Tour-en-Bessin

Tour-en-Bessin est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 664 habitants[Note 1].

Pour les articles homonymes, voir Tour.

Tour-en-Bessin

Le château de Vaulaville.

Blason
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Bayeux
Intercommunalité Communauté de communes Isigny-Omaha Intercom
Maire
Mandat
Frédéric Renaud
2020-2026
Code postal 14400
Code commune 14700
Démographie
Population
municipale
664 hab. (2019 )
Densité 64 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 17′ 46″ nord, 0° 46′ 44″ ouest
Altitude Min. 20 m
Max. 77 m
Superficie 10,31 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Bayeux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Trévières
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Tour-en-Bessin
Géolocalisation sur la carte : France
Tour-en-Bessin
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Tour-en-Bessin
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Tour-en-Bessin

    Géographie

    Tour-en-Bessin est une commune du Bessin située sur la route nationale 13 à six kilomètres à l'ouest de Bayeux.

    Communes limitrophes de Tour-en-Bessin[1]
    Mosles Étréham Maisons
    Mosles,
    Crouay
    Sully, Vaucelles
    Crouay Cottun Cussy

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 11,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 759 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Port-en-Bessin », sur la commune de Port-en-Bessin-Huppain, mise en service en 1984[9] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 763,5 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 27 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,2 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Tour-en-Bessin est une commune rurale[Note 7],[16]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bayeux, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 29 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (97 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,9 %), prairies (44,6 %), zones urbanisées (4,4 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Tor, Tur en 1089, Tornum en 1128, Turris en 1195, Tor en 1277, Toure en 1418, Le Tour en 1667[23],[24].

    La chute du [n] assez précoce dans des mots d'ancien français comme jour (< jorn cf. journée) ou four (< forn cf. patronyme Fournier) ne permet pas de savoir laquelle des deux latinisations Tornum de 1128 ou Turris de 1195 est juste, l'une comme l'autre ayant abouti à Tour. Cependant la forme Le Tour de 1667 fait préférer la première hypothèse, basée d'ailleurs sur une forme plus ancienne. En outre, Albert Dauzat n'évoque que la première solution, qu'il propose d'expliquer par l'ancien français tor, tur > tour « tournant », tout en envisageant également l'élément pré-latin turno- que l'on trouve, avec un suffixe, dans les différents Tournai, Tournay, Tornac, etc.[23]. Xavier Delamarre considère que turno- est celtique (gaulois) et signifie peut-être « hauteur », cf. breton torn-aot « hauteur du rivage », « falaise »[25]. Tour-en-Bessin se situe en effet sur une légère élévation par rapport aux communes avoisinantes.

    Le déterminant complémentaire en-Bessin a été ajouté postérieurement à 1667, pour empêcher l'homonymie avec d'autres Tour.

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    maire en 1900[26]  ? Jean de Vaulogé   Conseiller d'arrondissement du canton de Trévières
    juin 1995[27] mars 2008 Christian Legrand DVG Agriculteur
    mars 2008[28] avril 2008[29] Serge Briard SE Cadre
    avril 2008 En cours Frédéric Renaud[30] SE Cadre en industrie pharmaceutique
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[réf. souhaitée].

    Équipement

    Tour-en-Bessin bénéficie de différents services :

    • la salle municipale des fêtes Marcel-Leroy (100 personnes),
    • la salle de l'ancienne école,
    • la Maison des associations Albert-Louis,
    • le groupe scolaire Victor-Paquet,
    • une agence postale.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].

    En 2019, la commune comptait 664 habitants[Note 9], en augmentation de 9,21 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    601364642726745725727700694
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    709725674650640639621609604
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    591538504414364404401381437
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    414452418421512504585593653
    2019 - - - - - - - -
    664--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[34].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Activité et manifestations

    La commune propose un parc de loisirs comprenant :

    • un terrain de pétanque,
    • un espace multi-jeux.
    • des tables de pique-nique.

    Personnalités liées à la commune

    Monique Corblet.

    Héraldique

    Blason
    Coupé ondé : au 1er d'azur à l'église d'argent accostée de deux châteaux à deux tours couvertes du même et ouverts du champ, le tout surmonté du nom de la commune en lettres capitales d'or, au 2e d'azur à deux léopards d'or, armés et lampassés d'azur l'un au-dessus de l'autre.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2019.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    7. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Port-en-Bessin - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Tour-en-Bessin et Port-en-Bessin-Huppain », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Port-en-Bessin - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Tour-en-Bessin et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    23. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 676a
    24. Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du département du Calvados, Paris, 1883, p. 279
    25. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003, p. 303–304.
    26. « Annuaire des cinq départements de la Normandie / publié par l'Association normande », sur Gallica, (consulté le ).
    27. « Christian Legrand ne représente pas aux municipales », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    28. « Serge Briard a été élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    29. « Le plan d'urbanisme refusé, le maire s'en va », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    30. Réélection 2014 : « Tour-en-Bessin (14400) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    31. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    32. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    33. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    34. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    35. Mairie de Tour en Bessin
    36. Histoire normande : www.histoirenormande.fr/victor-paquet-rosieriste-roses-normandie

    Liens externes

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