Thalass Air
Thalass Air (primitivement appelée « Air Bobet ») était une compagnie d'aviation française basée à Quiberon dans le département du Morbihan et créée par le champion du monde cycliste Breton Louison Bobet dans l'unique but de transporter ses clients jusqu'à sa thalassothérapie de Quiberon.
Venez à Quiberon par Thalass Air
IATA | OACI | Indicatif d'appel |
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Date de création | 1971 |
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Date de disparition | 1979 |
Fondateur | Louison Bobet |
Basée à | Aérodrome de Quiberon[1],[2] |
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Autres bases | Aéroport de Paris-Le Bourget |
Nombre de destinations | Vols à la demande et ligne Quiberon-Le Bourget |
Siège social | Quiberon (enregistré au Registre du Commerce de Lorient n° 71B97) |
Dirigeants | Louison Bobet puis Albert Guillou (A/c du 1 juillet 1977) |
Histoire
En 1962, le triple vainqueur du Tour de France et ancien champion du monde au milieu des années 50, Louison Bobet (de son vrai nom Louis Bobet) qui a contribué à la renommée de la thalassothérapie en France, ouvrit son premier institut de thalassothérapie à la pointe de Goulvars à Quiberon[3].
En 1964, la "Thalassa" de Quiberon, sur le boulevard qui porte son nom aujourd'hui, était inauguré par Raymond Marcellin, ministre de la Santé, et Maurice Herzog, secrétaire d'État aux sports de l'époque[4].
Louison Bobet était un grand passionné d'aviation et de vélo. Il était lui-même pilote d'avion[5] (brevet 2° degré en 1956)[6] et possédait son propre avion, un biplace Jodel D-117 (90 cv) immatriculé F-BHNE (06/1956 à 02/1957) revendu par la suite à l'Aéroclub de Saint-Brieuc[6].
Pour desservir son institut dans les meilleurs délais, Louison Bobet créa le , sa société d'aviation qui portait le nom de "Thalass Air"[7],[8].
Un certificat de transporteur aérien était délivré le [9].
La compagnie aérienne Thalass Air[10] (ou Air Bobet[11],[12]), fondée par Louison pour son fils Philippe[13] (qui est devenu par la suite pilote de ligne), assurait les liaisons vers l'aérodrome de Quiberon notamment de l'aéroport de Paris-Le Bourget.
Louison Bobet faisait venir ses clients par avion à Quiberon pour profiter des joies de sa thalassothérapie, la "Thalassa de Quiberon", premier institut moderne de thalassothérapie.
Les avions étaient enregistrés sous les raisons sociales "Thalass Air", "Air Bobet" ou sous son propre nom, sociétés enregistrées au greffe du Tribunal de Commerce de Lorient[14].
La première année d'exploitation, la compagnie transportait 628 passagers sur Quiberon[13].
Le prix du billet (A/R) en 1972 était de 600 FF[15],[16] soit 588 euros en 2018 (Valeur Franc/€ par l'INSEE[17]).
La compagnie disposait d'un hangar sur l'aérodrome de Quiberon où, dès le début de l'aventure, Mme Yvette Marsoin[18] s'occupait des réservations et de l'accueil des passagers. Au Bourget, c'était la société TRANSAIRCO qui assurait le handling (assistance aéroporturaire).
En 1977, Louison Bobet vendait 80 % de sa société à Mr Guillou[19], propriétaire d'une entreprise de travail aérien "Air Cornouailles"[9] puisque Louison Bobet se faisait "démissionner" par le conseil d'administration en à la suite d'une mauvaise entente avec Jacques Borel et la chaîne Sofitel, qui avait pris les rênes du pouvoir[4]. Louison Bobet pilotait lui-même lors des liaisons mais avait également des pilotes, techniciens ou responsable technique Beech 68 et 90[20].
Le retrait d'autorisation de transport aérien intervenait le [9].
En 1981, Thalass Air faisait une dernière demande d'autorisation de transport pour des liaisons Quiberon-Belle Ile, ligne exploitée par la passé par la compagnie bretonne Rousseau aviation[9].
Louison Bobet mourait en 1983 à Biarritz où il avait ouvert une thalassothérapie.
Aujourd'hui, Il ne reste de la Thalass Air que 10 lettres majestueuses sur le côté droit d'un des hangars de l'aérodrome de Quiberon, 10 lettres qui luttent contre le temps, où on peut encore lire "THALASS-AIR"[21],[22].
Aujourd'hui encore, Thalass Air est prise en exemple avec Finist'Air car la compagnie s'invite dans la campagne électorale 2020 de Quiberon sur un retour de Thalass Air pour une liaison aérienne vers Paris ou de grandes villes françaises au départ de Quiberon[23].
Le réseau
La Thalass Air assurait surtout des vols à la demande entre Paris-Le Bourget et Quiberon et le reste de la France pour aller chercher les curistes.
Elle assurait aussi en régulier en 1972 la liaison de Quiberon vers Belle-Ile-en-Mer[24].
Flotte
Voici les différents avions utilisés par la compagnie[6] ainsi que le lieu d'immatriculation auprès de la DGAC:
- D-140 Mousquetaire F-BKSI (1967-68) , Société Thalass Air, siège Aérodrome de Quiberon.
- DR-221 Dauphin F-BPRA (1968-80), Société Thalass Air, Aérodrome de Quiberon[25].
- Piper 23-250 Aztec F-BRNU (1970-72), Société Thalass Air, Aérodrome Quiberon, puis Air Bobet siège Thalassothérapie de Quiberon.
- Beech 65-A80 Queen Air F-BNAP (1971-74) , Société Thalass Air, Aérodrome de Quiberon.
- Beech 65-90 King Air F-BTOK (1972-74), Société Air Bobet, siège thalassothérapie de Quiberon.
- Beech 58 Baron F-BUYR (1974-80), Société Thalass Air, Aérodrome de Quiberon puis Louis Bobet (Louison Bobet) Ave Hoche Paris 08ème.
- D-140 Mousquetaire F-BKSB (1975-84), Société Thalass Air, Aérodrome de Quiberon[26].
Notes et références
- (en) Martin Dunford, Kate Baillie et Tim Salmon, Real Guide : France, , 701 p. (ISBN 978-0-13-783549-2, lire en ligne).
- Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales, , 1136 p. (lire en ligne).
- « Chez Bobet ou chez Borel ? », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Bobet maillot jaune de la thalassothérapie », sur le télégramme, 25 juillet 2016
- Institut National de l’Audiovisuel- Ina.fr, « Louison Bobet, le "héros prométhéen" de la petite reine - Archives vidéo et radio Ina.fr », sur Ina.fr (consulté le )
- « Aéroclub du Dauphiné (page 14) »
- (en) « Rendezvous With Louison Bobet, Ceo Of A Thalassotherapy Center.... », sur Getty Images (consulté le ).
- http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/pj/996/996_1979_3.pdf
- « THALASS AIR (page 12) », sur Archives Nationales
- https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/ir/pdfIR.action?irId=FRAN_IR_014745
- https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/ir/pdfIR.action?irId=FRAN_IR_014458
- Aviation magazine international, , 1160 p. (lire en ligne).
- « Aérodrome de Quiberon et thalass Air (page 285) »
- « THALASS-AIR à QUIBERON (871500971), CA, bilan, KBIS - Infogreffe », sur www.infogreffe.fr (consulté le )
- Publicité de la compagnie THALASS-AIR (1971-1974) dénommée "Venez à Quiberon par: THALASS-AIR".
- « Thalass-Air », sur www.timetableimages.com (consulté le )
- « Valeur des francs en euros 2018 2019 », sur leparticulier.lefigaro.fr, (consulté le )
- lapetitefutee, « Presqu'île de Quiberon », sur canalblog.com, la petite futée brestoise, (consulté le ).
- « Bulletin officiel des annonces commerciales, Partie 1 », Journaux officiels, , p. 34 (lire en ligne)
- https://www.bea.aero/docspa/1997/f-mc971123/htm/f-mc971123.htm
- https://www.pressreader.com/france/l-equipe/20140904/282213714010652
- « Le nouveau hangar de l'aérodrome de Quiberon », sur Skyrock (consulté le ).
- « Transports mobilité », sur QUIBERON PASSIONS (consulté le )
- « Compagnies aériennes de troisième niveau page 40 (carte des liaisons en 1973) », France Transports n° 1
- « Immatriculation avions 1968/1971 en France page 45 (vue 1): F-BPRA par "Ste.Thalas-Air" », sur Air-Britain.com
- boboce, « Les Jodel (3) », sur blog.com, aviation le havre, (consulté le ).
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