Techniques Avancées
Techniques Avancées est un catamaran expérimental conçu et réalisé par les élèves de l'ENSTA ParisTech. Il est lancé en 1989 a détenu de 1997 à 2007 le record du monde de vitesse à la voile en catégorie grande voilure (classe D)[1].
Techniques Avancées | |
Type | Catamaran |
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Fonction | prototype |
Gréement | voiles rigides |
Histoire | |
Fabrication | fibre de carbone, nid d’abeille |
Lancement | 1989 |
Équipage | |
Équipage | 2 |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 10,5 m |
Longueur de coque | bâbord : 10,5 m, tribord 8,5 m |
Longueur flottaison | 10,5 m |
Maître-bau | 8,5 m |
Tirant d'air | 10 m |
Déplacement | 370 kg |
Appendice | foils |
Voilure | 27,89 m² |
Caractéristiques militaires | |
Armement | ENSTA |
Carrière | |
Pavillon | France |
Port d'attache | Calais |
Architecture
Techniques Avancées est un catamaran inspiré du trimaran à foils Paul Ricard de Tabarly. C'est un catamaran asymétrique : en effet, la coque au vent (tribord) est plus courte que la coque sous le vent, 8,5 m contre 10,5[2]. Il est conçu pour utiliser des techniques de pointe :
- voiles rigides,
- hydrofoils,
- coque en fibre de carbone.
Histoire
Le projet lancé en 1986 par des élèves de l'ENSTA passionnés de voile. L’objectif est de montrer le potentiel des foils et des voiles rigides et d’établir un record de vitesse à la voile en utilisant ces techniques. La conception commence en partenariat avec la Direction générale de l'Armement (DGA) et la Direction des constructions navales (DCN).
Techniques Avancées est baptisé le par le journaliste Jean Mamère, en présence du Directeur des constructions navales et de son futur skipper Laurent Bourgnon[3]. Il est initialement basé à Brest, à la DCAN[3]. En août, il dépassait les 30 nœuds en rade de Brest.
Les essais se montrent prometteurs et le record près d’être atteint en 1991, lors de la Semaine internationale de vitesse des Saintes-Maries-de-la-Mer[4]. Mais la mise au point est délicate et la maîtrise de la stabilité durant la phase de vol problématique, nécessitant de développer un simulateur[5].
Ces difficultés sont résolues et en 1995, skippé par Gérard Navarin, il avoisine les 35 nœuds[5] à Hyères. Suivent deux années d’évolutions pour optimiser les foils, et les essais se poursuivent en rade de Toulon.
Les tentatives de record reprennent en 1997 et le , Gérard Navarin et son équipier Christian Colombo réalisent un run de 500 m établissant un nouveau record de vitesse à 42,12 nœuds (78 km/h) en catégorie D (surface de voile supérieure à 27,88 m2)[6]. Ce record était détenu depuis 1993 par Yellow Pages avec 41,66 nœuds[1] ; celui-ci conservait néanmoins son record toute catégories, repris depuis par L'Hydroptère.
La carrière du catamaran Techniques Avancées est malheureusement interrompue en , à la suite de la rupture d’un foil[7]. À la recherche de partenaires financiers, il est sponsorisé en 2003 par la région Nord-Pas-de-Calais[8] et son nouveau port d'attache est Calais. Très endommagé en et difficilement réparable, il est détruit en 2009[9].
Il est longtemps resté le quatrième bateau le plus rapide ayant navigué.
Notes et références
- (en) « 500 Metre Records », sur World Sail Speed Record Council.
- [PDF] « Le catamaran ENSTA pour les nuls », sur ENSTA.
- Revue Techniques Avancées, septembre 1989
- Revue Techniques avancées, décembre 1991
- Revue Techniques Avancées, mars 1995
- « Catamaran Techniques Avancées », sur ENSTA ParisTech.
- Revue Techniques Avancées, décembre 1999
- « Un nouveau défi pour le catamaran Techniques Avancées », La Revue Maritime, no 469,
- https://www.ensta-paristech.fr/sites/default/files/fichiers/Relations_presse/2016_catamaran_bd.pdf
Voir aussi
Liens externes
- « Catamaran Techniques Avancées », sur ENSTA ParisTech
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