Touho

Touho (en langue cèmuhî : Tuo Cèmuhî) est une commune française de Nouvelle-Calédonie, située en Province Nord, sur la côte est.

Touho
Tuo Cèmuhî

Mairie
Administration
Pays France
Collectivité Nouvelle-Calédonie
Province Province Nord
Aire coutumière Paici-Camuki
Maire
Mandat
Alphonse Boulet-Poinine
2020-2026
Code postal 98831
Code commune 98830
Démographie
Population
municipale
2 380 hab. (2019 )
Densité 8,6 hab./km2
Ethnie Kanak : 84,9 %
Européens : 6,8 %
Métis : 4,9 %
Asiatiques : 1,4 %
Ni-Vanuatu : 0,4 %
Wallisiens-Futuniens : 0,1 %
Tahitiens : 0,1 %
Autres : 0,1 %
Non déclarés : 1,2 %
Géographie
Coordonnées 20° 47′ 31″ sud, 165° 13′ 49″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 1 076 m
Superficie 278 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Calédonie
Touho
Tuo Cèmuhî
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Calédonie
Touho
Tuo Cèmuhî
Liens
Site web Commune-touho.com

    La commune fait partie de l'aire coutumière Paici-Camuki.

    Géographie

    La commune est située à environ 337 km au nord de Nouméa, à 45 km de Hienghène (nord-ouest) et 28 km de Poindimié (sud-est). La côte ouest (Koné) est à une centaine de kilomètres par la route transversale.

    Le point culminant de la commune est Tonine avec une altitude de 1 076 mètres. Au débouché de la route transversale Koné-Tiwaka, c'est un site névralgique de la Côte Est, enchâssé entre Hienghène au nord et Poindimié au sud.

    Pin colonnaire commémorant la première union entre un Européen et une Mélanésienne

    Histoire

    La mission de Touho est fondée entre 1853 et 1860 par le Père Benoît Forestier[1].

    En 1862, en réponse à des spoliations foncières, la tribu de Wagap, sous la direction du chef Kaoua, dévaste la Mission catholique de Touho. En résulte une répression des indigènes de la vallée de la Tiwaka, avec incendies et destructions. Un nouveau chef est installé à Wagap, Pouchambou.

    Un peu avant 1870, un chef de tribu de la Tiwaka plante à l'entrée du port un pin colonnaire, pour marquer la première union mixte dans la région[2].

    En 1901 est signée la paix de Pamalé avec les autorités coloniales (Paul Feillet). Le but est de faire cesser les attaques de la tribu de Poyès (chef Amane), futurs protestants, à l'encontre les tribus catholiques des rivages de Touho, sur des questions de spoliations foncières et de capitation, avec des fusils vendus par le colon Petitjean, jamais inquiété. Mais la réserve de Pamalé est supprimée en 1903, au profit d'un éleveur belge, M. Metzdorf, puis reprise par la société Ouaco. En 1905, le chef Amane est arrêté et condamné à être déporté à Tahiti[réf. nécessaire].

    En 1916, le fort militaire cesse ses activités.

    Administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1964 1967 Auguste Levêque    
    1967 1971 Néophyté Poinine    
    1971 1983 Raymond Esposito    
    1983 1989 Raymond Pabouty FI puis FLNKS-UC  
    1989 2003 Daniel Poigoune FLNKS-Palika puis FLNKS-UNI-Palika  
    2003 En cours Alphonse Poinine FLNKS-UNI-Palika  

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1956. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee, mais la loi relative à la démocratie de proximité du a, dans ses articles consacrés au recensement de la population, instauré des recensements de la population tous les cinq ans en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française, à Mayotte et dans les îles Wallis-et-Futuna, ce qui n’était pas le cas auparavant[3]. Ce recensement se fait en liaison avec l'Institut de la statistique et des études économiques (ISEE), institut de la statistique de la Nouvelle-Calédonie. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[4], les précédents recensements ont eu lieu en 1996, 1989, 1983, 1976, 1969, 1963 et 1956.

    En 2019, la commune comptait 2 380 habitants[Note 1], en augmentation de 14,04 % par rapport à 2014 (Nouvelle-Calédonie : +0,98 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1956 1963 1969 1976 1983 1989 1996 2004 2009
    1 3321 3731 4741 6671 9011 9632 2342 2742 247
    2014 2019 - - - - - - -
    2 0872 380-------
    (Sources : Base Insee, population sans doubles comptes jusqu'en 1999[5] puis population municipale à partir de 2006[6]. Isee)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Tribus

    Économie

    La commune vit d’agriculture, de pêche, de chasse, et un peu de tourisme vert.

    Célébrités

    • Chefs
      • Atéa, chef de la vallée de Pwei (Poyes), hostile aux catholiques,
      • Téâ Buling (Bouillan), fils aîné du chef Atéa, chef des Poyes,
      • Amaan (1871c-1917) ou Aman(e)[7], fils cadet du chef Atéa, bélligérant de 1901, paix de Pamalé, arrêté en 1909, condamné à 5 ans d'internement à Wallis, peine réduite à 3 ans en 1910, interné à Ouvéa en 1913, engagé volontaire en 1916, mort pour la France le
    • Musique
      • Le groupe de Kaneka A7JK mené par Jean-Yves Pawoap

    Repères axe nord-sud Touho-Poindimié

    • Village de Touho (Tuo Cémuhi)
      • mission de Touho, église de 1889
      • fort militaire, en usage jusqu'en 1916,
      • plage Lévêque, sable blanc;
    • nord, vers Hienghène :
      • Touho ouest, dispensaire, gendarmerie,
      • Amoa, église,
      • pont,
      • Vieux Touho, mission,
      • Tahapinyihî,
      • grottes(s) de Mangalia,
      • plage de Tianite,
      • Teganpaik,
      • vallée de Tiwandé,
      • vallée de la Tipindjé,
    • sud, vers Poindimié (Pwêêdi Wimîâ):
      • Touho centre, mairie, marina, marché, écoles, dispensaire,
      • Touho est, aérodrome, rond-point, lycée professionnel,
      • Grande Passe de Touho, récif Mengalia,
      • Pouiou,
      • Hêjinamwa : aire aménagée de Kokingone, cascade,
      • Pombeï, aire aménagée de Apoapouiou,
      • pont sur la Ponandou,
      • Wuiu,
      • Hejinamwa,
      • RPN10
      • pont sur la Tiwaka, vallée, route transversale RPN2 Koné-Tiwaka, par Pombéi, Bopope, Goro...

    Repères routiers ouest-est : RPN 2, transversale Koné-Tiwaka

    • RT1
      • nord : Koné (Koohnê),
      • sud : Pouembout (Pwèbuu),
    • vallée de la Koné
      • (route de Tiaoue (CéWé),
      • Bako, Pelaoui,
      • nord, vers Noëli (Näweèlé), Tiaoue (CéWé),
      • sud : Poindah (Pwaadë),
      • est : Putoé,
      • nord, vers Naëmî,
      • sud-est Netchaot (Hêcaalolè,
    • vallée de la Tiwaka
      • Bopope (Pwöpwöp), vallée de la Pwameju,
      • Pombéi,
      • sud : Tiwaka,
    • RPN 3

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église de de Koé.
    • Église de Vieux-Touho.

    Animations

    • marché : mercredi et vendredi, 7-12,
    • fête de la musique en juin,
    • fête du manioc en août,
    • concours de pêche en décembre,
    • grand prix des raids de la Province nord,
    • randonnées : pied, cheval, kayak (en tribu),
    • GR nord,
    • hébergement : camping, gîte,

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale légale en vigueur au , millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au , date de référence statistique : .

    Références

    1. Charles Girard (dir.), Lettres des missionnaires maristes en Océanie, Karthala Éditions, (ISBN 2811100814 et 9782811100810, lire en ligne), p. 710.
    2. « Histoire et culture de Touho », sur touho-tourisme.nc (consulté le )
    3. Titre V de la loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité
    4. Décret no 2004-724 du fixant la date et les conditions dans lesquelles sera exécuté le recensement général de la population de Nouvelle Calédonie en 2004, publié au JORF no 169 du .
    5. http://www.isee.nc
    6. pour les années 1956, 1963, 1969, 1976, 1983, 1989, 1996, 2004, 2009, 2014 et 2019
    7. Guiart, Jean, « Figures mélanésiennes : le grand chef Amane des Poyes de 1898 à 1917 », Journal de la Société des Océanistes, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 34, no 58, , p. 23–35 (DOI 10.3406/jso.1978.2963, lire en ligne , consulté le ).
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