Traité de Saint-Pétersbourg de 1875

Le traité de Saint-Pétersbourg (ou traité d’échange de l’île de Sakhaline contre le groupe des îles Kouriles) entre l'Empire du Japon et l'Empire russe a été signé le dans la capitale russe, et ses ratifications échangées à Tokyo le de la même année. Il stipule que le Japon renonce à la partie de l’île de Sakhaline qu’il possède en échange du groupe des îles Kouriles possédé par la Russie[1]. Le texte en français en est le texte authentique. Des différences avec sa traduction en japonais ont contribué à la controverse sur l’étendue des îles Kouriles, auxquelles le Japon a renoncé par le traité de paix de San Francisco en 1951, certaines îles faisant encore l’objet d’un contentieux avec la Russie.

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Le traité de Shimoda de 1855, qui avait fixé la frontière russo-japonaise entre les îles Itouroup (Etorofu) et Ouroup (Uruppu) de l’archipel des Kouriles, avait laissé le territoire voisin de Sakhaline sans délimitation précise, ce qui avait conduit à des incidents entre colons russes et japonais. Pour remédier à cette situation, le gouvernement japonais dépêcha Takeaki Enomoto en ambassade à Saint-Pétersbourg pour négocier et définir les limites territoriales dans ce secteur. Par ce traité d'échange, l’île de Sakhaline fut intégralement rattachée à la Russie, et l’archipel des Kouriles rattaché intégralement au Japon.

Notes et références

  1. Thierry Mormanne, « Le problème des Kouriles : pour un retour à Saint-Pétersbourg », in : Cipango, No 1, Paris, p. 58-89, 1992. ISSN 1164-5857.

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