Tiercé (Maine-et-Loire)
Tiercé est une commune française située dans le département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire.
Pour les articles homonymes, voir Tiercé.
Tiercé | |||||
La mairie. | |||||
Logo | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Maine-et-Loire | ||||
Arrondissement | Angers | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Anjou Loir et Sarthe (siège) |
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Maire Mandat |
Jean-Jacques Girard 2020-2026 |
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Code postal | 49125 | ||||
Code commune | 49347 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Tiercéen | ||||
Population municipale |
4 432 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 132 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
7 516 hab. (2019) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 36′ 56″ nord, 0° 27′ 58″ ouest | ||||
Altitude | Min. 13 m Max. 73 m |
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Superficie | 33,7 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Tiercé (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Angers (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Tiercé (bureau centralisateur) |
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Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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Liens | |||||
Site web | Ville de Tiercé | ||||
Situé dans la région des Basses vallées angevines, entre Sarthe et Loir, Tiercé est le centre administratif et commercial de la région.
Géographie
Localisation
Cette commune angevine de l'ouest de la France se situe dans le Baugeois, à 17 km au nord d'Angers[1], sur la route D 52 qui va de Briollay (sud-ouest) à Étriché (nord-est)[2].
Elle se trouve entre les rivières la Sarthe et le Loir, au cœur des Basses vallées angevines[2]. Son territoire est essentiellement rural.
Géologie et relief
L'altitude de la commune varie de 13 à 73 mètres[3]. Son territoire, situé en limite du Massif armoricain, est constitué de terrains du crétacé et du tertiaire, et d'alluvions sur les bords de la Sarthe[4].
Le relief du Baugeois est principalement constitué d'un plateau, aux terrains sablonneux, siliceux ou calcaires[5], caractérisés par de larges affleurements sédimentaires, crétacés, sables et calcaires aux teintes claires.
Son territoire s'étend sur près de 34 km2 (3 370 hectares)[6],[7].
Hydrographie
La commune est bordée à l'ouest par la Sarthe (rivière) et à l'est par le Loir (rivière)[2]. À proximité de la Sarthe, les prairies sont souvent inondées en hiver[8].
On trouve également deux étangs, de Sélène et de Péné, et plusieurs petits canaux creusés au cours des travaux d'assèchement[8], dont la Grande Boire des Landes[2].
La Sarthe (rivière) prend sa source dans l'Orne et termine son cours par un tronçon de 44 km en Anjou[9]. Elle forme, en confluant avec la Mayenne, la Maine qui se jette dans la Loire.
Le Loir (rivière) prend naissance en Eure-et-Loir et dessine en Anjou de larges méandres sur une longueur de 43 km[9], avant de se jeter dans la Sarthe (rive gauche) au nord d'Angers.
Leurs crues déposent sur le sol un limon qui enrichit la couche d'alluvions de leurs vallées[10].
Dès le XVe siècle la navigation est importante sur la Sarthe et le Loir. Des passages sont aménagés dans les barrages, les « portes marinières ». Des barques pouvaient ainsi remonter assez loin sur ces cours d’eau. Par la suite, le développement du chemin de fer fut fatal à la navigation fluviale[11].
Le système hydrographique de Tiercé se situe dans les Basses vallées angevines, plaines alluviales inondables, situées le long des cours d'eau du Loir, de la Mayenne et de la Sarthe. Cette zone humide s'étend sur environ 4 500 ha, à des altitudes très basses variant de 14 mètres en aval à 19 mètres en amont. Elle constitue le plus vaste système de confluence du bassin de la Loire[12].
Protections sur la commune
Outre des protections sur des bâtiments (monuments historiques et inventaires), la commune de Tiercé figure à l'inscription[10] de
- Natura 2000 pour les zones de protection spéciale des Basses vallées angevines et prairies de la Baumette, et pour les sites d'importance communautaire des Basses vallées angevines, aval de la rivière Mayenne et prairies de la Baumette ;
- Inventaires, zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO) sur les Basses vallées angevines (marais de basse-Maine et ile de Saint-Aubin), et zone naturelle d'intérêt écologique floristique faunistique (ZNIEFF) pour les zones humides de la boucle du Loir, pour les Basses vallées angevines, les prairies alluviales de la Mayenne, de la Sarthe et du Loir, pour la vallée du Loir, pour les Basses vallées angevines, pour les bois et landes des Allards, pour l'étang de Sélène et l'étang de la Houssaye ;
- Eau et milieux aquatiques, zone humide d'importance nationale pour les Basses vallées angevines, secteur d'application de la convention de Ramsar pour les Basses vallées angevines, marais de basse-Maine et de Saint-Aubin, et schémas d'aménagement et de gestion des eaux pour le Loir et l'aval de la Sarthe.
Climat
Son climat est tempéré, de type océanique. Le climat angevin est particulièrement doux, de par sa situation entre les influences océaniques et continentales. Généralement les hivers sont pluvieux, les gelées rares et les étés ensoleillés[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[13]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[14].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[17] complétée par des études régionales[18] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montreuil Sur Loir », sur la commune de Montreuil-sur-Loir, mise en service en 1978[19] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[20],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,9 °C et la hauteur de précipitations de 706,4 mm pour la période 1981-2010[21]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Le Mans », sur la commune du Mans, dans le département de la Sarthe, mise en service en 1944 et à 66 km[22], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[23], à 12 °C pour 1981-2010[24], puis à 12,5 °C pour 1991-2020[25].
Voies de communication et transports
La commune de Tiercé est desservie, du nord au sud, par la route D 52 (Étriché - Briollay), et d'ouest en est par la route D 74 (Cheffes - Montreuil sur Loire)[2].
La commune est également desservie par une ligne d’autobus, la ligne 12, Angers - Tiercé - Juvardeil, du réseau interurbain de Maine-et-Loire AnjouBus, qui passe par Briollay, Tiercé et Cheffes[26].
On y trouve aussi une gare ferroviaire, située sur la ligne électrifiée Le Mans - Angers[27].
Aux alentours
Communes aux alentours : Cheffes (3 km), Étriché (4 km), Montreuil-sur-Loir (5 km), Juvardeil (5 km), Soucelles (6 km), Briollay (6 km), Villevêque (7 km), Écuillé (7 km), Soulaire-et-Bourg (7 km) et Châteauneuf-sur-Sarthe (7 km)[1].
Urbanisme
Typologie
Tiercé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[28],[29],[30]. Elle appartient à l'unité urbaine de Tiercé, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[31] et 7 516 habitants en 2019, dont elle est ville-centre[32],[33].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angers, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 81 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[34],[35].
En 2008, le nombre total de logements sur la commune de Tiercé était de 934[36]. Parmi ces logements, 93 % étaient des résidences principales, 2 % des résidences secondaires et 5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour une part de 83 % des maisons et de 13 % des appartements. Toujours sur l'ensemble des logements de la commune, 5 % étaient des studios, 7 % des logements de deux pièces, 16 % de trois pièces, 24 % de quatre pièces, et 49 % des logements de cinq pièces ou plus[36].
Les résidences principales construites avant 2006, dataient pour 29 % d'avant 1949, 12 % entre 1949 et 1974, 31 % entre 1975 et 1989, et 28 % entre 1990 et 2005[36].
Le nombre de ménages propriétaires de leur logements était de 65 %, proportion supérieure à la moyenne départementale (60 %), et le nombre de ménages locataires était de 33 %. On peut également noter que 2 % des logements étaient occupés gratuitement[36].
L'ancienneté d'emménagement dans la résidence principale, rapporté au nombre de ménages, était de 16 % depuis moins de deux ans, 20 % entre deux et quatre ans, 19 % entre cinq et neuf ans, et 45 % de dix ans et plus[36].
En 2013, on trouvait 1 894 logements sur la commune, dont 92 % étaient des résidences principales, pour une moyenne sur le département de 90 %, et dont 68 % des ménages en étaient propriétaires[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (88,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (33,1 %), terres arables (24,9 %), zones agricoles hétérogènes (24 %), forêts (8,3 %), zones urbanisées (6,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,3 %), zones humides intérieures (1 %)[37].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[38].
Toponymie
Formes anciennes du nom : Teceium en 1236, Tysceium en 1244, Teyceium en 1263, Parochia de Tieche en 1272, Tieceium en 1296, Treceyum en 1326, Priotatus curatus de Tierceio, Tierceium en 1362, Terce, Tierce en 1370[39], Tiercé en 1793 et 1801[6].
Deux origines possibles expliquent l'étymologie de Tiercé, soit d'après le nom d'homme latin Tessius, suivi du suffixe -acum (le domaine de Tessius), soit d'après le nom d'homme Theodoricus. Les formes anciennes permettent de rejeter l'origine qui viendrait d'une troisième borne d'un chemin antique remontant d'Angers[40].
Histoire
Moyen Âge
Une cure et un prieuré sont constitués au XIIIe siècle, ce dernier dépendant de l'abbaye de Toussaint d'Angers[8],[41].
Les barons de Briollay jouissaient des honneurs seigneuriaux dans l'église, pour leur terre de la Motte en Tiercé[8].
Ancien Régime
En 1497 a lieu un tremblement de terre, qui détruit le clocher de l'ancienne église. Il est reconstruit en 1537 par Jean de l'Espine.
Le fief de Soucelles (commune de Tiercé), relève de la terre du Petit-Fontaine en Cellières, réunie depuis le XVe siècle à Juvardeil[42].
À la fin du XVIIIe siècle (royaume de France), Tiercé relève de archiprêtré de La Flèche et du grenier à sel d'Angers[8].
Époque contemporaine
À la réorganisation administrative qui suit la Révolution, en 1790 Tiercé est chef-lieu du canton de Tiercé (Briollay de 1801 à 1875), dépendant du district de Châteauneuf, puis en 1800 de l'arrondissement de Segré et en 1819 de celui d'Angers[6].
Au moment de la chouannerie, le tirage au sort pour la levée en masse de 1793 eut lieu à Tiercé le 13 mars[8]. Pour faire face à la baisse subite des effectifs de l'armée révolutionnaire française, la Convention décide en 1793 la levée en masse de trois cent mille hommes. Elle consiste à faire désigner ou à enrôler par le tirage au sort des hommes de tous les départements. Cette levée provoque un fort mécontentement paysan et des émeutes.
La commune sera agitée par l'insurrection, de 1794 à 1800.
Au XIXe siècle apparait la ligne de chemin de fer Angers-Sablé, mise en service le 7 décembre 1863.
C'est à cette époque que plusieurs bâtiments sont construits : l'église Saint-Marcel-de-Chalon (1861), l'école laïque de garçons (1866), le presbytère (1870), ainsi que la mairie (1877), jusqu'alors située dans le prieuré-cure acquis en 1835[8].
En 1971, les écoles publiques de garçons et de filles fusionnent pour former un groupe primaire mixte de six classes, installé dans l'école laïque de garçons. L'école maternelle date de 1979[8].
Politique et administration
Administration municipale
La commune est créée à la Révolution (Tiercé)[6]. Le conseil municipal est composé de 27 élus[43].
Comptes de la commune
Chiffres clés | En milliers d'Euros | En euros par habitant | Chiffres 2000 |
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Total des produits de fonctionnement (A) | 4 157 | 962 | 3 813 |
Total des charges de fonctionnement (B) | 3 135 | 725 | 3 418 |
Résultat comptable (R=A-B) | 1 023 | 237 | 396 |
Total des ressources d'investissement (C) | 867 | 201 | 1 887 |
Total des emplois d'investissement (D) | 1 819 | 421 | 2 252 |
Besoin ou capacité de financement des investissements (E=D-C) | 952 | 220 | 365 |
Encours de la dette au 31/12 | 3 110 | 720 | 2 940 |
Annuité de la dette | 306 | 71 | 613 |
Fiscalité locale | Taux |
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Taxe d'habitation (y compris THLV) | 18,91 % |
Foncier bâti | 34,32 % |
Foncier non bâti | 50,79 % |
Cotisation foncière des entreprises | 0,00 % |
Jumelage et partenariat
Depuis 2006, les communes de Tiercé et de Ojdula (Roumanie) entretiennent des relations d’amitiés finalisées par la signature d’une charte de jumelage en 2007.
Intercommunalité
Tiercé est membre de la communauté de communes Anjou Loir et Sarthe dont elle est le chef-lieu ; intercommunalité créée le tel que définit par le schéma départemental de coopération intercommunale de février 2016[51],[52].
La commune était auparavant intégrée à la communauté de communes Loir-et-Sarthe (CCLS). Cette structure intercommunale (SIVM) de la région de Tiercé regroupait six communes jusqu'en décembre 2011, puis quatre[53], Baracé, Cheffes, Étriché et Tiercé[54]. Située à Cheffes, elle couvrait plusieurs domaines comme le développement économique, l'aménagement de l'espace communautaire, la voirie, le tourisme et la culture[55]. Cette intercommunalité était membre du syndicat mixte Pays Vallées d'Anjou, structure administrative d'aménagement du territoire regroupant six communautés de communes[55].
Autres groupements
Outre son adhésion au SIVM, la commune adhère au SICTOM Loir et Sarthe (traitements des déchets)[56] et au syndicat de gestion des eaux (SIAEP) Loir et Sarthe[57].
Créé en 1978, le SICTOM Loir et Sarthe regroupe quarante deux communes en 2007[58], puis quarante en 2012[53], avec pour compétences la collecte des ordures ménagères, la collecte des déchets d’emballages recyclables, des papiers et du verre, la gestion de quatre déchèteries (Châteauneuf, Durtal, Seiches et Tiercé), le compostage des déchets végétaux, le suivi des boues de station d’épuration, la suppression et réhabilitation des anciens dépotoirs, l'enlèvement des carcasses de voitures, etc.[58].
Autres circonscriptions
Tiercé fait partie du canton de Tiercé (chef-lieu) et de l'arrondissement d'Angers[6],[59].
Jusqu'en 2014 le canton comporte huit communes (Briollay, Cheffes, Écuillé, Feneu, Montreuil-sur-Loir, Soucelles, Soulaire-et-Bourg et Tiercé), sous sa forme constituée en 1875 (Tiercé en 1790, Briollay en 1801)[6]. Dans le cadre de la réforme territoriale, un nouveau découpage territorial pour le département de Maine-et-Loire est défini par le décret du 26 février 2014. Le canton passe alors de huit à trente-quatre communes, Tiercé en restant le chef-lieu (bureau distributeur), avec une entrée en vigueur au renouvellement des assemblées départementales de 2015[60].
La commune fait partie de la première circonscription de Maine-et-Loire, composée de cinq cantons, trois d'Angers, celui de Châteauneuf-sur-Sarthe et celui de Tiercé. C'est l'une des sept circonscriptions législatives que compte le département.
Instances judiciaires
Il n'y a pas d'administrations judiciaires à Tiercé.
Le Tribunal d'instance, le Tribunal de grande instance, la Cour d'appel, le Tribunal pour enfants, le Conseil de prud'hommes, le Tribunal de commerce, se situent à Angers, tandis que le Tribunal administratif et la Cour administrative d'appel se situent à Nantes[61].
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[62]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[63].
En 2019, la commune comptait 4 432 habitants[Note 7], en augmentation de 3,38 % par rapport à 2013 (Maine-et-Loire : +2,26 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,1 % la même année, alors qu'il est de 25,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 138 hommes pour 2 269 femmes, soit un taux de 51,49 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,37 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Vie locale
Outre les services municipaux, les services publics présents sur la commune de Tiercé sont une brigade de gendarmerie, une caserne de sapeurs-pompiers volontaires, une trésorerie, une poste, plusieurs écoles[68], un accueil péri-scolaire, un restaurant scolaire, une bibliothèque, un cinéma, des équipements sportifs, un centre communal d'action sociale (CCAS)[57].
Enseignement
Située dans l'académie de Nantes, la commune compte deux écoles maternelles (école maternelle publique Marie Laurencin, école maternelle privée Notre-Dame) et primaire (école primaire publique Le Rondeau, école primaire privée Notre-Dame)[57]. Il n'y a pas de collège sur la commune ; les enfants vont pour la plupart à ceux de Châteauneuf-sur-Sarthe (7 km)[1].
Sports
La commune de Tiercé dispose de plusieurs équipements sportifs : deux salles de sport (Marcel-Cerdan et Pierre-de-Coubertin), trois terrains de football, un dojo, une salle de boxe, une salle de tir, une salle de musculation, un centre nautique, un terrain de pétanque, deux terrains de tennis, une salle de tennis de table, etc[57].
On y pratique également la boule de fort, jeu typique de l'Anjou inscrit au patrimoine ligérien et très répandu dans le Baugeois : société La Gare, cercle Saint-Marcel et société l'Union[69].
Santé
On trouve sur la commune plusieurs professionnels de la santé : médecins généralistes, infirmiers, orthophonistes, psychiatre, dentistes, puéricultrice, kinésithérapeutes, pharmacies, laboratoire d'analyse médicale, etc. On y trouve aussi un logement foyer (65 pavillons) et une maison de retraite (EHPAD)[57]. Les autres structures médicales se trouvent à Angers (17 km)[1], où l'on trouve notamment le centre hospitalier universitaire[70].
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2009, le revenu fiscal médian par ménage sur Tiercé était de 18 562 €, pour une moyenne sur le département de 17 211 €[71].
Tissu économique
En 2009, sur les 301 établissements présents sur la commune, 14 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 18 % sur le département), 9 % du secteur de l'industrie, 10 % du secteur de la construction, 51 % de celui du commerce et des services et 16 % du secteur de l'administration et de la santé[72]. Fin 2015, sur les 356 établissements actifs, 8 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour 11 % sur le département), 8 % du secteur de l'industrie, 10 % du secteur de la construction, 56 % de celui du commerce et des services et 19 % du secteur de l'administration et de la santé[73].
Centre administratif et commercial de la région, sur 338 établissements présents sur la commune à fin 2013, 10 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 12 % sur le département), 8 % du secteur de l'industrie, 10 % du secteur de la construction, 55 % de celui du commerce et des services et 17 % du secteur de l'administration et de la santé[7].
Agriculture
On trouve sur la commune de Tiercé plusieurs activités agricoles, comme l'horticulture, l'arboriculture ou la pisciculture[74].
Créée en 1992, on trouve au sud de Tiercé la zone horticole du Rocher, dont une partie du territoire se situe aussi sur la commune de Briollay. Sa gestion a été confiée au syndicat mixte Zone horticole du Rocher[75].
Tiercé se trouve dans la région viticole du Val de Loire.
Liste des appellations présentes sur le territoire[76] :
- AOC AOP Anjou gamay, AOC AOP Anjou gamay nouveau ou primeur, IGP Maine-et-Loire blanc, IGP Maine-et-Loire rosé, IGP Maine-et-Loire rouge,
- IGP Cidre de Bretagne ou Cidre breton,
- IGP Bœuf du Maine, AOC AOP Maine-Anjou, IGP Volailles de Loué, IGP Volailles du Maine, IGP Volailles d’Ancenis, IGP Œufs de Loué.
Commerces et services
On trouve sur la commune de Tiercé plusieurs commerces et artisanats dans de nombreux domaine comme l'alimentation (deux supermarchés), la boucherie et la charcuterie (deux commerces), la boulangerie et pâtisserie (deux commerces), la restauration (bar, brasserie, restaurant, pizzeria), l'hébergement, le prêt à porter, la banque et l'assurance, l'optique, la coiffure, la réparation automobile, la jardinerie, la maçonnerie, la couverture, l'électricité, la plomberie, etc[74].
On y trouve aussi plusieurs activités industrielles, comme la chaudronnerie, la fabrication de moules, la mécanique de précision, la métallerie, la tôlerie industrielle, etc[74].
La commune comprend deux zones d'activités : la zone d'activités de l'Osier et des Bertins, et la zone d'activités des Landes[75].
Activité économique de la région
Ville importante de la région, Tiercé se trouve au cœur de l'activité économique du canton.
Sur le territoire cantonal on trouvait 902 établissements à fin 2010, répartis pour 18 % du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 7 % dans celui de l'industrie, 12 % dans la construction, 48 % dans celui du commerce et des services et 14 % dans le secteur de l'administration et de la santé[77].
Seuls 5 % des établissements comptaient plus de 10 salariés, pour 8 % sur l'ensemble du département[77].
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
Même si la commune de Tiercé ne comporte pas de monuments historiques[78], elle comporte plusieurs édifices inscrits au patrimoine[79] :
- Château de Cimbré XIXe siècle, propriété privée qui fut une possession à une époque de la famille L'Enfant de la Patrière ;
- École laïque de garçon du XIXe siècle, œuvre de l'architecte Bibard, bâtie entre 1865 et 1866[8] ;
- Église paroissiale Saint-Marcel-de-Chalon du XIXe siècle, œuvre des architectes Richou et Bibard, bâtie entre 1856 et 1861, vaste édifice à clocher-porche de 55 mètres de haut, avec flèche de pierre inspirée du XIVe siècle[8] ;
- Mairie du XIXe siècle, œuvre de l'architecte Bibard, bâtie entre 1874 et 1877, abritait jusqu'en 1958 le prêtoire de la justice de paix, rez-de-chaussée remanié en 1982[8] ;
- Manoir de la Grande-Marcillière des XVe, XVIe et XVIIe siècles ;
- Plusieurs demeures et maisons des XVIIIe et XIXe siècles ;
- Plusieurs fermes des XVIIe et XVIIIe siècles.
Autres lieux et monuments[57],[8] :
- Chapelle de l'Oratoire, petit édifice néo-gothique bâti en 1894 ;
- Chapelle de Maquillé, bâtie en 1696 par René Grandon, dédiée à saint René, acquis par la commune en 1993 ;
- Four à chanvre ;
- Plusieurs circuits de randonnées, dont le GRP des Basses vallées angevines, qui va d'Angers à Châteauneuf-sur-Sarthe en longeant les deux rives de la Sarthe.
Personnalités liées à la commune
- Famille L'Enfant de la Patrière, qui possédait le château de Cimbré.
- Henri de Saint-Pern, (1874-1945), homme politique français, conseiller municipal de Tiercé en 1919.
Pour approfondir
Bibliographie
- Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. 4 (S-Z), Angers, H. Siraudeau & Cie, , 2e éd. (1re éd. 1878) (BNF 35857376), p. 514-520.
- Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 3 (N-Z), Angers, Lachèse & Dolbeau, , 1re éd. (lire en ligne), p. 586-588.
- Louis Maucourt, Tiercé : frontière des appâtis et de la chouannerie, Angers, Impr. Paquereau technographis, , 453 p. (ISBN 2-907831-03-8)
- Maxime Mortreau, Les Dépôts céramiques claudio-néroniens issus des fossés d'enclos du sanctuaire gallo-romain Chemin des halles : les Tardivières à Tiercé (Maine-et-Loire), SFECAG,
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[15].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[16].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
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- La taxe professionnelle a été remplacée en 2010 par la contribution économique territoriale (CET), composée de la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).
Loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance). - Direction générale des collectivités locales (DGCL), « CC Anjou Loir et Sarthe (no SIREN : 200068955) », sur Base nationale sur l'intercommunalité (BANATIC), (consulté le ).
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