Télemly
Télemly est un quartier faisant partie de la commune d'Alger-Centre, qui se situe dans la wilaya d'Alger en Algérie.
Télemly | ||||
Noms | ||||
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Nom arabe algérien | تيلملي | |||
Administration | ||||
Pays | Algérie | |||
Wilaya | Alger | |||
Commune | Alger-Centre | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 36° 46′ 16″ nord, 3° 03′ 01″ est | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
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Histoire
Deux versions existent concernant l'origine du mot Télemly, quartier huppé de la capitale. Selon la première, Télemly vient du berbère : thala oumlil signifiant la source blanche. La seconde, quant à elle, fait référence à thala oumeley, la source ombragée. Dans les deux cas, on parle de source puisque ce quartier serait bâti sur un terrain marécageux, une sorte de oued (merdja) regorgeant d'eau. Les glissements de terrain d'El Merdja, située entre les boulevards Bougara (El Biar) et Krim-Belkacem sont connus. D'ailleurs certaines maisons sont dangereusement penchées. Le boulevard du Télemly rebaptisé boulevard Salah-Bouakouir puis boulevard Krim-Belkacem après l'Indépendance constituait, au début du XXe siècle, une jolie promenade à flanc de coteau. Ce chemin ombragé, long et sinueux permettait aux flâneurs d'admirer la magnifique baie d'Alger. Les trolleybus partaient de la Grande-Poste et passaient par ce boulevard serpentant et pittoresque. Le boulevard du Télemly était aussi appelé le chemin des Aqueducs car il suivait en partie le tracé des conduites turques restaurées et améliorées, et qui servaient à l'adduction des eaux. À partir des années 1950, le Télemly commença à subir des transformations. Plusieurs grands immeubles avec une vue imprenable sur la baie d'Alger y seront érigés. L'immeuble dit Pont Burdeau, réalisé par l'architecte L. Pierre Marie en 1952, selon une application de l'idée des immeubles viaducs conçue par Le Corbusier, a été construit sur le ravin Burdeau. En matière d'architecture, ce bâtiment est un joyau : il n'en existe que deux au monde. Un à Alger (celui-là) et un au Brésil. À noter que les fondations de cet immeuble se trouvent à la rue Burdeau. Il possède une sortie à la rue Robertseau. D'autres immeubles émergent du sol à la même époque : l'immeuble Algeria, l'immeuble Lafayette, l'immeuble des Fonctionnaires et ceux de l'Aréohabitat (construits en 1955 par Miquel et Bourlier). Quant au jardin d'enfants, situé à l'intérieur même du parc du Mont-Riant, appelé aussi parc Saint-Saëns à l'époque, et Beyrouth aujourd'hui, il a été inauguré par le préfet d'Alger, M. Gazagne, accompagné des membres du conseil municipal, le . Cette garderie d'enfants fut baptisée Marcello Fabri du nom du poète et penseur français. Son buste (statuette) avait même été érigé sur place. Lors de cette inauguration, le préfet avait prononcé une brève allocution dont voici un extrait «Nous ne procédons pas à une inauguration mais à une consécration officielle de cette garderie... Beaucoup n'y étaient pas favorable estimant qu'elles n'étaient pas nécessaires dans ce quartier bourgeois. Ce n'était pas mon avis car je connais les difficultés domestiques de tous ordres qu'ont à surmonter nos maîtresses de maison...» Cette délégation a ensuite quitté le parc Mont-Riant pour se rendre au Jardin d'essais (El Hamma) pour l'inauguration du jardin d'enfants se trouvant à l'intérieur de cet endroit paradisiaque.
D'autres structures existaient à l'intérieur du parc Mont-Riant comme une demeure de style mauresque — un don d'une femme, au gouvernement français dans les années 1950. Cette villa renfermait un véritable trésor : des meubles de style Louis XIV, des anciennes monnaies, des objets en céramique, des gravures, des tableaux... Après l'Indépendance, elle fut utilisée comme dépôt du Musée des beaux-arts avant de devenir le Musée de l'enfant. Citons encore pêle-mêle, le lycée Sainte-Elisabeth, aujourd'hui Zineb Oum El-Massakine, mitoyen aux escaliers de la rue Lafayette ; le quartier de la Robertseau avec son marché et sa placette où on jouait à la pétanque.
Les riverains continuent à pratiquer ce sport à ce jour, et l'école des sourds-muets qui se trouve à la villa La Chimère, sur le boulevard Krim- Belkacem.
Richesse
Chemin des Aqueducs
Le boulevard du Télemly (aujourd'hui boulevard Krim- Belkacem) était aussi appelé «chemin des Aqueducs», car il suivait en partie le tracé d’une des conduites turques du XVIe siècle.
Les immeubles imposants
Dès 1950, le Télemly se transforme en un immense chantier. Plusieurs immeubles imposants avec une vue imprenable sur la baie d’Alger sortent de terre. L’immeuble dit Pont Burdeau réalisé par l’architecte L. Pierre Marie en 1952, selon une application de l’idée des immeubles viaducs conçue par Le Corbusier, fut érigé sur le ravin Burdeau (rue Burdeau aujourd’hui rue Khalfi). En 1953, sur les plans de l’architecte Bienvenu fut bâti l’immeuble des Œuvres universitaires (appelé aussi immeuble du Télemly). Particularité : il est construit sur pilotis d’après une idée de Le Corbusier. Au Télemly, d’autres bâtiments retiennent l’attention comme l’immeuble Algeria et l’Aérohabitat. Ce dernier est un ensemble de 4 immeubles (23 étages) implanté sur le parc Malglaive et conçu en 1955 par Louis Miquel, Pierre Bourlier et José Ferrer-Laloë. Autre joyau architectural : l’immeuble Lafayette. Les 16 étages et sa courbure originale sont l’œuvre de l’architecte André Cazalet en 1954.
L’immeuble de l’ex-EGA
La richesse architecturale du quartier du Télemly ne se dément pas. Le magnifique immeuble de l’architecte Marcel-Henri Christofle érigé en 1952 en est un autre exemple. Cette construction abrite actuellement le siège de la direction générale de la Sonelgaz, ex- EGA (électricité et gaz d’Algérie).
Goeth Institut
L’ambassade d’Allemagne et le Goeth Institut ont été édifiés sur le terrain d’un ex-couvent de Dominicains au chemin Laperlier (aujourd'hui Sfindja). En 1956, ce couvent a connu des transformations sous la houlette de l’ingénieur Celles et des frères Perret.
Parc Malglaive
C’est un petit parc aménagé au pied de l’Aérohabitat. Il fait face à la villa Malglaive. De style néomauresque, elle abrite actuellement le consulat de France.
Parc Mont-Riant
Le parc Mont-Riant (ex-Saint Saëns), aujourd’hui parc de Beyrouth, a été légué à la municipalité d’Alger dans les années 1930 par une citoyenne habitant Alger. Une garderie d’enfants baptisée Marcello Fabri, du nom du poète et penseur français, y fut inaugurée le par le préfet d’Alger, M. Gazagne. Aujourd’hui, cette crèche accueille les enfants de l’Algérie indépendante.
Construction
L'aérohabitat est construit en vingt-trois étages en 1943 par les Français.