Theodore Sturgeon

Theodore Sturgeon, né sous le nom d'Edward Hamilton Waldo le et mort le , est un écrivain américain de fantastique, de science-fiction et d'horreur, qui a rédigé de nombreuses nouvelles et plusieurs romans.

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Theodore Sturgeon
Nom de naissance Edward Hamilton Waldo
Alias
Edward Waldo
Theodore H. Sturgeon
Naissance
Staten Island, New York, États-Unis
Décès
Eugene, Oregon, États-Unis
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Anglais américain
Mouvement Sturgeon's Law (loi Sturgeon)
Genres

Œuvres principales

Au-delà de son style, l'ambiance et les thèmes abordés dans ses écrits font de cet auteur un cas particulier dans l'univers de la science-fiction et du fantastique. Certains parlent à juste titre d'un univers « sturgeoniens ». On retrouve dans ses écrits des traces d'événements de sa vie qu'il a exploré d'une manière presque « thérapeutique », pour en faire des œuvres où l'humain prime toujours.

Biographie

Theodore Sturgeon est né à Staten Island, New York.

Ses parents divorcent en 1927 alors qu'il n'a que 9 ans. Sa mère se remarie en 1929 avec un professeur émigré écossais, William Dicky Sturgeon, qui se montre d'une extrêmement dureté avec lui. Son beau-père adopte Edward ainsi que son frère, et lui fait changer son prénom : Edward Hamilton Waldo devient légalement Theodore Hamilton Sturgeon. Il utilise cependant par la suite son ancien nom pour signer quelques œuvres. Il est par exemple connu sous les pseudonymes de « E. Hunter Waldo », « E. Waldo Hunter » (à la suite d'une erreur du rédacteur en chef) et « Frederick R. Ewing ».

Theodore Sturgeon se marie cinq fois. Ses épouses successives sont : Dorothy Fillingame (mariage en 1940 / divorce en 1945), Mary Mair (mariage en 1949 / divorce en 1951), Marion McGahan (mariage en 1951 / divorce en 1965), Wina Bonnie Golden (Mariage en 1969 / divorce en 1976) et Jayne Tannahill (mariage en 1976). Il a sept enfants.

Il vend les droits de son premier récit en 1938 au journal McClure's Syndicate qui lui achète la majeure partie de ses premiers écrits, ceux-ci n'entrent pas encore dans la catégorie du fantastique. Il fait ses débuts dans le genre fantastique une année plus tard. Il commence par écrire de nombreuses nouvelles destinées à des magazines de science-fiction comme Astounding et Unknown. Il écrit en tant que nègre littéraire un épisode des aventures du détective Ellery Queen, The Player on the Other Side (Random House, 1963).

La plupart des œuvres de Theodore Sturgeon ont quelque chose de poétique et même d'élégiaque. Il est réputé pour utiliser dans ses écrits la technique de la « prose rythmique » qui est censée assurer à son écriture une certaine régularité métrique et lui permet de procéder à de subtils changements d'atmosphère qui échappent à la conscience du lecteur.

Theodore Sturgeon écrit des scénarios pour quelques épisodes de Star Trek, la série originale : Une partie de campagne (Shore Leave, 1966) et Le Mal du pays (Amok Time, 1967, publié plus tard sous la forme de roman en 1978). Ce dernier épisode est connu pour son invention du Pon farr, le rituel sexuel du peuple vulcain. Sturgeon écrit également plusieurs scénarios pour des épisodes de Star Trek qui n'ont jamais été produits. C'est dans l'un de ces projets de scénario qu'apparaît pour la première fois la célèbre Directive Première de la Starfleet. En 1975, il écrit également l'épisode intitulé The Pylon Express, pour l'émission du samedi matin, Land of the Lost.

Bien que Theodore Sturgeon soit bien connu des lecteurs des anthologies classiques de science-fiction (il compte parmi les auteurs du genre les plus populaires aux États-Unis dans les années 1950) et qu'il bénéficie d'une reconnaissance critique (John Clute écrit dans son Encyclopédie de la Science-Fiction : « Il influencera durablement des auteurs comme Harlan Ellison et Samuel R. Delany et libérera par sa vie et son œuvre la science-fiction de l'après Seconde Guerre mondiale »), il demeure peu connu du grand public et remporte relativement peu de prix littéraires (le meilleur de sa production littéraire a été publié avant la création des prix spécialisés). Il a fortement influencé de grands auteurs beaucoup plus connus que lui tels que Ray Bradbury et Kurt Vonnegut, dont le personnage dénommé « Kilgore Trout » renvoie directement à Theodore Sturgeon.

  • Le principe fondamental de Sturgeon est : « Rien n'est jamais absolument comme il devrait être. »
  • Sturgeon nous révèle également que : « Quatre-vingt dix pour cent de toute chose est du déchet. », également appelée « Loi de Sturgeon. »
  • Premier corollaire de la Loi Sturgeon : « L'existence de grandes quantités de déchets dans la science-fiction est peut-être regrettable, mais elle est admise, car non moins naturelle qu'ailleurs. »
  • Second corollaire : « Le meilleur de la science-fiction est aussi bon que le meilleur de n'importe quel autre domaine de fiction. »

Récompenses

Son travail d'écrivain est récompensé par plusieurs prix :

Œuvres

Romans

Texte autobiographique

  • Argyll, 2005 ((en) Argyll: A Memoir, 1993)
    in Romans et Nouvelles, éditions Omnibus

Recueils de nouvelles

Quelques-unes de ses nouvelles

  • Cargo, 1940 ; Une Cargaison, in Fantômes et Sortilèges, Le Masque Fantastique, n° 4, 2e série, 1978.
  • It, 1940 ; Ça, in L'Homme qui a perdu la mer, Le Livre de poche SF, n° 7033, 1978.
  • Microcosmic God, in Astounding Science Fiction, 1941 ; Dieu microcosmique, trad. Frank Straschitz, Fiction spécial, n° 11,  ; in L'Homme qui a perdu la mer, Le Livre de poche SF, n° 7033, 1978.
  • The Ultimate Egoist, 1941 ; Un égocentriste absolu, in Les Songes superbes de Theodore Sturgeon, Casterman, 1978.
  • Yesterday was Monday, 1941 ; Hier c'était lundi, in Romans et Nouvelles, Omnibus, 2005.
  • Nightmare Island, 1941 ; L'Ile des cauchemars, in Romans et Nouvelles, Omnibus, 2005.
  • The golden egg, 1941 ; L’Œuf d’or, Fiction, n°210,  ;
  • The Hag Seleen, (avec James H. Beard) 1942 ; La Sorcière du marais, in Romans et Nouvelles, Omnibus, 2005.
  • Mewhu's Jet, 1946 ; Le Bâton de Miouhou, in Les Enfants de Sturgeon, Le Masque Science fiction, n° 58, 1977.
  • Thunder and Roses, in Astounding Science Fiction,  ; Et la foudre et les roses, trad. Pierre Billion, Fiction spécial, n° 9, .
  • Bianca's Hands, in Argosy, 1947 ; Les Mains de Bianca, in Les Chefs-d'œuvre de l'épouvante, Éditions Planète, 1965 ; in Fantômes et Sortilèges, Le Masque Fantastique, n° 4, 2e série, 1978.
  • One Foot and the Grave, 1949 ; Un pied dans la tombe, in Romans et Nouvelles, Omnibus, 2005.
  • The Hurkle is a Happy Beast, in The Magazine of Fantasy & Science Fiction, automne 1949 ; La Merveilleuse Aventure du bébé Hurkle, Fiction, no 7,  ; in Les chefs-d'œuvre de la science-fiction, Encyclopédie Planète, 1970, p. 165-171; in L'Homme qui a perdu la mer, Le Livre de poche SF, n° 7033, 1978.
  • Make Room for Me, in Fantastic Adventures, 1951 ; Faites-moi de la place, in Le Cœur désintégré, Denoël, 1977 ; J'ai Lu, n° 3074.
  • Never Underestimate…, in If, 1952 ; Ne sous-estimez jamais…, in Histoires de médecins, Le Livre de poche, 1983
  • Saucer of Loneliness, in Galaxy Science Fiction, n°27 () ; Le Disque de solitude, in Galaxie no 34, , P. 137 à 144 ; La Soucoupe de solitude, in Histoires d'extraterrestres, Le Livre de poche, 1974
  • The Education of Drusilla Strange, in Galaxy Science Fiction, 1954 ; L'Éveil de Drusilla Strange, trad. Michel Boissier, Galaxie, no 10,  ; in L'Homme qui a perdu la mer, Le Livre de poche SF, 7033, 1978.
  • Affair with a green monkey, 1957 ; Le Singe vert, Fiction, n°78,  ;
  • The girl had guts, 1957 ; Une fille qui en a, Fiction spécial, 1962
  • The Man who lost the Sea, in Fantasy and Science Fiction,  ; L'Homme qui a perdu la mer, trad. P.-J. Izabelle, Fiction, no 74,  ; in recueil L'Homme qui a perdu la mer, Le Livre de poche SF, n° 7033, 1978.
  • If All Men Were Brothers, Would You Let One Marry Your Sister ?, 1967 ; Si tous les hommes étaient frères, me permettrais-tu d'épouser ta sœur ?, in Dangereuses Visions - tome 2, J'ai Lu, n° 627, 1976.
  • Slow Sculpture, 1971 ; Sculpture lente, in Un soupçon d'étrange, Presse Pocket, n° 5013.

Autres médias

Films et séries télévisées

Notes et références

  1. « Marcel Battin » [livre], sur Goodreads.com (consulté le ).

Liens externes

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