Château des ducs de Bourbon

Le château des ducs de Bourbon est situé à Moulins, en France.

Pour les articles homonymes, voir Château des ducs de Bourbon à Montluçon.

Tour de la Mal-Coiffée
Présentation
Type
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Département
Commune
Adresse
Rue Louis Mantin
Région historique
Coordonnées
46° 33′ 59″ N, 3° 19′ 51″ E
Localisation sur la carte de France
Localisation sur la carte de l’Allier

Localisation

Le château est situé sur la commune de Moulins, dans le département de l'Allier, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Description

Le château au XIVe siècle était composé du donjon, d'une grande salle (« Aula »), lieu de la réprésentation du pouvoir des ducs, ainsi que de quatre bâtiments ensérrant une cour intérieure[1]. D'un point de vue défensif, il était intégré aux fortifications de la ville, était également pouvu de fossés, de lices et de tours[1].

La tour de la Mal-Coiffée est le vestige de l'ancien château médiéval des ducs de Bourbon. Son surnom de « Mal-Coiffée » lui vient de Louis II de Bourbon, qui, contemplant la tour carrée du château des ducs de Bourbon, se serait exclamé « c’est une belle tour, mais elle est mal coiffée ».

La tour de la Mal-Coiffée, ancien donjon du XIVe siècle subsistant a des dimensions d'environ 20 mètres sur 14 mètres et a une élévation de 45 mètres étalés sur 6 ou 7 niveaux[2],[1].

Historique

Maquette du Palais des ducs de Bourbon

Un premier château est attesté au XIe siècle, succédant vraisemblablement à une motte castrale du Xe siècle[1]. Le château est rebâti par Louis II de Bourbon entre 1366 et 1375.

A la fin du XVe siècle, Pierre II de Bourbon et Anne de Beaujeu deviennent duc et duchesse de Bourbon et agrandissent le château ducal et font construire l'aile nord selon une architecture gothique flaboyante[1]. Cette partie du château, encore debout, mais très remaniée, porte précisément le nom de « Pavillon Anne de Beaujeu » et abrite aujourd’hui le musée départemental d’art et d’archéologie[3]. Après le démantèlement du duché du Bourbonnais, le château passe aux mains des reines de France[2].

Le château subit en 1755[1],[3] un incendie dont il ne se relèvera pas[2]. Lors de la Révolution française, il est vendu comme bien national et au XIXe siècle, l'extension de la cathédrale provoque le démantèlement d'une partie des constructions du château[2].

Les restes du palais sont classés au titre des monuments historiques par la liste de 1875[4].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la tour fit office de prison allemande (-)[5]. Des milliers de juifs et de résistants y furent détenus. La Tour demeure une prison jusqu'en 1984. Entièrement rénovée en 2007, elle est désormais ouverte au public.

Du château érigé par Louis II de Bourbon puis modifié par Pierre II de Bourbon et Anne de Beaujeu, il ne reste aujourd’hui que la tour de la Mal-Coiffée, la grande courtine, la tour des archives et des caves[6],[7].

Galerie

Notes et références

  1. « Le Château des ducs de Bourbon » [PDF], sur www.ville-moulins.fr, Mairie de Moulins (consulté le )
  2. Parent Daniel, « Moulins (Allier). « La Mal-coiffée », Palais ducal des Bourbons », Archéologie médiévale, vol. 25, , p. 304 (lire en ligne, consulté le ).
  3. Annie Regond, « Entre gothique et Renaissance, autour du palais ducal de Moulins », Siècles, no 5, (e-ISSN 2275-2129, lire en ligne, consulté le ).
  4. « Notice n° PA00093190 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. « « La Mal Coiffée » de Moulins-sur-Allier : prison allemande en 1940 », sur prisons-cherche-midi-mauzac.com (consulté le )
  6. « Suivez le guide... de la Mal Coiffée ! », sur www.moulins-tourisme.com, Office du tourisme de la région de Moulins
  7. « Le donjon de la Mal-Coiffée, vestige médiéval de l’Allier aux lourds secrets », sur lavieenpierre.com, UNICEM Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • René Germain (dir.), Dominique Laurent, Maurice Piboule, Annie Regond et Michel Thévenet, Châteaux, fiefs, mottes, maisons fortes et manoirs en Bourbonnais, Éd. de Borée, , 684 p. (ISBN 2-84494-199-0).

Articles connexes

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