Tomoyuki Yamashita
Le général Tomoyuki Yamashita (山下 奉文 Yamashita Tomoyuki), né le à Ōtoyo[1] (préfecture de Kōchi) et exécuté le par pendaison à Los Baños[2], aux Philippines, est un général de l'Armée impériale japonaise durant la Seconde Guerre mondiale.
Gouverneur général des Philippines | |
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Naissance | |
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Décès |
(à 60 ans) Manille |
Sépulture | |
Nom dans la langue maternelle |
山下奉文 |
Nationalité |
Japonais |
Allégeance | |
Formation |
École militaire impériale du Japon Cagayan National High School (en) |
Activité |
Militaire |
Période d'activité |
À partir de |
Arme | |
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Grade militaire | |
Conflit |
Seconde Guerre Mondiale |
Distinctions |
Carrière
Il est considéré comme l'équivalent de Rommel dans l'Allemagne nazie, célèbre pour avoir conquis avec ses chars et 30 000 hommes les colonies britanniques de Malaisie et de Singapour, défendues par 120 000 soldats britanniques, indiens et australiens, ce qui lui a valu le surnom de « Tigre de Malaisie ». Le 15 février 1942, il reçoit la reddition du général anglais Percival lors de la chute de Singapour[3].
Il organisa sous la direction du prince Yasuhito Chichibu le pillage systématique des nombreuses îles occupées par le Japon. Les banques, musées, temples, riches particuliers et même les mafias locales furent méthodiquement pillés. L'énorme butin (estimé à au moins 100 milliards de dollars actuels) était rassemblé aux Philippines en attendant d'être expédié par bateau au Japon. Les métaux précieux furent fondus et transformés en lingots.
En 1945, il assuma la défense japonaise des Philippines lors de la reconquête alliée.
Le général Yamashita est exécuté par pendaison à Los Baños aux Philippines le , après un procès extrêmement controversé devant un tribunal militaire américain, organisé par le général MacArthur[4]. La principale accusation se rapportait à des crimes de guerre commis aux Philippines (Massacre de Manille) par les troupes placées sous son commandement, qu’il n’avait pourtant pas ordonnés[5] (il avait d'ailleurs donné des ordres qui, s'ils avaient été suivis, auraient pu empêcher ces atrocités).
Sur la potence, le général Yamashita déclara qu'il n'avait pas honte de ce qu'il avait fait. Il dit ne pas blâmer son bourreau et prier les dieux pour qu'ils le bénissent, et remercia les officiers américains qui avaient pris soin de lui[6].
Postérité
La décision en 1946 de la Cour suprême américaine a établi un précédent, dénommé responsabilité du commandement ou norme Yamashita, selon laquelle un commandant peut être tenu responsable devant la loi pour les crimes de guerre commis par ses troupes, même s'il ne les a pas commandés ou permis, alors qu'il avait les moyens de les connaître et donc potentiellement de les arrêter. Cette doctrine de la responsabilité du commandement a été ajoutée aux Conventions de Genève et a été appliquée à des dizaines de procès devant le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, mais pas aux crimes de guerre américains en Irak ou ailleurs. Il a aussi été adopté par la Cour pénale internationale établie en 2002[7] .
Références
- D'après Wikipédia en anglais, né à Kōchi d'après Wikidata.
- D'après Wikipédia en anglais, mort à Manille d'après Wikidata.
- Noel Barber, La nuit tombe sur Singapour, Robert Laffont, 1969.
- Claude Delmas, Pearl Harbor : la guerre devient mondiale, Bruxelles, Complexe, (ISBN 2-87027-331-2)
- France2.fr, biographie de Tomoyuki Yamashita
- « Yamashita hanged for crimes of war », Arizona Republic, (lire en ligne)
- Allan A. Ryan, Yamashita's Ghost - War Crimes, MacArthur's Justice, and Command Accountability, Lawrence, KS, USA, University Press of Kansas, (ISBN 978-0-7006-1881-1, lire en ligne)
Bibliographie
- Armand Boutillier du Retail, Recueil. Dossiers biographiques Boutillier du Retail. Documentation sur Tomoyuki Yamashita, Paris, AFIP, (BNF 43897376)
- Arthur Swinson (trad. lieutenant-colonel Maurice Parlongue, préf. Basil Henry Liddell Hart), Singapour : Foudroyante victoire japonaise, Verviers, Paris, Gérard et Cie, l'Inter, coll. « Histoire illustrée de la Seconde Guerre mondiale » (no GM 16), , 186 p. (BNF 35167764).
Liens externes
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