Terence Davies

Terence Davies, né le à Liverpool, est un scénariste et réalisateur britannique, aussi romancier et acteur.

Pour les articles homonymes, voir Terry Davies et Davies.

Terence Davies
Naissance
Liverpool, Angleterre (Royaume-Uni)
Nationalité Britannique
Profession Réalisateur, scénariste

Comme réalisateur, Davies est connu pour la récurrence des thèmes de souffrance émotionnelle ou physique. Il réfléchit sur l'influence de la mémoire dans la vie de tous les jours et sur les effets de la religiosité dogmatique sur la vie émotionnelle des personnes et des sociétés. Seul scénariste de tous ses films, Davies compose ses films comme des symphonies avec des structures symétriques[réf. souhaitée].

Biographie

Davies est né à Liverpool de parents ouvriers et catholiques, il est le dernier de dix enfants dont sept ont survécu[1]. Après avoir quitté l'école à seize ans, il travaille pendant dix ans dans un bureau d'affaires maritimes comme aide comptable[2]. Il quitte alors Liverpool pour entrer à la Coventry Drama School. C'est là qu'il écrit le scénario de son premier moyen-métrage autobiographique, Children (1976), produit par le BFI Production Fund. Après cette introduction à la réalisation, Davies entre à la National Film School, il complète par Madonna and Child (1980), une suite de l'histoire de son alter-ego, Robert Tucker, à propos de ses années de comptable à Liverpool[3]. Trois ans plus tard, il achève la trilogie avec Death and Transfiguration (1983), dans lequel il imagine les circonstances de sa mort. Ces films sont présentés ensemble dans des festivals en Europe et aux États-Unis sous le nom de The Terence Davies Trilogy, où ils sont récompensés par de nombreux prix.

À cause des difficultés pour financer ses films et son refus de tout compromis[4], les productions de Davies paraissent sporadiques avec seulement quatre films depuis sa Trilogie. Les deux premiers, Distant Voices, Still Lives, qui remporte le Léopard d'or au Locarno Festival 1988, et The Long Day Closes, sont des films encore autobiographiques qui se déroulent dans les années 1940 et 1950 à Liverpool ; les deux films suivants, The Neon Bible et Chez les heureux du monde (The House of Mirth), sont des adaptations de romans signés respectivement par John Kennedy Toole et Edith Wharton.

Il a réalisé une pièce radiophonique A Walk To The Paradise Gardens, diffusée sur la BBC Radio 3 en 2001.

En 2003, The Guardian le classe 10e dans la liste des 40 meilleurs réalisateurs contemporains.[5]

Il prépare une cinquième œuvre, Sunset Song (Le Chant du crépuscule), qui est une adaptation du roman de Lewis Grassic Gibbon, mais le projet est bloqué en 2005. Les fonds nécessaires lui sont refusés par la BBC, Channel 4 et le UK Film Council. Davies avait retenu Kirsten Dunst pour le rôle principal de ce projet.

En 2008, il réalise un film documentaire sur Liverpool, Of Time and the City. Présenté hors compétition au festival de Cannes 2008, le film reçoit un très bon accueil de la part des critiques [6].

En 2011, après plus d'une décennie, il revient au long métrage de fiction avec The Deep Blue Sea, une adaptation de la pièce éponyme de Terence Rattigan, créée en 1952 et connue en français sous le titre Bonne fête, Esther.

En 2015, il réalise Sunset Song, d'après le roman éponyme de Lewis Grassic Gibbon paru en 1932, est sélectionné en compétition officielle au Festival international du film de Saint-Sébastien 2015. L'année suivante sort A Quiet Passion, un film biographique sur la poétesse américaine Emily Dickinson, sélectionné en compétition officielle à la Berlinale 2016, et dont Terence Davies signe à la fois la réalisation et le scénario original.

Filmographie

Œuvres littéraires

  • Hallelujah Now, roman en trois volets, éditions Brilliance Books, Londres, 1984
  • A Modest Pageant, les cinq scénarios écrits par Terence Davies, éditions Faber and Faber, 1992

Notes et références

  1. (en) Michael Koresky, « The Long Day Closes: In His Own Good Time », sur criterion.com, (consulté le )
  2. (en) Malcolm Pheby, « Terence Davies », sur iNostalgia, (consulté le )
  3. (en) Robert J. Cardullo, « Of Time, Memory, and the Movies: Talking to Terence Davies », sur Quartery Literary Review Singapore, (consulté le )
  4. Laurent Rigolet, « Terence Davies : “Mes films sont le fruit d'une mémoire qui repose sur les émotions” », sur télérama.fr, (consulté le )
  5. (fr)« Film Features: The world's 40 best directors… 7. Errol Morris », sur Guardian.co.uk (consulté le )
  6. (en) « Liverpool film portrait takes Cannes Film Festival by storm », sur Liverpooldailypost, (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Francis Rousselet, Terence Davies, cinéaste de l'intime, éditions Aléas, Lyon, 2005

Liens externes

  • Portail de la réalisation audiovisuelle
  • Portail du cinéma britannique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.