Titan (épave)

Titan est le nom d'épave d'un navire de commerce. Le naufrage a lieu au milieu du Ier siècle av. J.-C. à l’est de l'île du Levant  fraction de la commune française d'Hyères. Son nom tient à la proximité du phare du Titan.

Pour les articles homonymes, voir Titan.

Sans rapport avec Le Naufrage du « Titan », roman écrit dix-sept ans avant le naufrage du Titanic.

Titan
Type Navire de charge
Fonction Transport d'amphores
Histoire
Constructeur romain
Fabrication bois
Statut naufrage milieu du Ier siècle av. J.-C.
Caractéristiques techniques
Longueur ≈ 25 m
Port en lourd > 35 tpl
Tonnage ≈ 120 tonneaux
Appendice Quille fixe
Propulsion Voiles
Localisation
Coordonnées 43° 03′ 00″ nord, 6° 32′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : France
Titan
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Titan
Géolocalisation sur la carte : Var
Titan

À l'été 1957 commencent les campagnes de fouille menées par le Groupe d'étude et de recherches sous-marines (GERS) avec le soutien logistique de la Marine nationale. Elles sont particulièrement novatrices avec notamment une couverture photographique du site, un système de localisation des vestiges et ultérieurement l'étude de l'architecture navale ce qui sous-entend la conservation du bois de l'épave. La rigueur scientifique avec laquelle elles sont menées est innovante pour l’histoire de l’archéologie sous-marine. À terme tant la coque que sa cargaison sont entièrement remontées et entreposées à Toulon.

Naissance de l'archéologie sous-marine

Bateau à voile et deux scaphandriers lors de la fouille de l'épave d'Anticythère en 1901.

Les premières découvertes archéologiques sous-marines sont dûes au hasard et reviennent aux pêcheurs grecs ou plus générament méditerranéens. En 1925, un bras de bronze est ramené par les filets d'un pêcheur en Grèce en baie de Marathon. Ayant organisé une expédition, les antiquaires d'Athènes reconstituent l’éphèbe de Marathon[1],[2]. En 1926, il s’agit au cap Artémision, à la pointe septentrionale de l'île d'Eubée, toujours en Grèce, de pêcheurs d'éponges qui découvrent à 45 mètres de profondeur un bras gauche en bronze. En 1928 le dieu de l'Artémision est complété[2]. Mais l’illustration de la naissance de l’archéologie sous-marine est bien donnée par la découverte de deux épaves au début du XXe siècle. En 1900 l’épave d'Anticythère est repérée par des pécheurs d'éponges du Dodécanèse revenant d'une campagne en Tunisie à l'îlot d'Anticythère, entre le Péloponnèse et la Crète, à 60 mètres de profondeur. Des statues en marbre et en bronze sont élinguées sous l'égide du gouvernement grec au cours de neuf mois de plongées. Puis en 1953 Jacques-Yves Cousteau à l'occasion de l'essai d'un nouveau flash sous-marin ne consacre que trois jours au site avant de l'exploiter en 1976, ce qui se poursuit de nos jours[2],[3]. De même en 1907, c’est l’épave de Mahdia qui est repérée en Tunisie par des pêcheurs d'éponges vers 45 mètres de profondeur. De 1908 à 1913 son exploitation est annuelle avec des scaphandres pieds lourds sous l'initiative d'Alfred Merlin. Puis elle est abandonnée jusqu'en 1948, date à laquelle Jean-Yves Cousteau et Philippe Tailliez montent la première expédition qui utilise des scaphandres autonomes[2],[4]. Ces deux derniers exemples indiquent qu'au début du XXe siècle les moyens sont presque inexistants, ils apparaissent vers les années 1940 avec le scaphandre autonome date retenue pour la naissance de l’archéologie sous-marine[5],[6],[7].

Puis cette discipline devient peu à peu plus rigoureuse. Si son caractère scientifique fait toujours débat au début des années 1960[8],[9], débat persistant dix ans plus tard alors que les premiers écrits  dont celui relatif à la fouille du Titan  sont accessibles[10], les avancées progressives permettent à Michel L'Hour et Luc Long d'écrire en 1985 : « Ce sont également les fouilles du Grand Congloué[alpha 1] [1952] (direction : Fernand Benoit, Jacques-Yves Cousteau) et de l'épave du Titan [1957] qui posèrent en France les bases de l'archéologie sous-marine[12]. »

Invention du Titan et publicité

L’épave du Titan est inventée en 1948 par le docteur Jacques Piroux, plongeur du Club de la mer à Antibes[13],[14] et l'un des fondateurs du Club alpin sous-marin à Cannes[15]. Il s'agit d'une découverte fortuite lors d'une pêche sous-marine au narguilé  tuyau apportant de l'air depuis la surface  à la poursuite d'un cernier  dit mérou d'épave. Soupçonnant l'intérêt du lieu, le plongeur, fait surface et demande à son épouse, demeurée sur La Provençale, de prendre des enseignures. Replongeant quelques jours plus tard, une ancre est mouillée pour marquer l'endroit et une amphore est remontée avec un filin[16]. L'épave git, à plat et par 28 m de fond, dans une cuvette rocheuse à environ 200 mètres à l'est–sud-est de la balise de l'Esquadillon[14],[alpha 2]. Ainsi, initialement, il est fait référence à l'« épave de l'Esquillade[alpha 3] »[18],[19].

Au printemps suivant, malgré le mauvais temps, Piroux conduit Dimitri Rebikoff sur son bateau, le Louis Boutan[alpha 4], jusqu'au lieu du naufrage pour réaliser des vues stéréoscopiques. Éliane Piroux aperçoit le monticule de l'épave malgré une surface agitée. Ils larguent un petit flotteur et s'abritent trois jours à l'île de Porquerolles en attendant que le vent tombe. À leur retour, la bouée ayant disparu, Piroux et Rebikoff fouillent le fond pendant deux jours avant de retrouver le monticule. Rebikoff le voit le premier[21]. En tant qu'inventeur, Jacques Piroux souhaite que l'épave soit épargnée par les pillages. À cet effet Dimitri Rebikoff précise : « J’avais, pour ma part, dessiné les alignements et précisé l’emplacement exact de l’épave sur une carte qui fut, appuyée de toute la documentation nécessaire, déposée chez un huissier[22]. » De surcroit Piroux déclare son existence à Fernand Benoit, intéressé par l'archéologie sous-marine naissante[23] et directeur de la XIIe circonscription des antiquités historiques (Provence littorale et Corse)[24],[alpha 6]. Plus tard des pilleurs tentent d'alléguer le manque de déclatration à l'Inscription maritime (autrefois Amirauté) pour contester son droit d'inventeur[26].</ref>. Ultérieurement, bien que des camarades de plongée trouvent l'attitude inamicale, l'un et l'autre ne révèlent jamais la position exacte du naufrage[22],[24].

L'épave devient connue en France, en 1953, du fait de la publication de photographies sous-marines en couleur dues à Dimitri Rebikoff[27]. D'une part les clichés pris dans de telles conditions en sont à leur début, d'autre part ils paraissent dans la presse grand public. Ainsi Ondine, fille du Dr Piroux âgée de huit ans, vêtue d'un maillot et debout sur un pointu  La Provençale , fait la couverture de Point de vue, Images du monde en soutenant une amphore ausi grande qu'elle[28]. Ce reportage est une nouveauté pour l'époque[29].

Évaluation archéologique du site

De même que l'intérêt du site et la possibilité de son exploitation sont évaluées pour le Grand Congloué[30], il est nécessaire d'aprécier ceux de l'épave de l'Esquillade. Le , l'évaluation archéologique est menée, avec l'accord de Piroux, sous la direction du capitaine de frégate Philippe Tailliez par le Groeupe d'étude et de recherches sous-marines (GERS) à partir du bâtiment de recherches sous-marines de 500 tonnes Ingénieur Élie Monnier (A 647)[alpha 7], aviso de la Marine nationale. Après une localisation de l’épave, cinq plongeurs, Pierre Cabarrou, Jean-Pierre Charvoz, Félix Ortolan, René Perrimond-Trouchet et Philippe Tailliez, luttent contre un fort courant et atteignent « un cirque de sable bordé par un talus rocheux de cinq à six mètres de haut ». Dans celui-ci apparait un tas d'amphores de « trente mètres à peu près de long sur douze, et deux mètres de haut ». Au moins cinq-cent d'entre elles affleurent[36]. Quatre d'entre elles, choisies au sommet du gisement, sont hissées par un filin à bord où elles sont identifiées par Fernand Benoit comme appartenant à l'époque d'Auguste, Ier siècle av. J.-C., type Dressel 6/14. Elles n'ont pas de marque[37],[38]. Elles sont revues le au musée Borély[39].

L'intéressant site archéologique est accessible puisqu'il repose horizontalement à moins vingt-sept mètres[40],[41]. Afin de mettre au point des moyens adaptés à un relevage, Tailliez de retour les 13 et , prend le maximum d'informations sur site. Un relevé topographique, en plan et en coupe, de la cuvette et de l'épave[38] est dessiné au fond par Gilbert Agnès aidé d'un autre plongeur. Par ailleurs Tailliez photographie l'épave[38] à la verticale, de champ en champ, à dix mètres de profondeur qui lui sont indiqués par une sonde. Ainsi les clichés assemblés assurent une couverture complète et unique, comme pour la photographie aérienne, ce qui semble innovant pour l'époque. Enfin est testé la suceuse mise au point par le GERS en 1946. Celle-ci, en s'avèrant capable de désensabler jusqu'aux amphores, aspire aussi un jas d'ancre en plomb de forme romaine, des clous en bronze, des bouchons d'amphores, des coquillages, du sable, etc. Il s'avère alors que la plage arrière de l'Ingénieur Élie Monnier, comme celle de tout navire ancré devant et derrière, est inappropriée[42].

Préparatifs de la fouille

Fort de l'expérience acquise en 1948 lors de la fouille de l'épave de Mahdia[43] à partir de l'Ingénieur Élie Monnier, Philippe Tailliez prépare la campagne de fouille. En effet sa participation à la première fouille archéologique en scaphandre autonome est précieuse[44]. Le sous-secrétariat d'État aux Beaux-Arts[alpha 5] confie à la Marine nationnale le soin de la fouille de l'épave de l'Esquillade. Celle-ci commet le GERS qui est une entité navale militaire dirigée par ce capitaine de frégate. Néanmoins la Marine rappelle que cette structure a de très nombreuses tâches et qu'il ne s'agit pas pour elle d'une priorité[18].

Chaland 26 à couple avec le Chaland 11 remontant la quille du Titan.

Aux débuts de l’archéologie sous-marine rien n’est codifié. Se pose donc le problème de la plateforme de travail. Ainsi en , lors de la fouille du Grand Congloué, la vie à bord du bateau d’exploration tout d'abord effective s’avère à l'usage extrèmement pénible. Le récif fortuitement adjacent est retenu[45]. En , lors de la fouille de l’épave de Mahdia deux ballons aériens maintiennent, au-dessus du site, la suceuse immergée entre deux eaux et le bateau base regagne le bord quotidiennement[46],[47]. Philippe Tailliez arrête son choix sur une plateforme de chantier à demeure en mer avec, de façon quotidienne, le retour de l'équipe de fouille à terre par chaloupe vers la calanque du Titan[48]. Le Centre d'essais et de recherche d'engins spéciaux (CERES), qui occupe l'île du Levant, devant fournir une grande tente et vingt lits de camp. Les vivres sont attendus au phare du Titan[49],[alpha 8]. La plateforme de travail est représentée par le Chaland 26 (DP 26[alpha 9]) qui dépend de la direction du port de Toulon. Ce chaland de haute mer à fond plat est insubmersible en raison de caissons étanches. Ses 50 tonnes et sa largeur de 6 mètres avec une longueur de 26 mètres ont déjà fait leurs preuves en servant de remorque pour le transport du charbon de l'Algérie vers la France pendant la Première Guerre mondiale[51],[52]. Il est équipé de deux échelles de plongées et d'une cabane qui sert de vestiaire et d'entrepôt[52]. À bord sont aussi installés deux compresseurs, l'un haute pression pour la recharge des bouteilles de plongée et l'autre basse pression pour l'alimentation d'une suceuse à air. Celle-ci, également embarquée, est faite de tronçons de manches à mazout d'environ 20 centimètres de diamètre. Pour éviter que tout objet soit coincé, il est fabriqué une sorte de grand cerceau avec des galets de roulements maintenant un grand rayon de courbure[51]. À bord il est prévu qu'elle se déverse sur un tapis roulant avec des tamis qui filtrent ainsi tous les sédiments[52],[53]. Néanmoins sa trop grande puissance amène plus tard à la limiter le diamètre d'aspiration[54]. Un treuil initialement à vapeur est transformé en treuil à air comprimé. Il actionne deux bossoirs de relevage et un mât de charge qui remonte les objets les plus lourds. Ainsi les amphores doivent être hissées dans une cage de douze compartiments d'une tonne[51]. Soucieux de situer précisément les objets avant leur remontée, il est prévu d'installer un axe repère le long de la quille de l'épave[55]. Un équipage d'une douzaine de plongeurs  il s'avère que majoritairement il s'agit de nageurs de combat qui reviennent de la crise du canal de Suez  avec des mécaniciens et des gabiers est escompté[49]. En , l'épave est balisée par la gabarre Le Scarabée[56]. Quatre coffres sont disposées selon un carré de 150 mètres de coté, un cinquième plus à l'est étant prévu en cas de mauvais temps[57],[58]. Ceux-ci permettent un ancrage puissant en regard de forts courants[51]. À cette date, le Chaland 26 ainsi équipé est remorqué sur les lieux où après une journée d'essais tout son matériel s'avère fonctionnel[59]. Le coût de ces aménagements est de vingt millions de francs  soit 4 397 885 euros en 2021[60] [22].

Pour l'été 1955, Tailliez est nommé au commandement de la flottille nord des forces maritimes du Rhin à Coblence en Allemagne de l'Ouest. Il renonce à mener dans l'immédiat la fouille que son successeur, le capitaine de frégate René Chauvin, est par ailleurs peu enclin à réaliser[61],[62].

Pillage du site et législation

À l'île du Levant, un naturiste transporte une vieille amphore trouvée dans la Méditerranée. Paru en 1934[alpha 10].

Mais avant que commencent les fouilles, le site archéologique est pillé. Durant l'été 1955[alpha 11], alors que Rebikoff et Piroux vont plonger à Djerba, une connaissance profitant de l'hospitalité du premier, fouille ses documents et copie le triple de l'exemplaire déposé auprès d'un huissier. Il divulgue alors le lieu du naufrage à deux plongeurs qui aussitôt prennent des amphores. Deux jours plus tard, l'un d'entre eux victime d'un accident de décompression remercie des soins prodigués en révélant le secret qui n'en est alors plus un… Aussitôt des plongeurs indélicats à partir de navires militaires ou civils prélèvent de nombreuses amphores. Chacune d'entre elles se revend au marché noir 40 000 francs  soit 91 555 euros en 2021[60]. Piroux, apprenant les faits, fait valoir au responsable militaire qu'il est l'inventeur[22].

Néanmoins, ayant lui-même conduit plusieurs camarades de plongée sur les lieux (approximativement balisés) il soupçonne la poursuite du pillage. Il constate même le départ d'un navire suspect. Ceci l'amène à prévenir Fernand Benoit. Les autorités font appel à la Gendarmerie maritime qui arraisonne plusieurs contrevenants dont une canonnière de la Marine nationale avec vingt-cinq amphores à bord… Les gendarmes vont même poursuivre deux pillards. Certes ils ne trouvent rien à bord du bateau qui rentre à Antibes, mais ils retrouvent dans le jardin de l'un d'eux des débris d'amphores détruites à coup de marteau pour cacher le forfait. La pesée des morceaux correspond à seize amphores[22]… Poursuivis en justice, il s'avère que la législation est aussi floue que l'archéologie sous-marine est naissante[65]. Le délit semble bien constitué. Ainsi concernant le vol, le matelot de l'embarcation est tenu de garder le silence sous peine de risquer une accusation de complicité[66]. Puis il y a destruction de matériel archéologique. Mais se pose la question de l'application soit de la loi terrestre « du , […] qui interdit de faire des fouilles et des sondages sur son propre terrain ou sur le terrain d'autrui, à l'effet de rechercher des objets pouvant intéresser la préhistoire, l'histoire, l'art ou l'archéologie sans posséder une autorisation du ministère de l'Éducation nationale[alpha 5]. Peut-on cependant assimiler aux terrains des fonds sous-marins[67] ? » soit de lois maritimes « qui concernent seulement le pillage d'épaves rejetées par flot de la mer et non pas les épaves de naufrages absolus[67]. » En première instance, en 1956, les prévenus sont condamnés pour vol au titre des « articles V et XIX de l'ordonnance royale du [68] » c'est-à-dire de Colbert sous l'égide de Louis XIV[69]. Cependant ils sont relaxés pour toute destruction. Néanmoins en appel les deux chefs d'accusation sont retenus, et ils doivent chacun s'aquitter de 100 000 francs[70]. Ces arrêts font date. Le Droit maritime français, qui publie à titre de jurisprudence la totalité du procès, porte en note : « Les difficultés d'application de la législation en matière d'épaves , fort ancienne et touffue […], ne se présentent que rarement[71]. »

Ce pillage intéresse probablement deux cents à trois cents amphores. Ainsi, pour une cargaison originelle d'au minimum sept cents amphores, en 1957 seules quatre cent cinquante à cinq cents d'entre elles sont remontées[29].

Fouille

Puis le , l'équipe revient sur le site avec le Chaland 26  toujours attribué par la Marine nationale , plus adapté pour mener cette fouille à caractère scientifique. La fouille prend fin le [72].

Mobilier de bord

Il existe deux as semi-onciaux très corrodés. Le premier est illisible et pèse 9,7 g. Le second, probablement déposé volontairement lors de la construction du navire, se trouve dans une cavité du massif d’emplanture du mât. Il pèse 11,8 g et son revers reste lisible en creux inversé sur la concrétion. Il s'agit d'une proue de navire de guerre à droite. Beaucoup plus hypothétique, sur l'avers se distingue peut-être l'effigie de Janus lauré[73],[alpha 12]. Cet as est donc postérieur à la réforme monétaire de qui en fixe le poids à 13,50 g[74]. Il peut s'agir d'un as de la gens Clovia[75]. La conjonction de la présence de cette pièce et de celle du mobilier de la fin de la République romaine datent l'épave de 50 à 45 av. J. C.

Une partie du mobilier est très hétérogène. Ceci conduit à penser qu’il s’agit d'éléments utilisés à bord mais qui n'appartiennent pas à la cargaison. Ainsi se trouvent des céramiques campaniennes de type B. Celles-ci sont produites essentiellement en Italie centrale, principalement en Étrurie et en Campanie[76]. Selon le classement de Nino Lamboglia, qui reprend l’abréviation Lamb. suivi de la lettre B et un numéro[76], se trouvent des pyxides Lamb. 2 et 3  petit vase à fond plat pour remèdes, fards ou bijoux , des skyphos Lamb. 1 et 10  gobelet à deux anses utilisé lors des banquets  et des coupes Lamb. 5. Plus ordinaires, les céramiques communes se caractérisent par leur aspect fonctionnel qui domine l’aspect esthétique. Il n'existe pas de vernis ni de décors complexes[77]. Elles consistent essentiellement en olpés  cruches pour contenir et verser le vin ou l’huile  et en cruches. Toujours en céramique, se trouvent deux lampes à huile.

Les objets en bronze sont très corrodés le métal ayant presque disparu sous sa couche d'oxydation. Parmi eux se trouve une grande patère à marli plat. Sur celui-ci se trouve des trous pour fixer vraisemblablement un couvercle. Toujours pour les repas se trouvent un cyathus  cassolette à long manche se terminant par une queue plate , une petite cuillère, des hameçons à pointe barbelée et une feuille très mince en forme de moule.

Les éléments en plomb sont presque tous destinés à la navigation. Ainsi, hormis un pot de plomb de forme hémisphérique avec une anse, sont retrouvés des morceaux de tubulure, correspondant probablement à des fragments de la pompe de cale, mais aussi des lamelles et un plomb de sonde.

Enfin, quelques objets en pierre ont été identifiés qu'il s'agisse d'une meule plate à farine, d'une pierre à aiguiser et deux petites tablettes de type cachets à collyres  destinées à l'étiquetage des collyres[alpha 13]  pour l’une en schiste, pour l’autre de nature indéterminée non gravées.

Amphores

La cargaison est constituée d'amphores. Leur disposition se fait selon un tumulus d’une trentaine de mètres de long, sur une largeur de douze mètres et une hauteur de deux mètres. Il est estimé que le navire en transporte au minimum 700. Toutefois après le pillage de l’été 1955,  probablement 250 à 300 amphores , il n'en est remonté que 450 à 500. Il s'agit d'amphores Dressel 12[alpha 14]  amphores de Bétique, au sud de l'Espagne  disposées sur au moins trois rangs. Les unes peuvent contenir soit des têtes et des queues de thonidés soit des quartiers de chair et des vertèbres, toutes dans de la saumure de poissons. Dans les autres peuvent se trouver des restes de gastéropodes. Ces amphores possèdent des variantes morphologiques qui font évoquer des variétés de préparations de saumure différentes. Par ailleurs certaines amphores ouvertes et vidées dégagent une forte odeur d’huile d’olive. Dans l'une d'entre elles est retrouvé une poignée d’amandes très bien conservées. Au milieu de ces type Dressel 12 se trouvent une amphore à saumure de type Dressel 10 et une amphore à vin de type Dressel 1B.

Coque

« Pour la première fois dans l'histoire de l'archéologie sous-marine, une coque de navire antique, fouillée sous l’eau, apparaît clairement aux yeux des archéologues ». Elle apparait comme une « arête de poisson géante ». À des fins d'étude il est décidé démonter les membrures et de tronçonner la quille en plusieurs parties. Des techniques novatrices sont initiées pour conserver les bois gorgés d’eau salée. À terme le transfert dans un laboratoire permet la reconstruction de la structure.

Annexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

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    Cet article de Fernand Benoit répond à l'écrit de Paul Adam, « L'archéologie sous-marine, discipline scientifique », dans Paul Adam, Paul Gille et Paul-Marie Duval, Archéologie sous-marine, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, (ISSN 1775-383X, lire en ligne), chap. 1, p. 156-160 réferencé complètement ci-dessus.
  • Philippe Tailliez, Nouvelles plongées sans câble : 1943-1966 (titre 1e édition : Plongées sans câble), Grenoble, Arthaud, coll. « Clefs de l'aventure, clefs du savoir », (réimpr. 1960, 1978), 3e éd. (1re éd. 1954), 378 p., 20 cm (BNF 33188235), chap. V (« Des navires nommés Clio »), p. 114-157. 
    Cet ouvrage rapporte l'expérience de l'auteur. Bien que certainement exact, il ne fait pas preuve d'une rigueur scientifique absolue.
  • Christian Frasson, « Contribution à l’histoire de l’océanographie : Entretiens avec… Philippe Tailliez, pionnier de la plongée », Revue de la fondation océanographique Ricard, Six-Fours-les-Plages, Fondation océanographique Ricard, no 7, , p. 21 (vue 23) (ISSN 0243-6663, lire en ligne [PDF], consulté le ).
    Photographies couleur de 1957. À gauche : amphores en place – Au centre : descente d’un plongeur et tuyau de la suceuse – En haut à droite : le Chaland 26 – En bas à droite : remontée du panier plein d’amphores.
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Articles connexes

Notes et références

Notes

  1. Le Grand Congloué est un îlot qui se trouve au sud-est de la rade de Marseille, près de l’île de Riou. Une épave — qui au fil des campagnes de fouille s'avère en 1980 en être deux — y est fouillée pour la première fois le [11].
  2. L'Esquadillon a pour coordonnées 43° 02′ 49″ N, 6° 30′ 42″ E.
  3. « Lorsqu’on ne connaît pas le nom du bateau qui gît au fond de l’eau, on nomme l’épave du nom du lieu où on l’a retrouvé, et on ajoute une lettre pour différencier les épaves d’un même site[17]. »
  4. Le Louis Boutan est baptisé ainsi par Dimitri Rebikoff en hommage à Louis Boutan premier inventeur de la photographie sous-marine[20].
  5. D' à 1954, l'actuel ministère de la Culture est un sous-secrétariat d’État des Beaux-Arts dépendant du ministère de l'Éducation nationale<ref>Evelyne Laquit (dir. information), « Les prémices du Ministère : Tentatives éphémères d'une administration des Beaux-Arts autonome à partir du Second Empire », sur www.culture.gouv.fr, Paris, ministère de la Culture (consulté le ).
  6. En déclarant l'épave du Titan à Fernand Benoit, Piroux la signifie au ministère de l'Éducation nationale. En effet le sous-secrétariat d’État des Beaux-Arts crée les circonscriptions des antiquités préhistoriques et historiques en 1945[25]. Fernand Benoit en est l'un des directeurs. Or ce sous-secretariat est sous la tutelle du ministère de l'Éducation nationale[alpha 5].
  7. L'Ingénieur Élie Monnier initialement Albatros — est un navire de sauvetage de 500 tonnes utilisé en mer Baltique par une compagnie d'aviation civile jusqu'en 1939[31]. Réquisitionné par la Kriegsmarine[31], qui en fait un remorqueur de haute mer à la fin de la Seconde Guerre mondiale, il est saisi par les Russes. Attribué à l'Angleterre il est placé sur la Tamise. En 1946, par traité il est cédé à la France où il sert de remorqueur à Cherbourg[32]. Puis en , il est amené à Toulon où il est transformé en aviso de recherche sous-marine[33]. Il est rebaptisé en [33] du nom de l’ingénieur du génie maritime disparu à Mers-el-Kebir au cours d’une plongée sur le cuirassé Bretagne[34]. En , il sert de cible à un Exocet à 15 mille marins au sud-ouest de l'île du Levant et termine comme épave à 2 000 mètres de fond[35].
  8. Dès 1951, l'accès à la partie militaire de l'île du Levant est très règlementée. Le secret Défense interdit l'accès à Port-Avis mais, la calanque du Titan, qui dessert le phare du Titan, est la propriété du service des phares et balises[50].
  9. DP 26 signifie « Direction du port. no 26 ».
  10. La parution de la photographie d'un homme portant une amphore dans la revue Naturisme en 1934 indique que les sites archéologiques de faible profondeur sont déjà pillés à cette époque. Plus précisément, il est possible que l'amphore photographiée provienne de l'épave Grand Avis reposant dans la baie de même nom de l'île du Levant entre dix et quinze mètres. Déclarée en 1965, l'exploration en 1967, à partir de L'Archéonaute, note un pillage bien qu'il s'agisse d'une zone militaire depuis 1951[63].
  11. Par erreur Dimitri Rebikoff indique dans son ouvrage « En cet été 1953, […][22] », en réalité cette date est impossible, ce que confirme tous les écrits notamment ceux de Fernand Benoit qui spécifie « […] avant le pillage de 1955[64]. »
  12. Le poids et les marques, ainsi que l'orientation de celles-ci à l'avers et au revers des pièces permettent leur datation.
  13. Ces tablettes sont de petits parallélépipèdes rectangles. Elles portent sur leur quatre petites faces une inscription en miroir. Ainsi est constitué un cachet. Une empreinte est réalisée en appliquant l'une des faces sur le petit pain mou qui est la base du collyre. La lecture de l'inscription — devenue possible car « en positif » — précise le but pour lequel le collyre est fabriqué[78].
  14. La classification d'Heinrich Dressel permet de dater, donner la provenance et l'usage d'une amphore.

Références

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  78. [vidéo] Le 346e cachet à collyres, Muriel Labonnelie (historienne de la médecine antique), Tony Silvino (archéologue), Eveha (participation), Philippe Walter (chimiste), Elsa Van Eslande (chimiste), Catherine Lavier (tracéologue), Mathilde Avisseau-Broustet (BnF Richelieu), Marcel Dalaise (réalisation), Cyprien Dalaise (image), Nicolas Zwarg et Julien Cresson (son), Maime Mary (montage) et Pierre De Champs (mixage) sur CNRS Images (, 8:49 minutes) Paris : CNRS. Consulté le .
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