Thonne-les-Près
Thonne-les-Près est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est. Thonne-les-Près fait partie de la Lorraine gaumaise.
Thonne-les-Près | |
Thonne-les-Près vue de la butte de Montmédy. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté de communes du pays de Montmédy |
Maire Mandat |
Christian Meurice 2020-2026 |
Code postal | 55600 |
Code commune | 55510 |
Démographie | |
Population municipale |
131 hab. (2019 ) |
Densité | 24 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 31′ 38″ nord, 5° 21′ 04″ est |
Altitude | Min. 176 m Max. 334 m |
Superficie | 5,42 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Montmédy |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Village situé à 40,8 km de Verdun (à vol d'oiseau).
La station climatique la plus proche est située à Charleville-Mézières à 52,2 km de la commune.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Thonne-les-Près est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (36,3 %), forêts (34,1 %), terres arables (24,9 %), zones agricoles hétérogènes (4,7 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Thone-les-Preys (1465), Tone-les-Prez (1641), Tonne-le-Prez (1656), Tonne-les-Prés (1700).
Histoire
Jean-François Jeantin nous indique que l'existence du village de Thonne-les-Près ne remonte pas au-delà du XIIIe siècle.
Les conflits qui ont eu lieu dans la ville sont nombreux, depuis le siège par les troupes françaises de Montmédy en 1657 jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
Vauban a fortifié la citadelle de Montmédy lorsqu'elle est devenue française après le traité des Pyrénées de 1659. Il était le grand spécialiste des travaux de sape des armées françaises, alors que Jean d'Allamont avec une poignée de soldats et les bourgeois de la ville (environ 700 assiégés) organisait la résistance face à 20 000 soldats d'une des meilleures armées du monde de l'époque. La résistance a duré 59 jours et le moral des assiégés a sombré lorsque Jean d'Allamont a été mortellement touché d'un éclat.
Le tout jeune roi Louis XIV lui a rendu hommage pour sa courageuse résistance. Il assistait au siège depuis un pré, qui s'appelle le Pré du Roi.
De 1659 à 1790, Thonne-les-Près a fait partie du Luxembourg français, dans la prévôté bailliagère de Montmédy et était rattaché au diocèse de Trèves.
Lors de la Révolution française, si Louis XVI n'avait pas été arrêté à Varennes en Argonne, il aurait fait étape à Thonnelle, le village voisin de Thonne-les-Près, juste avant de passer la frontière.
En 1915, un aérodrome pour les avions allemands avait été aménagé, entre Thonne-les-Près et la Chiers.
Le village a été occupé également pendant la Seconde Guerre mondiale. Lors des deux guerres, le château de Thonne-les-Près, qui a appartenu à la famille de Benoist jusqu'au milieu des années 1960, a été occupé et souvent pillé.
Politique et administration
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[10].
En 2019, la commune comptait 131 habitants[Note 2], en diminution de 10,88 % par rapport à 2013 (Meuse : −4,17 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (32,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,7 % la même année, alors qu'il est de 29,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 72 hommes pour 61 femmes, soit un taux de 54,14 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (49,51 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le château de Thonne-les-Près a été construit par un intendant de Napoléon Ier. Son architecture est inspirée des constructions italiennes. Il se situe dans un parc de cinq hectares. La famille de Benoist est très liée au château. Le château a été vendu dans le milieu des années 1970 et il est aujourd'hui la propriété d'une famille de voisins du Luxembourg qui l'entretient de façon remarquable et le font revivre.
- Le viaduc de Thonne-les-Près est un ouvrage monumental. Sa construction a été terminée en 1862. Il est suivi d'un tunnel sous la colline de Montmédy. Le viaduc est le thème abordé sur la plupart des cartes postales envoyées depuis Thonne-les-Près.
- L'église Saint-Georges a été incendiée en 1871 par les Prussiens, lors de la guerre de 1870. Le baron de Benoist s'est occupé de la reconstruction en 1874 de l'église.
- Beaucoup de constructions ont été entreprises sous la Troisième République : école, presbytère.
- L'eau courante a été inaugurée le avec la construction d'un réservoir d'eau dans la ruelle Bauclin qui conduit au cimetière.
Patrimoine naturel
C'est dans le parc du château que se rencontrent les essences les plus rares (hêtre pourpre, platanes, ifs) et les plus spectaculaires (dimensions prises à épaule d'homme = 1,50 m en ). Là se remarquent surtout :
- un noyer noir d'Amérique, d'une circonférence de 2,70 m ;
- un tulipier de Virginie, d'une circonférence de 3,10 m ;
- deux platanes, au bord de la Thonne ; l'un à proximité du château, d'une circonférence de 6,40 m, et l'autre de 4,80 m, très sévèrement élagué (il n'en reste que le tronc toujours vivant), à proximité de la grille d'entrée (son jumeau ayant été abattu).
Personnalités liées à la commune
- Baron Albert de Benoist, député de la Meuse, maire de Thonne-les-Près.
- Général Marchal (1886-1966), maire de Thonne-les-Près.
Voir aussi
Bibliographie
Jean François Louis Jeantin, Manuel de la Meuse : histoire de Montmédy et des localités meusiennes de l'ancien comté de Chiny, Imprimerie de veuve Raybois, (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Thonne-les-Près (55510) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Meuse (55) », (consulté le ).
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