SIMIV

La SIMIV (pour Société internationale de micro-informatique et de vidéo) était une société du groupe Thomson. Créée en , elle a déposé le bilan en [1]. Elle était plus connue du grand public sous son nom commercial Thomson Micro-Informatique, parfois abrégé Thomson Micro.

Société internationale de micro-informatique et de vidéo
Création 1983
Disparition 1989
Siège social Paris
 France
Actionnaires Technicolor
Activité Informatique
Produits Ordinateurs
Société mère Thomson

Dirigée jusqu'en 1986 par Jean Gerothwohl, la SIMIV gérait la politique de recherche et développement ainsi que la commercialisation des micro-ordinateurs familiaux Thomson. La SIMIV sera ensuite intégrée à la COFADEL[2].

Les machines Thomson

Généralités

Ordinateur Thomson TO7, commercialisé de 1982 à 1984.

Pour mémoire, Thomson a conçu des produits informatiques indépendamment de l'existence de la SIMIV, comme des consoles de jeux vidéo Pong (Thomson JV 1002, Thomson JV 1T, Thomson JV 2T, Thomson JV 402T entre 1977 et 1978[3]) ou des ordinateurs (Thomson TO7 et Thomson Micromega 16[4] et Thomson Micromega 32 (sr)[5] en 1982).

L'équipe de recherche et de développement de Thomson a travaillé sur plusieurs prototypes jamais commercialisés ; au moins un, le Thomson TO16 « Théodore » TO d'or »), est arrivé jusqu'à un stade fonctionnel avec une carte mère en révision 1.0.

Ordinateurs commercialisés par la SIMIV

Thomson MO5 : principaux périphériques et livres.
Thomson MO5, commercialisé de 1984 à 1986.

La SIMIV a commercialisé les ordinateurs Thomson MO5, Thomson MO5E, Thomson-Leanord MO5NR, Thomson MO6, Thomson TO7/70 (aussi écrit Thomson TO7-70), Thomson TO8, Thomson TO8D (un Thomson TO8 avec lecteur de disquette intégré), Thomson TO9, Thomson TO9+ et Thomson TO16 (PC). Le service après-vente était assuré par la SAVEMA[6], puis par la COFADEL[2].

Dans une interview de à Soft & Micro, Jean Gerothwohl explique pourquoi la SIMIV n'a pas choisi le standard MSX :

  1. volonté de faire du micro-ordinateur familial une machine éducative (« Nous n'avons pas voulu rallier les Japonais pour deux raisons. La première, c'est que nous estimons que la fonction principale du micro-ordinateur familial (...) est l'éducation, la formation. Si le micro n'est qu'une machine de jeux, dans quelques années il n'y aura plus de micro-informatique familiale ») ;
  2. anticipation de la nouvelle génération d'ordinateurs 16 bits (« Nous nous préparons au virage 16 bits. Nous le préparons avec Philips pour sortir un micro-ordinateur qui devra être un standard Philips/Thomson à vocation européenne et mondiale ») ;
  3. volonté de créer un standard européen qui puisse résister à la concurrence asiatique et faire naitre une industrie européenne du logiciel (« les systèmes importés d'Extrême-Orient sont taxés à 6 % alors que les composants que nous importons soit des États-Unis, soit du Japon sont taxés à 19 % », « Une guerre des prix à laquelle aucun Européen ne résistera aura lieu », « l'objectif majeur est de créer une industrie européenne du logiciel »).

La gamme MOTO

La gamme MOTO est un néologisme[7] qui désigne de façon raccourcie la gamme d'ordinateurs Thomson dont le nom contient MO ou TO, sans préjuger de qui les a conçus, construits ou commercialisés : MO5, MO5E, MO5NR, MO6, TO7, TO7/70, TO8, TO8D, TO9, TO9+. Le TO16 étant un compatible PC, il n'est généralement pas considéré comme un vrai membre de cette gamme par les passionnés.

Les ordinateurs de la gamme MO étaient logiciellement incompatibles avec les ordinateurs de la gamme TO, mais il y avait une compatibilité correcte entre les machines d'une même gamme (excepté le TO16, ordinateur 16 bits incompatible avec les autres ordinateurs 8 bits TO et MO). La plupart des périphériques fonctionnaient indifféremment sur les deux gammes.

Marketing

Plusieurs titres de presse ont été consacrés aux ordinateurs Thomson, comme les magazines Théophile (devenu plus tard TÉOphile, puis TÉO), Microtom, ou Le Journal Club Micro Thomson. En 1984, TF1 a diffusé une émission jeunesse consacrée à la promotion des micro-ordinateurs : Microludic.

Plusieurs personnalités françaises ont, directement ou indirectement, participé à la campagne marketing de Thomson Micro :

Postérité

Le thomsonisme

Les ordinateurs Thomson ayant massivement équipé les écoles dans le cadre du plan « Informatique pour tous » durant les années 1980, un relatif intérêt pour ces machines a perduré. Une communauté de passionnés surnommés « thomsonistes » s'est donc constituée autour des machines de la marque française.

En jeux vidéo

Le jeu vidéo SOS Fantômes, édité en 2009 par Atari, fait apparaître un TO7 dans le quartier général des Ghostbusters[12].

Bibliographie

  • « Thomson : « Pourquoi nous n'avons pas choisi MSX » », Soft & Micro, , p. 98

Notes et références

  1. Fiche de la Société internationale de micro-informatique et de vidéo sur Infogreffe, le site des Greffes des tribunaux de commerce
  2. COFADEL : COmpagnie Franco-Allemande D'ELectronique.
  3. (en) Pong Picture Page
  4. Thomson Micromega 16 sur Silicium.org
  5. Thomson Micromega 32 sur System-cfg.com
  6. SAVEMA : Société d'Après-Vente ElectroMénager, Audiovisuel.
  7. « Gamme MOTO » est un néologisme, car cette expression ne correspond à aucune dénomination commerciale ou officielle en vigueur durant la période de vie de ces machines.
  8. Enigmatika, fiche du jeu sur DCMOTO
  9. « 16 septembre 1985 », sur Logicielsmoto.com (forum), (consulté le ) : « C'est ce soir-la que la fameuse émission La Nuit du TO9 aurait été diffusée sur TF1. Présentée par Michel Chevalet, elle aurait été le départ de la campagne de promotion du tout nouveau TO9. Vous connaissez tous cette histoire. Je commence à me demander s'il ne s'agit pas d'une légende urbaine. J'ai consulté beaucoup de documents relatifs à cette période récemment et non seulement je n'ai trouvé aucune trace de l'émission, mais les dates ne correspondent pas tout à fait avec le lancement officiel de la machine »
  10. Les autres jeux de Louis-Marie Rocques sur Grospixels
  11. Publicité Thomson MO6 sur YouTube
  12. Forum de discussion WDA, une association de préservation et de restauration du patrimoine numérique

Voir aussi

Liens externes

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