Thierry Sigg

Thierry Sigg étudie par lui-même dans les musées. Il fréquente à dix-neuf ans l'académie André Lhote et celle de la Grande chaumière à Montparnasse. Son service militaire l'immobilise entre 1962 et 1963 en Algérie juste après le cesser-le-feu. En 1965, il rejoint à Alger son frère Bernard déserteur durant la guerre d'Algérie. De retour, il trouve un atelier en partage à Pantin grâce à son beau-frère Jacques Casasus.

Après des activités militantes au PCF et dans une association d'artistes peintres, il accepte le poste de conseiller artistique de la ville d'Ivry-sur-Seine en 1978. Il conçoit ce rôle comme une part de sa création artistique et entend démontrer que les artistes sont capables d'organiser et de gérer au même titre qu'enseigner, il va d'abord créer la bourse monumentale d'Ivry, biennale qui aura un grand retentissement et se tiendra régulièrement jusqu'à son départ d'Ivry. Puis pour réunir les forces des centres d'art d'Île-de-France, il lance avec sept d'entre eux l'association Information Arts Plastiques Île-de-France (IAPIF) dont il sera président durant dix ans. En 1982, il retrouve à Ivry les panneaux "Liberté j'écris ton nom" de Fernand Léger, ce qui va permettre de donner son nom à la galerie créée à Ivry en 1983. Enfin en 1986, il fonde avec deux collègues du centre d'art de Brétigny, le Centre de Recherche et d'Echange d'Art Contemporain d'Ivry (CREDAC). Il en assure la présidence pendant cinq ans avant de redistribuer les rôles entre pôle recherche (CREDAC) et pôle municipal. Il prend en charge ce dernier avec la galerie Fernand Léger, jusqu'en 2005.

Sur un plan plus personnel, en 1964, il rencontre Irmgard étudiante aux Beaux Arts qui devient sa compagne. Il l'épouse en 1970. Son influence et celle du groupe de sculpteurs qu'elle fréquente - Camillo Otero, Nissim Merkado, Takera Narita - ne sera pas sans conséquences. L'œuvre de Thierry Sigg, à partir de ce moment sera marquée par l'importance du relief dans la peinture et particulièrement la notion de volume sur fond. Un voyage aux Etats-Unis en 1970 et la Dokumenta de Kassel en 1972 complètent ces influences. Après nombre d'expériences de monstration dans des maisons de jeunes et des centres culturels ainsi que dans les salons importants de l'époque (Salon de Mai), il intègre tardivement la galerie Darthea Speyer en 1984 où il expose régulièrement jusqu'en 2009. Il y présente des séries de bronzes peints puis des éléments en polyester translucides "Les diffusants". Proche de Jean Clareboudt et Jean-Pierre Pincemin, son travail de peintre se caractérise par des aller-retours formalistes et expressifs en échos. À partir de 2016, la mise au point d'une technique utilisant la toile et la tarlatane, lui permet de développer des reliefs plus souples et de les imposer dans les formats classiques de la peinture. Depuis le décès d'Irmgard en 2021, son travail emprunte trois directions : "le chemin de la rage (de peindre)" ; le chemin de la légèreté (de vivre)" ; les figures de pierre (de la mémoire)".

• Fonds national d’art contemporain
• Ville de Vitry-sur-Seine
• Fonds départemental d’art contemporain du Val-de-Marne
• Ville d’Ivry-sur-Seine
• Fonds départemental d’art contemporain de Seine-Saint-Denis
• Collection SACEM-SACD

• 1976 : « L’Humanité » - 18/12 Lucien Curzi
• 1978 : « Paris-Métro » - 29/3 Georgina Oliver
• 1979 : « Basler Zeitung » - 31/1 Annemarie Monteil
• 1979 : « L’Humanité » - 5/6 Raoul-Jean Moulin
• 1983 : « Bildende Kunst » - 4 Peter Michel
• 1986 : « Opus international » - 102 Anne Tronche
• 1987 :
  • « Beaux-Arts » - 43 Georges Raillard/portrait
  • « Le Matin de Paris » - 6/2 Pierre Cabanne
  • « Révolution » - 364 Pierre Courcelles
  • « Art’Press » - 112 Anne Dagbert
  • « Viva » - Avril Bernard Noël
• 1990 :
  • « Révolution » - 522 Lise Guehenneux
  • « Le Monde » - 28/2 Philippe Dagen
  • « L’Œil » - Mars Pierre Brisset
  • in Catalogue Gennevilliers
  • Dess(e)in de sculpteur Philippe Piguet
  • « Opus International » - 119 Claude Bouyeure
  • « Art’Press » - Juillet/Août Philippe Piguet
• 1991 :
  • in dépliant FIAC
  • stand Darthea Speyer Daniel Dobbels « un nerf de lumière »
• 1994 :
  • in dépliant exposition
  • Galerie Darthea Speyer Daniel Dobbels « une tension en attente » (entretien)
• 1994 :
  • « Cimaise » - Janv. Fev. Mars Michel Ellenberger
  • « Révolution » - 17/3 Lise Guehenneux
  • « Le Monde » - 24/2 Philippe Dagen
  • « Quotidien de Paris » - 17/2 Jean-Jacques Lévêque
  • « Révolution » - 10/2 Lise Guehenneux
• 1996 :
  • « Cimaise » - Avril Valère Bertrand
  • « Regards » - Avril Lise Guehenneux
• 1999 :
  • in catalogue FDAC de Seine Saint Denis Françoise Bataillon
  • « Policultures » Juil./Août Philippe Pujas
  • « Gazette de l’Hôtel Drouot » 24/9 Lydia Harambourg
  • « Ivry-ma-Ville » Jean-Pierre Hellio
  • « Regards » Lise Guéhenneux
  • « Verso » entretien avec C.Robet
  • « le journal des expositions » Sept Camille Saint Jacques
• 2001 : « Gazette de l’Hôtel Drouot » Lydia Haranbourg

• Ressources relatives aux beaux-arts :
  • Delarge
  • (en) Bénézit
  • (en) MutualArt
  • (nl + en) RKDartists
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