghaylan et la Kasba de Beni Saïd Bou Amar, Tanger-Médina fut reprise aux Anglais en 1684[3].
Patrimoine et culture
D'importantes constructions ont été réalisées à l’intérieur des remparts de la Tanger-Médina, des batteries (Bordj Dar al- Baroud, Bordj N'âam, Bordj Amer, Bordj Dar Dbagh, Bordj al- Salam Bordj al- Hajoui), des portes (Bab Kasba, Bab Marshan, Bab el- Bhar, Bab el- Assa, Bab Haha Amrah, Bab Eraha, Bab al-Marsa, Bab Tourquia, des mosquées et oratoires (la Grande mosquée, Jamaa Jdid, Jamaa al-Kasba), des bains publics, fondouks (fondouk Siaghine, hôtel Continental…), des fontaines, des palais et demeures (palais de Kasba, palais du gouverneur anglais -actuelle Dar Vidal-), consulats et légations, églises, synagogues.
Les remparts de Tanger-Médina se développe sur 2 200 m. Il recouvrit une enceinte de l’ancienne « Tingis ». Le rempart actuel date en grande partie de l’époque portugaise (1471-1661). Il a été reconstruit et consolidé d’abord par les Anglais entre 1661 et 1684, puis par les sultans alaouites, qui y ajoutèrent des fortifications. Il est fortifié de sept batteries, de bastion, et de tours (les batteries de Bordj N'âam, Bordj Amer, Bordj Dar Dbagh, Bordj al- Salam, Tour des Irlandais…), et percé de treize portes (Bab Kasba, Bab Marshan, Bab Haha, Bab el- Bhar, Bab el- Assa, Bab Haha Amrah, Bab Eraha, Bab al-Marsa…). Il délimite les cinq quartiers de Tanger-Médina (la Kasba, Dar al-Baroud, Jnan Kaptan, Oued Aherdan et Bni Idder)[4].
- Le Palais de la Kasba (ou Dar Al Makhzan) : il fut construit en 1740 par le Pacha Ahmed Ben Ali Rifi [5], sur les ruines du bâtiment anglais « Upper Castel ». Il contient un ensemble de dépendances :
- Le palais ou Dar al-Kbira constituée d'une salle de trône (Qobbat an-nasr); de la coupole verte (al Qobba al- Khadra), d'une cour et du Riad.- Bayt al-Mal la mosquée- le Mechouar- les prisons- Dar al-Maâz ou écuries.
Actuellement le palais abrite le musée ethnographique et archéologique de Tanger et sa région[6].
- La Grande Mosquée
- Djama al-Kasba
- L’Église espagnole : Depuis une vingtaine d’années, la « Purisima », de moins en moins fréquentée par les Chrétiens, va se consacrer à des activités sociales[réf. nécessaire].
Cet arrondissement a connu, de 1994 à 2004 (années des derniers recensements), une hausse de population, passant de 138 534 à 173 477 habitants[7].
Notes et références
- « Monographie préfectorale de Tanger », Royaume du Maroc, Haut-commissariat au plan,
- Site archéologique TANGER-MÉDINA
- Tanger : LA MILLE ET UNE VILLE sur www.lemonde.fr
- Réaliser l'état des lieux du patrimoine de la TANGER MÉDINA
- El pacha Ahmed Ben Ali Rifi sur www.simurg.bibliotecas.csic.es
- Musée de la kasbah au premier arrondissement de Tanger sur www.minculture.gov.ma
- [PDF] Haut-commissariat au Plan, « Recensement général de la population et de l'habitat de 2004 », sur www.lavieeco.com (consulté le )
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