Tramont-Émy
Tramont-Émy est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Tramont-Lassus et Tramont-Saint-André.
Tramont-Émy | |||||
Église et musée gallo-romain | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Toul | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Colombey et du Sud Toulois | ||||
Maire Mandat |
Béatrice Maillard 2020-2026 |
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Code postal | 54115 | ||||
Code commune | 54529 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
28 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 7,2 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 24′ 29″ nord, 5° 56′ 51″ est | ||||
Altitude | Min. 378 m Max. 470 m |
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Superficie | 3,91 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Meine au Saintois | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Géographie
Les 3 villages de Tramont sont implantés dans la vallée de la rivière de l'Aroffe, qui s'étire juste après sa source à Beuveuzin (Tramont-Lassus), jusqu'à sa confluence à Aroffe, après Tramont-Saint-André.
Cette vallée appartient à un plateau relief qui la ceinture et configure l'hydrologie locale des différents ruisseaux , le territoire des 3 communes est essentiellement arrosé par l'Aroffe, sauf Tramont-Emy qui reçoit les eaux du ruisseau du Grand-Pré[1].
D’après les données Corine land Cover, le ban communal des trois bourgs de 1 672 hectares comprend en 2011, plus de 50 % de terres arables et de prairies, près de 43 % de forêt et 8 % de surfaces agricoles diverses[2] :
Village | Surface (ha) | Forêt (en%) | Surface | Agriculture (en%) | Surface | Terres arables (en%) | Surface | Prairies (en%) | Surface |
Tramont-Saint-André | 701 | 48,6 | 341 | 17,9 | 125 | 16,6 | 116 | 15,7 | 110 |
Tramont-Émy | 398 | 53,7 | 214 | 0,5 | 20 | 45,8 | 182 | ||
Tramont-Lassus | 573 | 27,4 | 157 | 23,6 | 135 | 49 | 281 | ||
totaux | 1672 | 43% | 711 | 8% | 125 | 16% | 271 | 34% | 573 |
Urbanisme
Typologie
Tramont-Émy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,7 %), prairies (45,8 %), terres arables (0,5 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Attestée sous les formes de Tramons Enmei en 1337, puis Tramont-Enmey en 1402.
Ce toponyme est d'origine latine, construit sur la préposition trans ("au-delà de") et mons ("mont, montagne, colline") ; soit « (village) au-delà de la montagne ou colline ».
En ancien français, la préposition enmi' voulait dire "au milieu de". Il y a trois Tramont, et Tramont-Émy se trouve au milieu de deux autres Tramont, Tramont-Saint-André et Tramont-Lassus.
Les graphies recensées par le dictionnaire topographique de la Meurthe sont pour les trois communes[10] :
TRAMONT-ÉMY : Tramont-Enmey, (1402) - Tramon, (1408) - Tramont-en-Meix, (1550) - Tramont-Enmy, (1719)
TRAMONT-LASSUS : Tramons-Lassus, (1374) - Tramont-Lasus, (1719) - Tramont-la-Sus, (1756)
TRAMONT-SAINT-ANDRÉ : Tramons adfontem, (1335) - Tramont-Lajux, (1352) - Tramont-la-Fonteinne, (1402) - Tramant-la-Jus ou Saint-André, (1756)
L'examen du relief dans la zone des 3 communes actuelles montre que cette implantation au creux d'une vallée encaissée (env. 350-400 m d'altitude) ceinturée par un plateau (altitude env. 450 m) avec des sommets autour de 480 à 495 m, explique facilement le nom commun aux trois villages TRAMONT. Celui-ci aurait pu signifier le "Bourg entre des monts" (comme pour Trémont, dans la Meuse), ou encore le "Village à travers les Monts" ou bien enfin "Par delà les Monts".
Histoire
Jules Beaupré cite Olry dans son répertoire archéologique en indiquant la découverte d'artéfacts des époques gallo-romaines, voire ultérieures (Mérovingiens) sur le territoire des 3 communes de Tramont :
«Olry mentionne quelques tumuli sur la côte du Châtelet, et des vestiges de constructions gallo-romaines. Nombreuses sépultures au Tombois, dans des carrières. Au lieudit Côte de Vicheray, beaucoup de débris de tuiles et de pierres calcinées ; au Nord-Ouest, longues jetées de pierres.»[11]
Les sources historiques concernant ces bourgs sont plutôt rare et Henri Lepage en a fait un résumé assez synthétique dan son ouvrage sur la Meurthe vers 1850 :
«Les trois villages de Tramont faisaient partie du domaine temporel du chapitre de la cathédrale de Toul, lequel y possédait des droits seigneuriaux , Tramont-Emy est mentionné dans plusieurs livres du XIVe siècle ; (actes de vente, de peu d'importance). Le nom de Tramont-Lassus , ne se trouve dans aucun ancien document. Quant à Tramont-Saint-André, anciennement Tramont-la-Jus, et en latin Trasmons ad fontem, il en est parlé dans une charte du mois d', par laquelle Roger de Marcey, évêque de Toul, déclare que Milon, chevalier de Battigny, a vendu au chapitre de la cathédrale ce qu'il avait à Tramant-la-Jus (quidquit habebat apud Trasmons ad fontem). Un autre titre, de 1362, fait mention du droit de morte-main auquel étaient soumis les habitants de ce village. On trouve, enfin, à la date du , une lettre par laquelle Antoine de Lorraine, comte de Vaudémont, affranchit un nommé Jean Poiré, de Tramont (sans autre indication), et sa femme, venant demeurer à Houdreville, de tous traits, tailles et servitudes, moyennant une pinte de cire pesant trois livres, payable à la recette du comté..»[12]
Le 1870, l'état major du maréchal De Mac-Mahon est à Tramont-Lassus et sa brigade à Tramont-Emy[13].
- Musée gallo-romain et mérovingien dans le village.
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].
En 2019, la commune comptait 28 habitants[Note 3], en diminution de 17,65 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Économie
H Lepage donne dans sa notice sur les 3 bourgs, quelques indications sur l'activité économique avant la première guerre mondiale, en précisant les surfaces concernées reprises dans le tableau ci-après :
«L'hectare semé en blé et seigle peut rapporter 7 hectol., en orge et avoine 9. Poulains, veaux et moutons. Deux moulins à grains..»[19]
Village (en 1843) | Surface
totale (ha) |
Labours | Près | Bois | Vignes |
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Tramont-Émy | 391 | 167 | 21 | 177 | 0 |
Tramont-Lassus | 575 | 364 | 52 | 0 | 159 |
Tramont-Saint-André | 907 | 558 | 18 | 330 | 1 |
totaux | 1873 | 890 | 91 | 507 | 160 |
Secteur primaire ou Agriculture
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs. D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[20]), les 3 communes de Tramont (Emy, Lassus et St-André) était majoritairement orientées [Note 4] sur la production de bovins (pour le lait ou la viande) et la production porcine (auparavant sensiblement la même production ) sur une surface agricole utilisée[Note 5] d'environ 388 hectares (inférieure à la surface cultivable communale) en nette diminution depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est nettement réduit de 1110 à 701 entre 1988 et 2010. Il y avait encore 8 (27 en 1988) exploitation(s) agricole(s) ayant leur siège dans la commune employant 11 unité(s) de travail[Note 6], (jusqu'à 28 auparavant) ce qui plaçait la commune parmi les rares dont l'activité agricole s'était resserrée mais maintenue.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Nécropole barbare fouillée en 1966.
- Église XVIIIe.
Personnalités liées à la commune
Mgr Louis-Nestor Renault (1872-1943), MEP, évêque titulaire d'Antiphrae, vicaire apostolique de Suifu (Yibin), Chine
Héraldique, logotype et devise
Blason | ||
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Détails |
Voir aussi
Bibliographie
- G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
- Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
- Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
Références
- « Ruisseau du grand pre [B2000350] - Cours d'eau », sur www.sandre.eaufrance.fr (consulté le ).
- « Fiche ma commune », sur http://sigesrm.brgm.fr/ : « Pour les communes 54529,530 et 531 ».
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe : rédigé sous les auspices de la Société d'archéologie lorraine, Paris, Imprimerie impériale, coll. « Dictionnaire topographique de la France », (lire en ligne).
- Jules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle : époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, (lire en ligne), p. 136.
- Henri (1814-1887) Auteur du texte Lepage, Les communes de la Meurthe : journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département.... Volume 2 / par Henri Lepage,..., (lire en ligne), p. 591.
- La guerre de 1870-71.... 11, 1901-1914 (lire en ligne).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Le département de la Meurthe. Deuxième partie : statistique historique et administrative / publ... par Henri Lepage, (lire en ligne), p. 578.
- « Ministère de l'agriculture et de l'alimentation - agreste - La statistique, l'évaluation et la prospective agricole - Résultats - Données chiffrées », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ) : « Principaux résultats par commune (Zip : 4.4 Mo) - 26/04/2012 - http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/zip/Donnees_principales__commune.zip ».
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