Tombeau de saint Ethbin
Le tombeau de saint Ethbin est un monument construit en 1870 à la place d'un dolmen situé sur la commune de Port-Mort, dans le département français de l'Eure, en Normandie.
Tombeau de saint Ethbin | ||
Tombeau de saint Ethbin en 2016. | ||
Présentation | ||
---|---|---|
Type | Dolmen christianisé | |
Visite | Libre d'accès | |
Caractéristiques | ||
Géographie | ||
Coordonnées | 49° 10′ 18″ nord, 1° 23′ 21″ est | |
Pays | France | |
Région | Normandie | |
Département | Eure | |
Commune | Port-Mort | |
Géolocalisation sur la carte : Eure
| ||
Localisation
Le monument est situé à proximité de la rive droite de la Seine, non loin du barrage-écluse de Port-Mort.
Description
Le tombeau de saint Ethbin se présente actuellement sous la forme d’une pierre plate posée sur quatre pieds quadrangulaires. Cette pierre porte l'inscription : « Saint Ethbin, priez pour nous »[1]; y sont gravées deux croix, la première au-dessus, la seconde sous ladite inscription.
D'après Félix Leclerc de Pulligny, le dolmen, avant d'être détruit, avait la forme d’un trilithe « composé de deux jambages reliés par un sommier de pierre »[2].
Historique
La tradition prétend que saint Ethbin, un moine armoricain, mort en Irlande au VIe siècle, aurait été inhumé au VIIe siècle au monastère de Port-Mort, détruit au IXe siècle[3].
Ses reliques sont conservées dans une chapelle qui lui est dédiée dans l'église Saint-Pierre (1875). Deux fois par an, le dimanche après l'Ascension et le 20 octobre, de nombreux pèlerins, après être passés sous les reliques exposées à la porte de l'église, se rendaient en procession jusqu'au dolmen où était censé être enterré le saint homme. Arrivés là, ils s'inclinaient sous la pierre et la traversaient pieusement, dans le but d'obtenir la guérison des maux de reins.
Vers 1868, des fouilles sont entreprises sous le dolmen par l'abbé Lecoq, curé de Guiseniers, et des ossements humains y sont trouvés. Deux ans plus tard, le mauvais état du monument justifie aux yeux du curé de Port-Mort, l'abbé Bostel, sa destruction et son remplacement par un monument neuf. D'après Pulligny, les blocs du dolmen ont servi de fondations au nouveau lieu de pèlerinage[2],[4],[5].
Références
- [PDF] Léon Coutil, « Inventaire des menhirs et dolmens de France : Eure », Bulletin de la Société normande d’Études préhistoriques, tome IV, année 1896, éd. Imprimerie Eug. Izambert, Louviers, 1897, p. 81
- [PDF] Vicomte de Pulligny, « L'art préhistorique dans l'Ouest et notamment en Haute Normandie », Recueil de la Société libre d’agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l’Eure, éd. Imprimerie Charles Hérissey, Évreux, 1879, p. 247.
- « Abbaye de bénédictins, de cisterciens », notice no IA00017606, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- [PDF] Léon Coutil, La chapelle de Saint-Éloi à Nassandres (Eure). Étude sur le culte des pierres, des sources et des arbres dans les départements de l'Eure, la Seine Inférieure et la Normandie, éd. Imprimerie Charles Hérissey, Évreux, 1918, p. 22.
- Port-Mort Un village pas tout à fait comme les autres.
Voir aussi
Article connexe
- Saint Yben, étant donné le doute sur l'identité de deux saints
Liens externes
- (fr) Tombeau de Saint Ethbin (Mégalithes du monde)
- (en) Tombeau de Saint Ethbin Burial chamber (dolmen) (The Megalithic Portal)
- Portail de l’architecture chrétienne
- Portail de l’Eure