Tocqueville (Eure)
Tocqueville est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
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Tocqueville | |
L'église Saint-Gourgon. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Roumois Seine |
Maire Mandat |
Alain Tardif 2020-2026 |
Code postal | 27500 |
Code commune | 27645 |
Démographie | |
Gentilé | Tocquevillais |
Population municipale |
155 hab. (2019 ) |
Densité | 63 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 24′ 32″ nord, 0° 36′ 37″ est |
Altitude | Min. 65 m Max. 134 m |
Superficie | 2,48 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Pont-Audemer (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bourg-Achard |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Les habitants sont les Tocquevillais.
Géographie
Elle fait partie du parc naturel régional des Boucles de la Seine normande.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Jumieges », sur la commune de Jumièges, mise en service en 1978[7] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 844,1 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Deauville », sur la commune de Deauville, mise en service en 1973 et à 39 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Tocqueville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pont-Audemer, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,8 %), prairies (26 %), forêts (11,2 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Tochevilla en 1180[21], Touqueville en 1631 (Tassin, Plans et profilz), Tocqueville en 1793 et 1801[22], Tocqueville-en-Roumois en 1828[23].
Il s'agit d'un toponyme en -ville au sens ancien de « domaine rural » (cf. villa), précédé vraisemblablement du nom de personne d'origine scandinave Tóki.
Histoire
Cérémonie chaque année en l'honneur de saint Gorgon consistant à vendre les cierges au kilo au plus offrant pour bénéficier de sa protection contre les douleurs.
Il reste peu de maisons très anciennes autour de l'église et de son if (site classé) mais l'unité du village s'est faite par la plantation de plusieurs milliers d'arbustes. En 1260, le roi patron de la baronnie. Louis XI, en 1480, en fit don au monastère de Clery (Allier) où il voulut être inhumé.
Bien qu'assez éloignés de la Seine, les murs extérieurs de l'église ont conservé de nombreux et graffiti de bateaux gravés dans les pierres.
Sous le porche, on voit la reproduction d'un moulin à vent qui se trouvait à quelques centaines de mètres de là.
Pendant la Révolution, avec l'aide des villageois qui ne voulaient pas perdre leur meunier, celui-ci se tint caché dans un réduit creusé dans l'épaisseur du mur, échappant, ainsi, au départ pour l'armée.
À l'intérieur de l'église, on admire l'ancien coffre de la charité avec ses trois serrures et les pierres tombales des familles nobles du village.
La fête de la Saint-Gorgon, patron de la paroisse, le 1er dimanche de septembre attire un public nombreux car elle est exceptionnelle. Après la messe et la procession, 13 cierges destinés aux 13 statues de l'église sont vendus aux enchères par un frère de charité monté sur les degrés de la croix du cimetière. Le prix est évalué en kilogramme de cire.
13 familles deviennent possesseur d'un cierge qui sera allumé, près du saint choisi, pendant un an.
Traditionnellement, c'est à cette occasion que sont vendus des melons du Marais Vernier.
Autrefois une grande fête, qui tend à renaître, réunissait toute la jeunesse alentour :
ne disait-on pas :
« les filles, à la Saint-Gorgon,
choisissent melons et… garçons. »
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].
En 2019, la commune comptait 155 habitants[Note 8], en augmentation de 7,64 % par rapport à 2013 (Eure : +0,75 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Gourgon XVIe siècle avec contreforts XIIe siècle et baies du chœur XIIIe siècle (graffiti représentant un moulin à vent).
Les graffiti observés sur les murs extérieurs de l'église de Tocqueville sont essentiellement des graffiti de bateaux. Si certains sont à peine visibles, d'autres sont très marqués.
Il y avait un ancien moulin qui a donné son nom à un lieu-dit.
Site classé
- L'église avec son porche, le cimetière avec son muret ainsi que l'if et les deux cyprès en bordure de la route, Site classé (1928)[27].
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Jumieges - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Tocqueville et Jumièges », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Jumieges - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Tocqueville et Deauville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Deauville - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre - 1996 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1025 - (ISBN 2600001336).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 217.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « L'église, le cimetière de Tocqueville », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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