Tibériade
Tibériade [en hébreu טבריה (Tverya), en arabe طبرية (Tabarīya), en latin Tiberias, en grec ancien Τιβεριάς (Tiberias)], est la capitale de la Galilée, dans le nord d'Israël. C'est une ville historique et touristique réputée. La cité antique est située dans la partie sud de l'agglomération d'aujourd'hui.
Pour dessin technique, voir perspective cavalière.
Tibériade (he) טבריה | |
Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | Israël |
District | District nord |
Maire | Ron Cobi (en) |
Démographie | |
Population | 44 234 hab. (2018[1]) |
Densité | 4 145 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 32° 47′ 20″ nord, 35° 31′ 20″ est |
Superficie | 1 067,1 ha = 10,671 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.tiberias.muni.il |
Géographie
Bâtie sur la rive ouest du lac de Tibériade, c'est aujourd'hui une station balnéaire de 40 000 habitants, réputée pour ses sources chaudes et à effets thérapeutiques, où il pleut moins de 50 jours par an et où il fait en moyenne 20 degrés en hiver.
Histoire
Construite vers 26 après JC par Hérode Antipas, un fils d'Hérode le Grand, la ville doit son nom à l'empereur Tibère. Après la destruction du Temple de Jérusalem, le foyer de la vie spirituelle juive se transporte vers le nord et Tibériade devient la capitale d'Israël et le centre des études rabbiniques. La ville est aussi un ancien évêché. Elle est mentionnée dans le nouveau testament, notamment en Jean 6:23.
La ville est prospère jusqu'au XIe siècle, puis pâlit à l'époque des croisés.
Rabbi Akiva, rabbin martyr au nom de la Torah ayant vécu au Ier siècle, est l'un des grands sages reposant à Tibériade[2]. Le rabbin Moïse Maïmonide y est également enterré, aux côtés de son père Maïmon ben Yossef HaDayan. Les traditions talmudiques assignent à Tibériade et à Safed une sainteté qui rivalise avec celle de Jérusalem. Selon elles, le Messie sortira du lac de Génézareth, à Tibériade, et établira le siège de son empire à Safed.
Tibériade sera ensuite remise aux Juifs, à Joseph Nasi, duc de Naxos, et doña Gracia Nasi, par Soliman le Magnifique. Après la mort de Joseph en 1579, le marrane Alvaro Mendes, redevenu en 1585 à Istanbul Salomon ben Yaïsh, obtient cette concession avec le titre de duc de Mytilène, et tente de la faire vivre avec l'aide de l'Angleterre, mais la ville déclinera jusqu'au XVIIIe siècle[3].
En 1886, la ville compte 3 500 habitants selon Pierre Auguste Raboisson, « dont 2 500 Juifs, venus un peu de partout, mais principalement du nord de l'Afrique, de l'Espagne et de la Russie »[4].
Démographie
Selon le Bureau central des statistiques (CBS), en , 41700 habitants vivaient à Tibériade. Selon CBS, en , la ville était classée 5 sur 10 sur l’échelle socio-économique. Le salaire mensuel moyen d’un employé pour l’année 2009 était de 4 845 NIS. Presque toute la population est juive, à l’époque moderne, car la population arabe de Tibériade a été évacuée sous la protection militaire britannique le . Parmi les Juifs, beaucoup sont Mizrahim et Sépharade.
Population de Tibériade | |
1922 | 2 543 |
1931 | 3 220 |
1946 | 11 810 |
1948 | 5 500 |
1955 | 16 800 |
1961 | 20 800 |
1972 | 23 700 |
1983 | 28 200 |
1995 | 35 700 |
2005 | 40 000 |
2010 | 41 300 |
2015 | 42 600 |
Bibliographie
- Jean De Fraine, Nouvel atlas historique et culturel de la Bible, Paris, 1961.
Jumelages
- Montpellier (France) depuis 1983
- Tudela (Espagne) depuis 1984
- Worms (Allemagne) depuis 1986
- Tulsa (États-Unis) depuis 1989
- Allentown (États-Unis) depuis 1996
- Great Neck Plaza (États-Unis) depuis 2002
- Saint-Raphaël (France) depuis 2007
- Wuxi (Chine) depuis 2007
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « Tibériade, l’église à l'ancre »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) sur le site du Ministère israélien des Affaires étrangères
- Photos de Tibériade
Références
- (he) 44,234 - (2018) תושבים מספר [PDF], odata.org.il, p. 3.
- « Lieux Saints d’Israël - Le Tombeau de Rabbi Akiva », sur Torah-Box (consulté le ).
- L'expulsion Des Juifs de Provence Et de L'Europe Méditerranéenne (XVe-XVIe Siècles), Danièle Iancu, 2005
- Pierre Auguste Raboisson, En Orient; récits et notes d'un voyage en Palestine et en Syrie par l'Égypte et le Sinaï, 2de partie, Paris : Librairie catholique de l'oeuvre de Saint-Paul, 1886, p. 275 (lire en ligne).
- Portail d’Israël