Thérésa Tallien

Thérésa Cabarrus, ou Thérésia Cabarrus, souvent appelée Madame Tallien, est née le , au palais de San Pedro à Carabanchel Alto, près de Madrid, et morte le , au château de Chimay, dans l'actuelle Belgique, est une salonnière française et une femme d’influence sous la Révolution française.

Thérésa Tallien
Madame Tallien, d'après François Gérard, vers 1804
Biographie
Naissance

Saint-Pierre-de-Caravenchel (d)
Décès
Nom dans la langue maternelle
Thérésa Cabarrus de Fontenay Tallien de Riquet
Nom de naissance
Juana María Ignacia Teresa Cabarrús y Galambert
Surnom
Notre-Dame de Bon Secours, puis Notre-Dame de Thermidor, mais aussi Notre-Dame de septembre
Nationalité
Activités
Père
Mère
Maria Antonia Galabert de Cazanova (d)
Fratrie
Conjoints
Jean Jacques Devin de Fontenay (d) (de à )
Jean-Lambert Tallien (de à )
François Joseph de Riquet de Caraman (depuis )
Enfants
Joseph de Riquet de Caraman
Édouard de Cabarrus (d)
Autres informations
Religion
Lieu de détention
Fort du Hâ (depuis )
Prononciation
Blason

Aristocrate, fille du comte François Cabarrus, elle adhère aux idéaux des Lumières mais, quand les Jacobins instaurent la Terreur, elle doit fuir Paris. En 1793, elle se réfugie à Bordeaux dans sa famille. Comme nombre de ses amis Girondins elle est arrêtée, mais le représentant de la Convention dans la ville, Jean-Lambert Tallien, qu’elle a demandé à rencontrer la fait libérer. Devenue sa compagne, elle use par la suite de son influence auprès de lui et parvient à sauver de la guillotine de nombreux Bordelais, d’où son surnom de « Notre-Dame de Bon Secours ».

En , soupçonné de mollesse, Tallien est convoqué à Paris et Thérésa est arrêtée. Alors qu’elle va être guillotinée, elle exhorte son amant à agir, le traitant de lâche[1]. Il se décide alors à entrer dans une conspiration qui se dessine contre Robespierre et, le 9 Thermidor (), il prend une part décisive à l’Assemblée dans l’affrontement qui fait tomber le grand révolutionnaire. Thérésa devient « Notre-Dame de Thermidor ».

Elle devient par la suite la compagne de Barras, l’homme fort du Directoire, le nouveau régime. Dans son château, elle tient un salon où se pressent les artistes et les muses proches du pouvoir, Joséphine de Beauharnais, Juliette Récamier, etc. Elle est l’une des Merveilleuses qui célèbrent la fin de la rigueur révolutionnaire par leurs extravagances et leur dissipation. Elle rejette les faveurs galantes d’un jeune officier, Napoléon Bonaparte, lui préférant Ouvrard, le richissime fournisseur des Armées.

À la Restauration, malgré son passé d’égérie révolutionnaire, elle épouse un fervent monarchiste, François Joseph de Riquet de Caraman, prince de Chimay.

Famille

Son père, François Cabarrus, peint par Goya.

La famille Cabarrus est originaire de la Navarre espagnole et vient au début du XVIIe siècle se fixer à Capbreton. Par son dynamisme dans le commerce elle acquiert une grande fortune.

Née Juana Maria Ignazia Thérésa Cabarrus, la future Madame Tallien est la fille du financier François Cabarrus, né à Bayonne le , mort à Séville le , fondateur de la banque San Carlos (ancêtre de la Banque centrale espagnole) en 1782, anobli en 1789 par Charles IV d'Espagne avec le titre de comte, puis ministre des Finances de Joseph Bonaparte. Sa mère, Maria Antonia Galabert est la fille d'un industriel français établi en Espagne.

Biographie

L’Espagne et la France

Élevée en Espagne par une nourrice jusqu’à l’âge de trois ans, Thérésa Cabarrus est ramenée par son grand-père à Carabanchel. Elle ne reste que deux ans au milieu de sa famille. Elle est élevée par des religieuses en France de 1778 à 1783, d’où peut-être son hostilité aux ecclésiastiques.[réf. nécessaire] En 1785, elle peut regagner provisoirement le château familial. Elle est déjà très belle et un jeune frère de sa mère demande sa main à François Cabarrus. Lequel, scandalisé, chasse son beau-frère de chez lui et envoie Thérésa à Paris pour y parfaire son éducation et se marier[2]. Elle n’a que 12 ans, mais cette fois-ci sa mère l’accompagne[3].

Mariage avec Devin de Fontenay

Henri Forneron, auteur d’une Histoire Générale des émigrés, fait le récit de la première aventure amoureuse de Thérésa avec François de Laborde. Les deux tourtereaux se plaisent beaucoup, mais, bien que leurs deux pères soient originaires de Bayonne et financiers, le marquis Jean-Joseph de Laborde n’accepte pas ce qu’il considère comme une mésalliance[3].

François Cabarrus veut renforcer ses positions en France et le mariage de sa fille le [4], avec Jean-Jacques Devin de Fontenay (1762-1817)[5], conseiller à la troisième chambre des enquêtes du Parlement de Paris, fils d’un président à la Chambre des comptes (Jacques-Julien Devin de Fontenay, 1734-1817, qui acheta le domaine de Maligny) et petit-fils d’une Le Couteulx, de la très riche et puissante famille de ce nom, fait partie de son plan. Et la société Lecoulteux et Cie compte sur ce mariage pour retrouver en Espagne son influence qui s’était dégradée[6]. Les biens de l'époux sont estimés à 800 000 livres et sa charge lui en rapporte 60 000. La dot de la mariée qui n’a que quinze ans est de 500 000 livres.

Thérésa Cabarrus est présentée à la cour de Louis XVI. Ils vont aussi à la cour d’Espagne, où l’accueil chaleureux que fait la famille royale à Thérésa pousse le marquis de Fontenay, qui est dans le même temps méprisé, à écourter leur voyage.[réf. nécessaire]

La Révolution (1789-1793)

Devin de Fontenay est un débauché et Thérésa Cabarrus décide que leur union ne serait plus que de façade[7].

Thérésa Cabarrus fait partie de la bonne société du Marais. Elle reçoit dans ses salons le général La Fayette, les trois frères Lameth, Félix Lepeletier de Saint-Fargeau, Antoine de Rivarol, Dominique de La Rochefoucauld, et Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau.

Elle a un fils, le , Théodore Devin de Fontenay (1789-1815).

À la mort du roi Charles III d'Espagne, son père est arrêté le sur ordre du nouveau ministre Pedro López de Lerena (es).

En , son mari a dépensé toute sa dot et doit émigrer. L'année suivante ils se rendent avec leurs fils à Bordeaux[2]. Elle lui fait cadeau de ses bijoux et il les abandonne, après avoir divorcé d’elle le [8].

Elle devient une bienfaitrice des pauvres, cela au service de la Convention. Lors de la persécution des Girondins elle refuse de rejoindre l’Espagne.

Thérésa est emprisonnée au château du Hâ, à Bordeaux.

Elle intervient auprès des révolutionnaires pour faire libérer certains membres de sa famille ou d’autres premières victimes de la Terreur. Début , elle est arrêtée à son tour et détenue dans des conditions difficiles au château du Hâ, la prison de Bordeaux pour avoir fait libérer des suspects. Elle écrit à Jean-Lambert Tallien, représentant en mission qui l’a déjà aidée, pour réclamer sa liberté ou l'intéresser à son sort.

Tallien (fin 1793)

Jean-Lambert Tallien, gravure de François Bonneville (fin du XVIIIe siècle).

Tallien, séduit par sa beauté, la fait libérer et s'installe avec elle[2]. Elle use de son influence pour protéger tous ceux qu'elle peut. Sous l'influence de sa passion amoureuse, le proconsul apporte moins de sévérité dans l'exécution des décrets du comité de salut public. Son dévouement va lui valoir le surnom de Notre-Dame de Bon Secours[2].

En le Discours sur l'éducation, par la citoyenne Thérésa Cabarrus, « (est) lu dans la séance tenue au temple de la Raison de Bordeaux, le 1er décadi du mois de nivôse, jour de la fête nationale, célébrée à l'occasion de la reprise de Toulon, par les armes de la république. »

Cette liaison d'un conventionnel avec une riche aristocrate fait scandale. Tallien doit revenir à Paris pour se justifier. Thérésa Cabarrus l'y rejoint. Elle est devenue suspecte à Bordeaux après le décret du interdisant aux nobles de séjourner à Paris et dans les ports. À la suite d’un ordre du Comité de salut public signé Robespierre, Collot d’Herbois et Prieur de la Côte d’Or[9] elle est à nouveau arrêtée et enfermée à la prison de la Force, puis à la prison des Carmes.

Attribué à Jean-Louis Laneuville, La Citoyenne Tallien dans un cachot à la Force (1796), localisation inconnue.

Sur le point de passer en jugement, elle envoie à Tallien ce mot : « Je meurs d'appartenir à un lâche. » Cette missive le détermine à entrer dans la conjuration contre Robespierre et à s'illustrer le 9-Thermidor[réf. nécessaire] à la Convention, où il empêche Saint-Just de prendre la parole.

Libérée, Thérésa est surnommée « Notre-Dame de Thermidor », car la révolution thermidorienne sauve de nombreuses vies. William Pitt le Jeune, en apprenant l’attitude de la jeune femme qui a poussé Tallien, à agir s’écrie : « Cette femme serait capable de fermer les portes de l’enfer »[10].

Son salon, dans sa maison de l'Allée des Veuves, près des Champs-Élysées, devient célèbre. Elle épouse Tallien le et l'influence grandement dans son parcours politique pendant la Convention thermidorienne, mais l'abandonne bientôt, quand il est rejeté à la fois par les montagnards et par les modérés, le jugeant dépassé. Tallien et Thérésa ont une fille, Rose-Thermidor Tallien (1795-1862).

Thérésa ne pardonna pas le massacre de 754 royalistes fusillés sur ordre de Tallien, parmi les 9 000 capturés par Hoche à l'issue de l'écrasement de l'expédition de Quiberon (-). « Trop de sang dans les mains de cet homme », confie-t-elle à une amie, « je fus à jamais dégoûtée de lui »[11]. Elle se sépare de lui en 1795. Elle a d’autres enfants, par la suite avec d'autres hommes et son troisième époux. Ils divorcent , après la naissance de trois d’entre eux.

Barras (début 1797)

École française du XIXe siècle, Paul Barras, localisation inconnue.

En 1796, les biens des époux Devin de Fontenay sont vendus[8]. L'année suivante, Thérésa Tallien est l'amie très inséparable de Lazare Hoche et de Juliette Récamier[12]. C'est cette même année 1797 que Paul Barras, homme fort du nouveau régime, devient son amant. Dans son château de Grosbois, où Thérésa fait office de maîtresse de maison.

Le père de Thérésa, François Cabarrus, étant sorti de prison, est chargé par Godoy, alors chef du gouvernement espagnol et qui sait que l'ex-Mme Tallien est devenue la maîtresse de Barras, d'entamer des négociations avec la France. La signature du traité de Bâle (22 juillet 1795) entraîne la réhabilitation de Cabarrus et son indemnisation pour ses trois années passées dans les geôles espagnoles[13]. Thérésa a un enfant de Barras né le au château de Grosbois, mort à la naissance.

Ouvrard (automne 1798)

Thérésa Tallien en 1798, musée Boucher-de-Perthes.

À l'automne 1798, Thérésa et le richissime financier Gabriel-Julien Ouvrard se rencontrent au cours d'une chasse donnée au château de Grosbois. Le Directeur Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux prétend qu'elle aurait fait l'objet d'un marché honteux entre Paul Barras, qui n'est son amant que pendant un temps relativement court[14], et Gabriel-Julien Ouvrard. À partir de cette date, Thérésa est fréquemment vue aux côtés du fournisseur des armées. À peine six mois après leur rencontre, celui-ci offre à sa maîtresse l'hôtel de Chanaleilles dont une des entrées se situe au no 186 rue de Babylone et l'installe au château du Raincy, qu’il loue en 1799. De cette relation naissent quatre enfants entre 1800 et 1804 :

  • Clémence Tallien, née le , morte en 1884, mariée au colonel Hyacinthe Devaux ;
  • Jules Adolphe Édouard Tallien, le à Paris, le futur docteur Jules Tallien de Cabarrus, mort le à Paris. Jules Adolphe Édouard Tallien de Cabarrus, apôtre fervent de l'homéopathie, épousa le Adélaïde Marie de Lesseps (née à Versailles le ) avec qui il eut deux fils qui changeront leur nom en Tallien de Cabarrus en 1866 (le premier Julien-Dominique-Marie-Edouard Tallien de Cabarrus, le second Charles Adolphe Tallien de Cabarrus) ;
  • Clarisse Gabriel Thérésa Ouvrard, le épouse en 1826 Achille Ferdinand Brunetière ;
  • et Stéphanie Coralie Thérésa Ouvrard, le , qui épouse Amédée Ferdinand Moisson, baron de Vaux. Elle est par conséquent la grand-mère paternelle de Raoul de Vaux.

Ils naissent à Paris, dans l’hôtel de la rue de Babylone.

Ouvrard est nommé en 1798 fournisseur des vivres de la Marine et fournisseur de d’escadre espagnole, du fait des liens unissant Thérésa au ministre et amiral Étienne Eustache Bruix[15]. C'est chez Mme Tallien que Bonaparte et Ouvrard se rencontrent. Ouvrard écrit plus tard dans ses Mémoires : « J'étais loin de prévoir qu'il tiendrait dans ses mains les destinées du monde et que son inimitié aurait une si funeste influence sur ma vie. »

Napoléon Bonaparte

Caricature de James Gillray (1805).

« Notre-Dame de Thermidor » est la reine du Directoire et Bonaparte n’est encore qu’un jeune général qu’elle prend quelque peu sous sa protection.[réf. nécessaire] Elle va même jusqu’à lui faire fournir du drap par l’intendance car son uniforme est en très mauvais état et quand elle le voit dans son uniforme neuf, elle lui lance : « Eh bien, mon ami, vous les avez eues, vos culottes ! » La plaisanterie qui fait rire tous ses futurs ennemis n’est pas du goût du général alors sans affectation. Selon Gabriel-Julien Ouvrard, il fait cependant une cour appuyée à Thérésa en débitant mille folies n'en obtenant, selon Barras, que dédain qui le laisse sans espoir. Bonaparte se rabat sur sa meilleure amie Joséphine de Beauharnais (1763-1814), qui est encore très belle. Tallien et Barras sont les témoins des mariés et bien entendu Thérésa est présente à cette cérémonie.

Mme Tallien est représentée dans une caricature de l’Anglais James Gillray, dansant nue avec Joséphine de Beauharnais devant Barras, à l'hiver 1797, tandis que le général Bonaparte, dans un arrière-fond qui rappelle la campagne d'Égypte, lève discrètement un voile pour apercevoir le tableau. Cette caricature est éditée par Hannah Humphrey le , sous l’Empire.

Le coup d'État du 18 Brumaire met un terme à la carrière publique de Thérésa. Bonaparte, qui l'a autrefois beaucoup aimée, ne l'admet pas à sa cour, ni sous le Consulat, ni sous l’Empire. Les rapports de Thérésa avec Bonaparte sont très tendus. Il écrit un jour à Joséphine : « Je te défends de voir madame Tallien, sous quelque prétexte que ce soit. Je n'admettrai aucune excuse. Si tu tiens à mon estime, ne transgresse jamais le présent ordre ». Devenu empereur, il lui refuse une invitation pour le bal des Tuileries, au prétexte qu'elle avait «eu deux ou trois maris et des enfants de tout le monde».

Le prince de Chimay

Repoussée de la société officielle, Mme Tallien devient alors l’amie de Madame de Staël, chez qui elle fait la connaissance du prince de Chimay. Celui-ci s'en éprend, et ils se marient le . François Joseph de Riquet de Caraman est prince de Chimay depuis le . Officier dans un régiment de dragons au moment où éclate la Révolution française, le jeune prince de Chimay émigre avec ses frères.

À la Restauration, le prince obtient la croix de Saint-Louis, et est nommé colonel de cavalerie et lieutenant de louveterie. En 1815, il est élu membre de la Chambre des députés, par le département des Ardennes, et il y vote avec la minorité ; mais il n’est pas réélu l'année suivante.

Par la suite, il réside presque constamment dans les Pays-Bas. Le roi Guillaume Ier le nomme, en 1820, membre de la première Chambre des états généraux ; dans cette assemblée, il fait constamment preuve de la plus grande indépendance. Quoique possédant depuis 1804 les biens de la maison de Chimay, ce n’est qu'en 1824 que le roi des Pays-Bas lui confirme le titre de prince[16].

Pendant leurs 25 années de vie commune, le couple mélomane reçoit de nombreux artistes, comme Daniel Auber, Rodolphe Kreutzer, Luigi Cherubini, Charles de Bériot ou Maria Malibran, à Paris, puis à Chimay, où Thérésa forme une petite cour. Cherubini composa sa Messe en fa dans ce château.

Pour son épouse et pour leur passion commune pour la musique, le Prince de Chimay fit construire en son château un petit théâtre. Cette réalisation architecturale n'est pas la seule qui porte l'empreinte de Mme Tallien. Au bord du lac de Virelles, tout proche de Chimay, on trouve un petit pavillon qui porte son nom. À la fin des années 1980, le petit théâtre de Mme Tallien qui se trouve au château de Chimay servit de décor pour le tournage des premières séquences du film Le Maître de Musique de Gérard Corbiau avec José Van Dam.

Thérésa meurt au château de Chimay, le , et son dernier époux est enterré avec elle sous la sacristie de l'église locale. Après avoir été pendant quarante ans le bienfaiteur de ce pays, le prince François Joseph de Riquet de Caraman y fait fonder par testament un hospice pour les vieillards infirmes, et une salle d'asile pour les enfants pauvres[17].

Parlant de Mme Tallien dans ses mémoires, la duchesse d'Abrantès évoque sa beauté animée et charmante, cet air qui réunit vivacité française et volupté espagnole. Mme Tallien a été représentée par le peintre Gérard, telle une déesse antique, couronnée de fleurs dans un décor théâtral. Ce tableau, resté dans sa descendance jusqu'en 2001, a été acheté par le musée Carnavalet (P 2738).

Le patronyme de ses enfants

L'un de ses frères, Domingo de Cabarrús y Galabert.

Peu de temps après sa mort, deux enfants, nés à l'époque où elle était encore la femme de Tallien et inscrits à l'état-civil sous le seul nom de Cabarrus, demandent à faire rectifier leur acte de naissance et à prendre le nom de leur père putatif. Les princes de Chimay s'opposent à cette légitimation de leurs frères utérins, mais les tribunaux les déboutent de leur prétention.

Thérésa a deux frères, Domingo de Cabarrús y Galabert et François, qui meurt en 1794 sur un champ de bataille à l'armée du Nord.

Son fils, Jules Tallien de Cabarrus (fils naturel du banquier Ouvrard), épousera sa cousine Adèle de Lesseps, sœur aînée de Ferdinand de Lesseps et fille de Mathieu de Lesseps, alors consul général de France à Philadelphie.

Joseph de Riquet de Caraman (1808-1886), premier fils de son union avec François-Joseph-Philippe (1808-1865), deviendra le 17e prince de Chimay en 1843, les deux autres enfants étant Michel Gabriel Alphonse Ferdinand (1810-1886) et Maria Auguste Louise Thérèse Valentine (1815-1876). Térésa est l'arrière-grand-mère de la fameuse comtesse Greffulhe.

Outre le fils de Barras, Théodore Devin de Fontenay, qui avait accompagné Louis XVIII à Gand, est mort de ses blessures de guerre.

Postérité

Cinéma

Téléfilms

Documentaires

Fictions

Notes et références

  1. Elle lui envoie ce mot : « Je meurs d’appartenir à un lâche. »
  2. Laura Manzanera, « Thérésa Cabarrus, l'ange de la Terreur », Courrier International, no 1534, , traduction d'un article publié le 15 janvier dans Historia y vida à Barcelone.
  3. Gilles 1999.
  4. Jumièges 1967, p. 11.
  5. « Jean-Jacques Devin », sur Geneanet Pierfit
  6. Michel Zylberberg, Une si douce domination, Les milieux d’affaires français et l’Espagne en 1780-1808, Histoire économique et financière de la France, Études générales, , p. 379.
  7. Gilles 1999, p. 34.
  8. Jumièges 1967, p. 12.
  9. Jean Tulard, Les Thermidoriens, Le grand livre du mois, p.45.
  10. Gilles 1999, p. 203.
  11. Gilles 1999, p. 225.
  12. Dictionnaire de la conversation et de la lecture inventaire raisonné des..., de William Duckett, p. 467.
  13. Zylberberg 1993, p. 486.
  14. Jean Tulard, Les Thermidoriens, Le grand livre du mois, p. 311.
  15. Zylberberg 1993, p. 527.
  16. Dictionnaire de la conversation et de la lecture inventaire raisonné des…, p. 467.
  17. Bulletin de la Commission royale d'histoire, de Commission royale d'histoire, Académie…, p. 178.
  18. « Les femmes de la Révolution à l’honneur dans « Secrets d'Histoire » sur France 2 », La Depeche du Midi, (lire en ligne)

Annexes

Bibliographie

  • (en) Christine Adams, « « Venus of the Capitol » : Madame Tallien and the Politics of Beauty under the Directory », French Historical Studies, vol. 37, no 4, , p. 599-629 (DOI 10.1215/00161071-2717052).
  • Paul Reboux, Une Merveileuse : Madame Tallien, Paris, Flammarion, 1928.
  • Jean-Claude Jumièges, Madame Tallien ou une femme dans la tourmente révolutionnaire, Lausanne, Rencontre, .
  • Christian Gilles, Madame Tallien, la Reine du Directoire, Biarritz, Atlantica, .
  • Françoise Kermina, Madame Tallien, 1773-1835, Paris, Librairie Académique Perrin, 2006.
  • Maité Bouyssy, « Theresia Cabarrus, de l'instruction des filles et de la Révolution », Annales historiques de la Révolution française, no 344 « La prise de parole publique des femmes sous la Révolution française », , p. 125-146 (lire en ligne).
  • Thérèse Charles-Vallin, Tallien, le mal-aimé de la Révolution, Paris, Picollec, 1997.
  • Thérèse Charles-Vallin, François Cabarrus, un corsaire aux finances, A2CMEDIAS, 2013.
  • Thérèse Charles-Vallin, Thérésia/Robespierre. La femme qui tua la Terreur. Editions de la Bisquine, 2020.
  • (en) Amy Freund, « The Citoyenne Tallien : Women, Politics, and Portraiture during the French Revolution », The Art Bulletin, vol. 93, no 3, , p. 325-344 (DOI 10.1080/00043079.2011.10786011).
  • Jean-Claude Fauveau dit Jean d'Ossas, La Tallien : la Terreur à Bordeaux (-), Bordeaux, Éditions Féret, 2016.

Liens externes

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