Tony Beltrand

Tony Beltrand, pseudonyme d’Antoine Beltrand, né le à Lyon et mort le à Paris[2] est dessinateur, graveur et illustrateur français.

Tony Beltrand
Naissance
Décès
Nom de naissance
Antoine Beltrand
Nationalité
Activités
Lieu de travail
Enfants
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 12930-12940, 11 pièces, -)[1]

Biographie

Fils de Claude Marie Beltrand (1823-1885) et Marie Claudine Château, lyonnais, Tony Beltrand reçoit, à Paris, une formation de graveur par Guillaume Cabasson et François Pannemaker.

Il participe une première fois au Salon de Paris en 1870, exposant trois dessins représentant les bords de la Bièvre ; il réside alors rue Hallé[3]. Il expose de nouveau des dessins en 1872, puis, en 1878, présente cinq premières gravures sur bois d'interprétation. Il expose ensuite régulièrement au Salon des artistes français jusqu'en 1889, année où il présente une série de gravures originales et une suite gravée d'après Daniel Vigne[4].

Saludo de la cuadrilla, d'après Daniel Vierge, pour La Ilustración Artística ().

Il se marie le avec Clémence Arnal (1854-1921), avec qui il a quatre fils : Jacques, Camille (1877-1951), Georges (1881-1969) et Marcel (1886-1910), qui ont tous pratiqué la gravure.

Il collabore à L'Illustration et au Monde illustré, entre autres. Il s'associe à Eugène Dété Beltrand & Dété ») pour produire de nombreuses gravures destinées aux journaux illustrés, duo rejoint par Frédéric Florian. Cet atelier qui signe par le monogramme « B.D.F », est placé sous la direction d'Auguste Lepère[5].

Il contribue en France à répandre le goût de la gravure sur bois en couleurs, qu'il produit en des formats originaux[6]. Avec Auguste Lepère, il publie en 1888, le premier album de L'Estampe originale. En 1896-1897, il est, avec Auguste Lepère et Léon Ruffe, l'administrateur de L'Image, revue artistique et littéraire ornée de figures sur bois éditée par Henri Floury (1896-1897) pour le compte de la Corporation des graveurs sur bois[6].

Vers 1900, Beltrand achète 300 dessins originaux de Constantin Guys boulevard du Montparnasse auprès de l'ancienne blanchisseuse de Charles Baudelaire, à qui le poète, désargenté, les avait donnés. Gustave Geffroy et Paul Gallimard en font un ouvrage[7].

Tony Beltrand meurt le à la villa Brune, dans le 14e arrondissement de Paris.

Ouvrages et albums illustrés

Notes et références

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom BELTRAND Tony (consulté le )
  2. Archives de Paris, acte de décès n°810 dressé le 19/2/1904, vue 12 / 31
  3. Fiche exposant Salon 1870, Base salons du musée d'Orsay.
  4. Fiche exposant SAF 1889, Base salons du musée d'Orsay.
  5. Charles Saunier, Auguste Lepère : peintre et graveur, décorateur de livres, Paris, M. Le Garrec/Sagot, 1931, pp. 53-54 (en ligne sur Gallica).
  6. Bailly-Herzberg 1985, p. 28
  7. Gustave Geffroy et l'art moderne, Bibliothèque nationale, 1957, pp. 37-38 (en ligne sur Gallica).

Annexes

Bibliographie

  • (en) W. Porter Truesdelle, « Tony Beltrand, Wood Engraver », The Print Connoisseur, V, no 2, , pp. 156-164.
  • Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France 1830-1950, Arts et métiers graphiques/Flammarion, (ISBN 9782080120137), p. 28.
  • Philippe Le Stum, Impressions Bretonnes, La gravure sur bois en Bretagne 1850-1950, Éditions Palantines, 2005 (ISBN 978-2911434501).

Liens externes

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