Te Whanganui

La baie de Te Whanganui, également connue sous son nom anglais Port Underwood, est une ria située à l'extrême sud-est des Marlborough Sounds, en Nouvelle-Zélande.

Ne doit pas être confondu avec Te Whanganui-A-Hei ou Bassin de Wanganui.

Te Whanganui

La baie de Te Whanganui vue depuis la crête du Rahotia, en direction du sud
Géographie humaine
Pays côtiers Nouvelle-Zélande
Subdivisions
territoriales
Île du Sud
Marlborough
Géographie physique
Type rias
Localisation Océan Pacifique
Coordonnées 41° 19′ 30″ sud, 174° 07′ 35″ est
Superficie 60 km2
Longueur km
Largeur
· Maximale km
· Minimale km
Géolocalisation sur la carte : Marlborough Sounds
Géolocalisation sur la carte : île du Sud
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Zélande

Topographie et toponymie

Te Whanganui est l'une des deux baies secondaires des Marlborough Sounds, réseau de rias situé à l'extrémité nord-est de l'Île du Sud. Les baies principales sont celles de Pelorus et de Tōtaranui ; Te Whanganui et Croisilles Harbour, de taille inférieure et beaucoup moins ramifiées, sont les deux rias extrêmes du système[1].

La baie, longue d'environ huit kilomètres, est ouverte vers le sud et se divise à sa tête en deux baies jumelles séparées par une presqu'île. Elle se termine au sud par la pointe Robertson[2].

Le bassin-versant de la baie mesure exactement soixante kilomètres carrés, qui se répartissent en 36,25 kilomètres carrés de terres et 23,75 kilomètres carrés d'eau[1].

Le nom officiel de la baie, depuis août 2014, est « Te Whanganui / Port Underwood »[3]

Hydrologie

La température moyenne de l'eau est comprise entre 7 et 9°C en hiver et entre 18 et 20°C en été[4], ce qui est relativement plus frais que la température des bras de mer voisins[5].

Faune et flore

La baie est largement utilisée pour l'aquaculture, avec la présence de nombreuses fermes mytilicoles[5]

En 1989-1990, une espèce d'algue du genre Chnoospora, plus précisément Chnoospora minima, est repérée dans la partie nord-est de la baie. Les algues sont situées à une profondeur de quatre à huit mètres, sur un substrat de sable, de coquillages et de vase recouvert de petits galets plats. Aucun autre site des Marlborough Sounds ne comptabilise d'individu de cette espèce, qui n'est à cette date pas enregistrée en Nouvelle-Zélande[4], ce qui laisse penser que soit l'espèce est invasive, soit les conditions particulières de la baie lui offrent un terreau favorable de croissance qui ne se retrouve pas ailleurs dans la région. Une dispersion semble d'ailleurs peu envisageable du fait de l'isolement hydrographique de Te Whanganui par rapport aux autres baies des Sounds[5].

Histoire

Après la signature du Traité de Waitangi le , la souveraineté britannique sur l'île du Sud est proclamée le de la même année par Thomas Bunbury (en) ; cette proclamation est faite dans la baie de Te Whanganui, plus précisément sur l'île de Horahora Kākahu[6],[7].

C'est aux alentours de cette date que s'établissent les premières stations baleinières à Te Whanganui. La baie n'est toutefois pas le premier lieu d'accueil de cette industrie, qui s'implante tout d'abord sur l'île Arapaoa[8]. Cinq stations sont recensées au plus fort de l'activité[9].

Le cimetière situé juste au-dessus de la baie de Kākāpō abrite les tombes de plusieurs pionniers européens ou maoris de la colonisation britannique[10].

Ann Boyce (en), née Ann Cave, une pionnière de la colonisation anglaise, passe sa jeunesse et les premières années de son mariage à Port Underwood. Elle y arrive avec ses parents à l'âge de trois ans, s'y marie à quinze ans le avec William Boyce. Dès son plus jeune âge, elle se noue d'amitié avec de nombreux Maoris, les aidant notamment en matière d'herboristerie[11].

Protection de l'environnement

Avec la prise en compte de l'artificialisation croissante des Marlborough Sounds, la réglementation en matière d'urbanisme devient plus stricte. Ainsi, en 2006, une demande de changement de destination est déposée sur les rives d'Oyster Bay, sur la rive occidentale de Te Whanganui. Elle concerne plus de trente hectares de terres classées comme « rurales » et vise à les rendre constructibles en vue de l'édification de quarante-cinq maisons. L'autorité unitaire de Marlborough refuse ce changement de destination, et le confirme en appel[12].

En mars 2021 est créée une association regroupant les neuf dixièmes des propriétaires de maisons situées sur les bords de la baie, soit 117 membres. Cette association, qui est nommée Port Underwood Association, se donne pour but de protéger la côte vis-à-vis des fermes d'aquaculture, en faisant notamment pression pour limiter leur nombre[13].

Notes et références

  1. Bela Kiri Sutherland 2000, Chapter two. The landscape of the Marlborough Sounds — 2.1 Preamble, p. 9.
  2. (en) « Topomap », Topomap New Zealand (consulté le ).
  3. (en) « NZGB decisions - August 2014 », Land Information New Zealand, (consulté le ).
  4. Nelson & Duffy 1991, Observations, p. 341.
  5. Nelson & Duffy 1991, Discussion, p. 343 & 344.
  6. (en) Claudia Orange, « Treaty of Waitangi sheets: the Herald (6th of 8) », Te Ara Encyclopedia of New Zealand, (consulté le ).
  7. (en) « Horahora Kākahu Island Heritage », Autorité unitaire de Marlborough (consulté le ).
  8. Bela Kiri Sutherland 2000, Chapter two. The landscape of the Marlborough Sounds — 2.3 Human influences in the Sounds — 2.3.1. Human history of the Sounds, p. 17.
  9. (en) M. W. Cawthorn, Marine Mammals and Salmon Farms, Ministère de la Protection de l'Environnement (en), , 45 p. (lire en ligne), p. 18.
  10. (en) « Kākāpō Bay Cemetery Heritage », Autorité unitaire de Marlborough (consulté le ).
  11. (en) Katherine W. Orr, « Boyce, Ann », Te Ara Encyclopedia of New Zealand, (consulté le ).
  12. (en) « PC15 Oyster Bay Port Underwood », Autorité unitaire de Marlborough, (consulté le ).
  13. (en) « Submission on Variation1 of the Marlborough Environment Plan », Port Underwood Association, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

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