The Mark of the Rani

The Mark of the Rani (La Marque de la Rani) est le cent-trente-neuvième épisode de la première série de la série télévisée britannique de science-fiction Doctor Who. Originellement diffusé sur la chaîne BBC One en deux parties le 2 et le , il introduit pour la première fois le personnage de la Rani.

The Mark of the Rani
Épisode de Doctor Who
Titre original The Mark of the Rani
Numéro d'épisode Saison 22 (1re série)
Épisode 3 (ou 139)
Code de production 6X
Réalisation Sarah Hellings
Scénario Pip et Jane Baker
Production John Nathan-Turner
Durée 2 x 45 minutes
Diffusion au sur BBC One
Personnages Docteur :
6e
Compagnon :
Peri Brown
Chronologie
Liste des épisodes

Synopsis

Dans un village minier du XIXe siècle, une seigneur du temps renégate du nom de Rani draine le cerveau des habitants, ce qui a pour effet de les rendre violents. Le Maître lui vient en aide afin de se venger du Docteur et établir une base permettant de contrôler le futur de la Terre.

Distribution

Résumé

L'action commence au XIXe siècle dans le village minier de Killingworth. Des mineurs se rendant aux bains publics du village sont soumis à un gaz qui les rend violents et incontrôlables. S'attaquant aux hommes et aux machines ils sont considérés comme des Luddistes par les autres villageois. Le Docteur perçoit toutefois des distorsions temporelles et atterrit avec Peri dans le village où ils remarquent que les villageois violents ont une marque rouge sur le cou. Faisant preuve d'audace, le Docteur se fait passer pour un inventeur et trouve refuge auprès de Thomas Liddell, baron de Ravensworth qui doit organiser une réunion entre inventeurs. Le Maître est lui aussi présent sur les lieux et s'aperçoit que la vieille femme qui dirige les bains est une autre seigneur du temps renégate connue sous le nom de Rani. Celle-ci endort les mineurs et retire de leur cerveau les neuro-transmetteurs qui leur permettent de dormir afin de s'en servir pour un produit de synthèse qu'elle compte utiliser sur Miasimia Goria, sa planète. Le Maître lui propose un partenariat pour se débarrasser du Docteur et réussit à convaincre des mineurs en colère de s'attaquer au TARDIS en la faisant passer pour une machine minière. Ceux-ci finissent par l'envoyer au fond d'un puits.

Entre-temps, déguisé en mineur, le Docteur s'infiltre dans les bains publics mais finit par être capturé par la Rani. Celle-ci lui avoue qu'elle est présente sur Terre dans de nombreux conflits du passé afin que personne ne se doute de ses plans. Le Docteur, attaché et livré aux mineurs en colère est sur le point d'être projeté au fond du puits, mais l'inventeur George Stephenson arrive et le sauve à temps. Lui et Peri visitent son cottage où devrait se dérouler la réunion des inventeurs. Toutefois, l'aide de Stephenson, Luke Ward se retrouve sous le contrôle du Maître afin d'en faire son espion. Le Maître souhaite empêcher la révolution industrielle afin de stopper le développement de l'humanité et en devenir le dirigeant afin qu'elle lui serve de base.

Le Docteur revient dans les bains publics et en évitant les pièges de la Rani, il réussit à rentrer dans son TARDIS dans laquelle se trouvent des jarres contenant des embryons de dinosaures. S'étant caché à l'intérieur pendant qu'elle rentrait dans son TARDIS, le Docteur apprend qu'elle a miné le terrain non loin de Redfern Dell. Or, c'est dans ce lieu que Peri se rend afin de trouver des herbes qui permettraient de rendre le sommeil aux mineurs. Mais même si le Docteur arrive à la sauver à temps, Luke a tout de même sauté sur une de ces mines ce qui le transforme en arbre. Après avoir été forcés de collaborer avec le Docteur, la Rani et le Maître finissent par échapper à la surveillance de Peri et s'enfuient à l'intérieur du TARDIS de la Rani. Ils se rendent compte, trop tard, que le Docteur a saboté le système de navigation, que le vaisseau est hors de contrôle et que les embryons de dinosaures, affectés par le temps, commencent à grandir.

Ravensworth ayant retrouvé le TARDIS à l'intérieur de la grotte, ils l'échangent contre une concoction permettant de rendre le sommeil aux mineurs qui ont été affectés par la Rani. Le TARDIS repart.

Continuité

  • Les personnages s'interrogent sur la mort apparente du Maître à la fin de l'épisode « Planet of Fire », même si finalement, aucune explication ne sera donnée sur les raisons de sa survie.
  • La Rani reviendra dans l'épisode « Time and the Rani » en 1987[1] et dans l'épisode spécial du trentième anniversaire de Doctor Who « Dimensions in Time » en 1993, puis dans des épisodes audios produits par Big Finish à partir de 2014.
  • C'est la première histoire à faire intervenir des personnages historiques depuis « The Gunfighters » dix-neuf ans auparavant. Le roi Jean Sans Terre apparaissait dans « The King's Demons » mais il ne s'agissait que d'un camouflage.
  • La Rani est le premier personnage à pouvoir téléporter son TARDIS à distance.

Références culturelles

Production

Écriture

Le couple de scénaristes Pip et Jane Baker avaient été approchés par la production de Doctor Who pour leur travail sur les séries Z-Cars et Cosmos 1999. Souhaitant écrire une histoire autour de la révolution des luddistes, le couple souhaite inclure George Stephenson, un pionnier de la machine à vapeur et de la construction de chemins de fers en Angleterre. Il leur fut demandé de construire cet épisode de sorte à inclure le personnage du Maître, le producteur John Nathan-Turner souhaitant à l'époque que celui-ci apparaisse au moins une fois par saison[2].

Les deux scénaristes décident de développer le personnage d'un seigneur du temps femme maléfique nommée "la Rani" s'inspirant du mot hindi pour dire "reine." S'inpirant d'un neurochimiste de leur connaissance, ils la créent de sorte à être une scientifique amorale qui voit l'univers comme un laboratoire géant et ils incorporent dans l'histoire ce qu'ils avaient lu dans un article de "New Scientists" à propos des neurorécepteurs qui permettent le sommeil des êtres humains. L'épisode est commissionné le sous le titre de “Too Clever By Far” ("De loin, bien trop intelligent") et lorsque les scripts complets furent commandés le , le titre avait changé pour s'appeler “Enter The Rani” ("La Rani arrive.")

Casting

Tournage

La réalisatrice choisi pour tourner l'épisode fut Sarah Hellings, qui avait travaillé sur des séries comme Angels, Juliet Bravo ou sur l'émission pour enfant Blue Peter. Il s'agit de son seul tournage pour la série Doctor Who. En , la BBC se trompe et autorise l'épisode à avoir une semaine supplémentaire de tournage sur place. John Nathan-Turner décide de profiter de l'erreur pour privilégier les tournages en extérieur en abandonnant une session de tournage en studio. Sarah Hellings ayant passé du temps au musée ouvert de "Blists Hill" à Telford dans le Shropshire où se trouve la reconstitution d'un village du XIXe siècle qu'elle trouvait parfaite pour l'épisode. L'histoire fut réécrite de sorte à se situer à cet endroit[2]. C'est en octobre durant les répétitions que l'épisode prit son titre définitif de "The Mark Of The Rani."

Le tournage commença par deux semaines de tournage en extérieur à Telford. La première scène à être filmée fut celle de l'enlèvement du TARDIS, au Parc Granville le . Du au 1er novembre vit le tournage des différentes scènes se déroulant dans le village. Durant ce tournage, Nicola Bryant se froissa le cou, l'obligeant à porter une minerve en dehors du tournage qu'elle enlevait lorsque les caméras tournaient. Certaines scènes ne furent pas tournées à temps à cause du mauvais temps. Certaines scènes furent réécrites de sorte à pouvoir être refaites en studio et certaines scènes furent tournées à Ruislip dans le Middlesex le [3].

La seule session de tournage en studio eut lieu du 18 au au studio 1 du centre télévisuel de la BBC et concernait les scènes dans TARDIS, dans le bureau de Ravensworth, les bains publics, le TARDIS de la Rani, les souterrains miniers et l'atelier de Stephenson. Pour la première fois un TARDIS différent de celui du Docteur est utilisé afin de servir de décors à un second TARDIS[2].

Le personnage de la Rani fut assez populaire auprès des producteurs durant le tournage et un scénario la mettant de nouveau en scène, ainsi que le Maître fut commandée au scénariste Robert Holmes et intitulé "Yellow Fever and How To Cure It". Toutefois l'épisode fut annulé en février 1985 lorsque la série fut mise en hiatus.

Post production

La musique de l'épisode devait être composée, exceptionnellement, par un compositeur indépendant de la BBC, John Lewis. Toutefois celui-ci, atteint du SIDA, tomba malade (il meurt en ) laissant une composition longue de 30 minutes. Il fut décidé par égard pour sa famille de ne pas utiliser la partition tout en leur offrant une compensation pour son travail. C'est un musicien du Radiophonic Workshop de la BBC, Jonathan Gibbs, qui fut chargé de composer d'autres musiques pour l'épisode[2].

Diffusion et Réception

Épisode Date de diffusion Durée Téléspectateurs
en millions
Archives
Épisode 1 45:01 6,3 Bandes couleurs PAL
Épisode 2 44:32 7,3 Bandes couleurs PAL
Diffusé en deux parties le 2 et le , l'épisode fit un score d'audience moyen[2].

Originellement diffusé en deux parties de 45 minutes en Angleterre, cet épisode fut redécoupé en quatre parties pour certaines rediffusions à l'étranger.

Critiques

Dans le livre Doctor Who : The Discontinuity Guide (1995), Paul Cornell, Martin Day, et Keith Topping estiment que l'épisode est sous-estimé, si l'histoire est assez simple, la réalisation et la musique tiennent le coup. Ils apprécient grandement les passages où la Rani se moquent ouvertement du Maitre et du Docteur[4]. Les auteurs de Doctor Who : The Television Companion (1998), aiment eux aussi la réalisation en extérieur de l'épisode, ainsi que le contexte historique de l'épisode. Ils pensent eux aussi que le triangle formé par le Docteur, le Maître et la Rani forment la dynamique la plus intéressante de l'épisode[5].

En 2012, Mark Braxton de Radio Times apprécie le jeu des acteurs, notamment les trois seigneurs du temps, ainsi que la relation du Docteur avec George Stephenson. Il qualifie les dialogues d'un "mélange de merveilleux et de catastrophique" et estime que l'appréciation de l'épisode est sujet à débats[6].

Novélisation

L'épisode fut romancé par Pip et Jane Baker eux-mêmes et publié en avec une couverture d'Andrew Skilleter. Il porte le numéro 107 de la collection Doctor Who des éditions Target Books[7]. Ce roman n'a jamais connu de traduction à ce jour.

Éditions commerciales

L'épisode n'a jamais été édité en français, mais a connu plusieurs éditions au Royaume-Uni et dans les pays anglophones.

  • L'épisode est sorti en VHS en .
  • L'épisode fut édité en DVD le . L'édition contient les commentaires audios de Colin Baker, Nicola Bryant et Kate O'Mara ainsi qu'un making-of, des interviews de l'équipe de production, des scènes coupées, un retour sur les lieux du tournage, la bande son composée par John Lewis et d'autres bonus. Cet épisode fut réédité dans le cadre des Doctor Who DVD Files le .
  • L'épisode est disponible sur iTunes depuis le .

Liens externes

Références

  1. http://www.bbc.co.uk/doctorwho/classic/episodeguide/timerani/detail.shtml
  2. (en) « The Mark of the Rani », Shannon Sullivan "A Brief History Of Time (Travel) (consulté le )
  3. (en) « Mark of the Rani - Story Locations », Doctor Who The Location Guide (consulté le )
  4. (en) Paul Cornell, Martin Day et Keith Topping, The Discontinuity Guide, Londres, Virgin Books, , 357 p. (ISBN 0-426-20442-5, lire en ligne), « The Mark of the Rani »
  5. (en) Howe, David J & Walker, Stephen James, Doctor Who : The Television Companion, Londres, BBC Books, , 1re éd., 557 p. (ISBN 978-0-563-40588-7, lire en ligne)
  6. (en) Mark Braxton, « Doctor Who: The Mark of the Rani », Radio Times, (consulté le )
  7. (en) « The Mark of the Rani », On Target (consulté le )
  • Portail de la science-fiction
  • Portail de Doctor Who
  • Portail des années 1980
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.