Temple protestant de Saint-Germain-en-Laye

Le temple protestant de Saint-Germain-en-Laye est un édifice religieux situé 1 avenue des Loges à Saint-Germain-en-Laye, dans les Yvelines. La paroisse est membre de l'Église protestante unie de France.

Temple protestant de Saint-Germain-en-Laye
Présentation
Type
Fondation
Patrimonialité
Site web
Localisation
Adresse
Saint-Germain-en-Laye (d), Yvelines
 France
Coordonnées
48° 54′ 07″ N, 2° 05′ 38″ E

Histoire

Sous l'Ancien régime

Du 9 septembre au 9 octobre 1561, durant le Colloque de Poissy, le château de Saint-Germain héberge le théologien calviniste Théodore de Bèze. La reine protestant de Navarre Jeanne d'Albret, fille de Marguerite de Valois-Angoulême (sœur de François Ier) et mère du futur Henri IV, est reçue au château par Catherine de Médicis. Elle fait célébrer dans la chapelle du château la Sainte-Cène réformée en alternance avec la messe catholique[1].

Le 17 janvier 1562, la régente Catherine de Médicis, conseillée par le chancelier Michel de L'Hospital, fait signer au roi Charles IX l’édit de janvier, ou édit de tolérance de Saint-Germain, qui reconnaît officiellement aux protestants le droit de s'assembler pour leur culte dans les faubourgs des villes et à la campagne. Le 8 août 1570 est signé l'édit de Saint-Germain, qui met fin à la troisième guerre de Religion. Les Huguenots obtiennent quatre places de sûreté : La Rochelle, Cognac, Montauban et La Charité. Les protestants recouvrent la liberté de culte dans les faubourgs de deux villes par gouvernement. Les persécutions reprennent sous Louis XIV, avec la Révocation de l'Édit de Nantes en 1685, jusqu'à la Révolution française.

Depuis la Révolution

En 1844, Napoléon Peyrat est nommé pasteur auxiliaire puis titulaire de la paroisse de Saint-Germain-en-Laye. Il fait édifier le temple en 1862, sur l'emplacement de l'ancien hôtel de Noailles, détruit sous la Monarchie de Juillet. Il est situé à l'entrée de la ville[2],[3].

En 1870, pendant le siège de Paris par l'armée prussienne, Napoléon Peyrat doit négocier avec les officiers allemands qui veulent réquisitionner le lieu pour y célébrer leur culte. Il meurt à Saint-Germain le 4 avril 1881, après avoir écrit plusieurs ouvrages de poèmes et d'histoire du protestantisme en France[4].

Entre 2011 et 2022, Julien Coffinet en est le pasteur[5],[6]. Le temple est labellisé Patrimoine d'intérêt régional le 19 novembre 2021[2].

Architecture

Le temple est un édifice de style néo-gothique. Il est de plan rectangulaire, à un seul niveau d'élévation. La décoration est sobre, comme le veut l'usage dans les églises réformées. Un orgue est installé sur une mezzanine au-dessus de l'entrée.

La façade est percée d'un portail en plein cintre, précédé de quelques marches et surmonté d'une baie géminée. Une croix nue se dresse au-dessus du pignon. Cette entrée est encadrée par deux petites niches. Le terrain dispose d'un jardin et d'un parking[7].

Notes et références

  1. « Saint-Germain-en-Laye et Poissy » , sur Musée protestant (consulté le )
  2. « 20 nouveaux sites reçoivent le label Patrimoine d'intérêt régional » , sur patrimoines.iledefrance.fr (consulté le )
  3. Alain Piffaretti, « La Région labellise le tremple protestant de Saint-Germain-en-Laye », Les Échos, (lire en ligne )
  4. « Napoléon Peyrat (1809-1881) » , sur Musée protestant (consulté le )
  5. Eglise protestante unie de France, « Eglise protestante unie de France » , sur eglise-protestante-unie.fr (consulté le )
  6. Robert Delabouglise, « Projet Dreux, ou comment redonner vie à une paroisse », Paroles protestantes Paris, (lire en ligne )
  7. « Qui sommes-nous ? » , sur Eglise Protestante Unie de Saint Germain En Laye (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Lien externe

  • Portail du protestantisme
  • Portail des Yvelines
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.