Tata Institute of Fundamental Research

Le Tata Institute of Fundamental Research (TIFR) est un organisme de recherche scientifique indien situé à Bombay. Il fait partie des Deemed Universities indiennes.

Tata Institute of Fundamental Research
Le TIFR en 2007
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
(en) TIFR
Type
Siège
Pays
 Inde
Coordonnées
18° 54′ 27″ N, 72° 48′ 22″ E
Organisation
Fondateur
Organisation mère
Department of Atomic Energy (en)
Site web

Histoire

Homi Jehangir Bhabha.

En 1944, Homi J. Bhabha, pionnier de l'énergie atomique civile en Inde, sollicita l'appui financier du groupe industriel Sir Dorabji Tata pour créer un institut scientifique entièrement indien[1]. Fort de l'appui de J.R.D. Tata, alors président du groupe, il put inaugurer le TIFR[2] le . L'institut occupa d'abord des locaux du campus de l'Indian Institute of Science, à Bangalore, avant de déménager pour Bombay quelques mois plus tard. Les nouveaux locaux de l'Institut à Colaba sont l’œuvre d'un architecte de Chicago, Helmuth Bartsch, et ont été inaugurés par Nehru le [3].

Peu après l'indépendance de l'Inde, en 1949, le Conseil Indien de la Recherche Scientifique et Industrielle (CSIR) fit du TIFR le centre de tous ses grands projets en recherche nucléaire[4],[5],[6]. Le premier groupe physique théorique s'est constitué autour de deux étudiants de Bhabha, B.M. Udgaonkar (en) et K.S. Singhvi[7]. En décembre 1950, Bhabha organisa une conférence à l'Institut Tata sur la Physique des particules élémentaires. Plusieurs chercheurs de renommée internationale y participèrent, parmi lesquels Rudolf Peierls, Léon Rosenfeld, William Fowler ainsi que Meghnad Saha, Vikram Sarabhai et d'autres savants indiens[7]. Dans les années 1950, l'Institut Tata commençait à s'imposer comme un des meilleurs centres de recherche dans le domaine de la physique des rayons cosmiques, grâce aux équipements des laboratoires d'Ooty et des mines d'or de Kolar.

C'est encore à l'Institut Tata qu'en 1957, le premier ordinateur de fabrication indienne vit le jour : le TIFRAC (en)[5]. Sur une suggestion du physiologiste britannique Archibald Hill, Bhabha invita Obaid Siddiqi (en) à mettre sur pied un groupe de recherche en biologie moléculaire : c'était le point de départ du National Centre for Biological Sciences de Bangalore (NCBS), inauguré vingt ans plus tard. En 1970, l'Institut Tata lança ses premiers programme de recherche en radioastronomie avec la construction du radiotélescope d'Ooty. Encouragé par les performances de cet équipement, Govind Swarup (en) convainquit J. R. D. Tata de financer la construction du Giant Metrewave Radio Telescope dans les environs de Pune[7].

En 2014, le directeur de l'institut est Mustansir Barma (en)[8].

Anciens professeurs et étudiants connus

Parmi les anciens professeurs et étudiants de l'institut figurent notamment :

Notes et références

  1. Daniel Vernet, « L'Inde coincée entre l'Iran et l'occident », Le Monde, .
  2. D’après (en) R. M. Lala, « JRD — The builder of modern Tatas », Business Line, (lire en ligne [archive], consulté le ).
  3. D’après Oindrilla Raychaudhari, « History of TIFR » [archive], sur Tata Institute of Fundamental Research (consulté le ).
  4. (en) U.P.I, « Tata Institute to be centre of Nuclear Research », The Indian Express, (lire en ligne).
  5. D’après Shobo Bhattacharya, « Fanning the spirit of frontier science », sur Tata sons Ltd. (consulté le ).
  6. D’après (en) Woodrow Wilson Center, « NPIHP Partners Release New Documents on Indian Nuclear History », sur Nuclear Proliferation International History Project, Washington, D.C., (consulté le ).
  7. (en) B. V. Sreekantan, « Sixty years of the Tata Institute of Fundamental Research 1945–2005 », Current Science, vol. 90, no 5, (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  8. Page histoire, TIFR.
  9. (en) CV, sur le site de Larry Gonick

Liens externes

  • Portail des sciences
  • Portail de l’éducation
  • Portail de l’Inde
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.