Thomas Ekollo
Thomas Ekollo, né le à Bonabéri (Douala) et mort en 1996, est un pasteur camerounais. Il est l'une des figures marquantes du protestantisme camerounais.
Biographie
Son père, Joseph Ekollo, est l’un des premiers pasteurs de l’Église évangélique du Cameroun[1],[2] et l’un des premiers traducteurs de la Bible en douala.
Après une enfance au bord du fleuve Wouri, il obtient en 1947 une bourse d'études supérieures en France, où il passe neuf ans. Il étudie la théologie à la Faculté de théologie protestante de Strasbourg, et la philosophie et la psychologie à la Sorbonne.
Enfance et Education
Thomas est le fils de Joseph Ekollo, pasteur camerounais, pionnier de l'activité de l'église protestante au Cameroun et co-traducteur de la bible en douala.
Il obtient son CEPE à la troisième tentative. Il deviendra enseignant de l'école (primaire) à Bonabéri et après l'obtention de son diplôme de moniteur indigène (DMI), il est promu enseignant à l'école de Deïdo.
La rencontre avec Paul Soppo Priso lui fera découvrir à 27 ans la possibilité de poursuivre ses études en France grâce à une bourse.
Il quitte Douala le à bord d'un bateau qui arrivera à Bordeaux le . Il s'installe en France pour des études théologiques grâce à une bourse du gouvernement camerounais.
Pendant ses 9 années d'études en France, il obtiendra son Baccalauréat. Il s'adapte mieux à la vie à Strasbourg en Alsace que dans les autres villes qu'il a connues durant son parcours français (Saint-Germain-en-Laye, Montpellier, Strasbourg et finalement Paris).
Carrière
Thomas Ekollo dirige le Collège Alfred Saker de Douala[3], puis devient secrétaire général de l’enseignement protestant pour les Églises baptistes et l’Église évangélique, et directeur de l’enseignement général et technique camerounais.
Thomas Ekollo se marie le lors de vacances d'été au Cameroun à Renée Dika. Ils logeront au foyer Gallia à Strasbourg pendant les années d'université. Leur logement devenant le centre de rencontre des étudiants africains.
En 1960, nommé à la direction des écoles du CEBEC, Thomas Ekollo parcours le Cameroun et se rend au-delà des terres Douala pour superviser le fonctionnement des établissements sous contrôle du CEBEC.
Publications
- « De l'importance de la culture pour l’assimilation du message chrétien en Afrique Noire », in Présence africaine, 1956/3, p. 179-189 (communication faite par Thomas Ekollo dans le cadre du premier Congrès des écrivains et artistes noirs)
- « Illustration du génie africain au sein de la communauté protestante africaine », in Colloque sur les religions, Paris, 1961
- Mémoires d’un pasteur camerounais (1920-1996), CLE, Yaoundé ; Karthala, Paris, 2003, 198 p. (autobiographie)
Notes et références
- « Pasteur Joseph Ekollo, Isungu a miango onyola bebotedi b’eyal’a Loba o Kamerun, Douala, », Manuscrit non publié,
- « http://www.peuplesawa.com/ », sur www.peuplesawa.com (consulté le )
Annexes
Bibliographie
- René Luneau, « Thomas Ekollo, Mémoires d'un pasteur camerounais (1920-1996) », Archives de sciences sociales des religions, no 124, octobre-, p. 163-170
- Jaap van Slageren, Les origines de l'Église évangélique du Cameroun : missions européennes et christianisme autochtone, CLE, Yaoundé, 1972, 297 p.
- Jean-Paul Messina et Jaap van Slageren, Histoire du christianisme au Cameroun, des origines à nos jours, Karthala Editions, , 456 p. (ISBN 978-2-8111-3995-7, lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- « Enseignement secondaire de l'EEC : Brève histoire (1957-2007) », avec une photo de Thomas Ekollo, Église évangélique du Cameroun, consulté le
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