Tramway d'Angers

L'ancien tramway d'Angers est un ancien réseau de tramway urbain et périurbain inauguré en 1896. Il était composé en 1906 de six lignes urbaines et de deux lignes périurbaines vers Érigné et Trélazé. Il desservait principalement Angers et le sud de son agglomération avant sa fermeture en 1949 au profit de l'utilisation du bus.

• Lancement des études de faisabilité et en février de la concertation publique en 2002[1].
• Enquête d'utilité publique du 15 mai au 13 juillet[2] conclue par un avis favorable des commissaires enquêteurs ;
• Signature de la déclaration d'utilité publique par le préfet de Maine-et-Loire le 8 janvier 2007[3].
• Premiers travaux préparatoires avec la déviation des réseaux souterrains à l'été 2007[4].
• Livraison de la première rame du tramway au centre de maintenance le 8 décembre 2009[5].
• Inauguration du pont sur la Maine, dénommé Pont Confluences, le 15 octobre 2010[6].
• Inauguration de la première ligne du tramway (ligne A) le 25 juin 2011[7].
• Déclaration d'utilité publique du projet d'extension le 20 février 2017[8].
• Début des travaux des travaux d'extension entre août 2017 et août 2018[9]^,[10].
• Inauguration du pont des Arts et Métiers le 29 juin 2019[11].
• Déviation définitive de la ligne A entre Foch - Maison bleue et Saint-Serge - Université le 4 janvier 2021[12]^,[13].

Rame à la sortie du centre de maintenance.

En 2001, la "Mission Tramway" est créée. Les études de faisabilités sont menées en 2002 et 2003, avec présentation du tracé définitif en 2004, en même temps que le choix du mode de transport (ferré). L'enquête publique est terminée en 2006, et la déclaration d'utilité publique est signée en 2007, année du début des travaux (fouilles archéologiques). La première ligne du tramway angevine, la ligne A, est inaugurée le 25 juin 2011[14].

En parallèle au projet de la ligne A, des études ont été menées en 2008, alors que les travaux de la première ligne ne faisaient que débuter, pour définir le meilleur potentiel de tracé de la deuxième ligne[15]. Le tracé a été définitivement retenu en juin 2010 et reliera Beaucouzé au parc des expositions[16]. Aucune date précise n'est donnée quant à la mise en service de cette deuxième ligne[16].

Le 15 décembre 2009 débute la phase des inaugurations avec celle du centre de maintenance[17], qui abrite la première rame livrée le 8 décembre. Le 7 mai 2010 a lieu l'essai inaugural de circulation, effectué par la première rame livrée, sur un tronçon de ligne, long de 1,2 km, entre le centre de maintenance et le site de la future station Bois-du-Roy à Avrillé[18]. Le vendredi 15 octobre 2010, le pont Confluences a été inauguré par les autorités locales. Lors de la cérémonie, plus de 200 manifestants prirent d'assaut le pont afin de protester contre la réforme des retraites[19].

Les inaugurations finales du 25 juin 2011 furent également particulières : à 12h a eu lieu le discours du président d'agglomération sur la Place du Ralliement, devant quelques centaines de personnes, sous les huées de conducteurs de bus grévistes. D'importants dispositifs policiers (plusieurs véhicules de police, de la Brigade Anti-Criminalité et des groupes de CRS) étaient présents, une rame de tramway a été salie et le nouveau réseau Irigo perturbé pendant le restant de la journée (réclamations salariales)[20].

Carte animée de l'évolution des infrastructures ferroviaires de l'agglomération d'Angers, dont celles des anciens et actuels tramways, de 1890 à nos jours.

Alors que la première ligne n'est pas encore construite, il est évoqué la création d'une deuxième ligne dès 2005[21]. En 2007, un premier tracé, d'orientation ouest-est, entre Beaucouzé et Saint-Sylvain-d'Anjou est évoqué[22]. Il est officialisé en 2010 pour un montant de 350 millions d'euros[23] et 16 km[24] et devait passer par le campus de Belle-Beille, l'avenue Patton, l'étang Saint-Nicolas, le théâtre du Quai, remonter vers la gare d'Angers Saint-Laud où elle rejoindrait la ligne A, avant de repartir vers le parc des expositions d'Angers par la mairie d'Angers et le quartier de Monplaisir[24]^,[25]^,[26]. Acté en juin 2010 alors que Jean-Claude Antonini (PS) est maire d'Angers[25], sa mise en service est envisagée avant 2020[27].

Christophe Béchu (UMP) est élu nouveau maire d'Angers, à la suite des élections municipales de 2014. Il mit en application son programme qui consiste, concernant la nouvelle ligne de tramway, à amputer le tracé à ses extrémités et à faire un détour par le quartier de La Doutre[28]. Le projet est donc réduit à un tracé sur la commune d'Angers allant de Belle-Beille à Monplaisir via le centre des congrès[28]. Ce nouveau tracé ne fait plus que 10 km[29] pour un montant ramené à 245 millions d'euros[30]^,[31] permettra d'exploiter 3 lignes et non deux et la mise en service est envisagée pour 2022[32].

Le projet est déclarée d'utilité publique le 20 février 2017[8] et les travaux commencent en même temps par l'abattage d’arbres sur la place La Rochefoucauld[33]. À partir du mois d'août 2017, ce sont les arbres des boulevards Ayrault et Carnot qui sont abattus, puis ceux des boulevards Pierre-Mendès France, Bessonneau et de la Résistance[34]. En novembre, ce sont les arbres de l'avenue Patton qui sont abattus[35].

Les travaux de création du nouveau pont sur la Maine et des aménagements des abords commencent également en août[9]. Le nom de ce nouveau pont, nommé pont des Arts et Métiers, est dévoilé le 26 avril 2018[36]. Il est inauguré le 29 août 2019[11].

Le 1^er juillet 2019, la station Saint-Serge - Université est fermée pour une durée d'un an afin de la déplacer sur le boulevard Ayrault, dans la prévision de la déviation du tracé de la ligne A[37]. En effet, dans le cadre de ce projet d'extension, le parcours de ligne A sera modifiée en centre-ville entre les stations Saint-Serge Université et Foch - Maison bleue en empruntant successivement les boulevards Carnot, Ayrault, Bessonneau et Foch en desservant deux nouvelles stations : Centre de congrès et Hôtel de ville. Les anciennes infrastructures seront alors réutilisées par les deux nouvelles lignes : le tronçon Molière/Saint-Serge Université sera emprunté par la ligne B qui utilisera un tronçon commun avec la ligne A jusqu'à Hôtel de ville, tandis que le tronçon entre Molière et Foch - Maison bleue sera utilisé par la ligne C[38]. Les rails sont posés sur ce nouvel itinéraire durant l'année 2019, avec notamment la triple bifurcation de la station Saint-Serge - Université[39].

Le 5 décembre 2019, 20 nouvelles rames sont commandées à Alstom pour permettre d'assurer l'exploitation des deux nouvelles lignes commerciales dont la mise en service est prévue fin 2022[40].

Finalement, en raison de la pandémie de Covid-19, le nouveau tronçon de la ligne A est mis en service le 4 janvier 2021 et la station Saint-Serge - Université est rouverte à cette occasion[12]^,[13]. La mise en service des lignes B et C n'est alors pas envisagée avant 2023[12].

Station Saint-Serge Université en heure creuse, vue du quai direction Avrillé Ardenne

La ligne A, mise en service le 25 juin 2011[7], dessert 25 stations sur 12,3 km. Elle est fréquentée par 36 000 voyageurs par jour en 2013[41]. Sur l'année 2014, ce sont 8,545 millions de voyageurs qui l'ont empruntée[42], représentant un quart de la fréquentation du réseau Irigo[43]. Cette fréquentation est en progression constante depuis l'ouverture[43] et atteint 10 millions de voyageurs en 2018[44].

Plan illustrant les trois lignes du tramway d'Angers prévues pour fin 2022.

Voie nouvellement posée boulevard Foch peu après le raccordement avec la ligne A, en 2019.

Pour 2023[12], il est prévu la création d'une seconde ligne de Belle-Beille à Monplaisir croisant la ligne actuelle en centre-ville. Le réseau serait donc composé de quatre branches (La Roseraie, Avrillé, Belle-Beille et Monplaisir) et d'une boucle centrale (mais qui ne permettrait pas de faire une ligne en boucle) ce qui permettra de faire circuler une ligne A, comme actuellement entre La Roseraie et Avrillé, mais en passant par le centre des Congrès au lieu de la Place du Ralliement (cette modification est effective depuis le 4 janvier 2021[12]^,[13]), une ligne B empruntant la quasi-totalité du nouveau tracé de Belle-Beille à Monplaisir et enfin, une ligne C qui ferait la liaison entre Belle-Beille et La Roseraie en passant par le Ralliement, délaissé par la ligne A[32]^,[45]. Les stations Molière et Saint-Serge - Université seront réaménagées[46].

Le dépôt d'attache (ou centre de maintenance) de l'ensemble du parc angevin de tramway est inauguré le 15 décembre 2009. Il porte le nom du vice-président chargé des transports, Raymond Perron, qui a porté le projet de première ligne de tramway dans l'agglomération. Il est décédé en octobre 2010[47], huit mois avant l'inauguration du projet. Une plaque placée sur le fronton du centre lui rend hommage[48].

Le centre se trouve entre les stations Terra Botanica et Verneau. Les rames de tramway peuvent entrer et sortir du centre en provenance ou à destination des deux terminus de la ligne de tramway.

Il reçoit aussi une partie des bus du réseau, les autres bus étant stockés à Saint-Barthélemy-d'Anjou.

Le design et la personnalisation du matériel roulant, réalisé par l'agence RCP Design Global[49], se caractérise par son bout avant « confluence » en forme de V rappelant la forme d'un blason. L'autre caractéristique majeure est l'omniprésence d'un arc-en-ciel qui se retrouve sur la documentation relative au tramway ainsi qu'aux autres transports de l'agglomération. L'intérieur des rames est marqué par des silhouettes florales de différentes couleurs sur le plafond, le blanc des parois et le vert des sièges au motif des couches géologiques de l'Anjou[50]. Les rames comportent 48 places assises et ont une capacité d'emport totale de 208 voyageurs[51].

Le 10 juillet 2006, Angers Loire Métropole décide de retenir la société Alstom pour construire les rames[52], contrat signé le 15 novembre 2006[53]. Elle opte également pour l'alimentation par le sol (APS)[52] sur certains segments de la ligne afin de propulser le tram sans caténaires dans les centres d'Angers et d'Avrillé. Le marché porte sur la livraison de 17 rames Citadis 302 dotées de la technologie APS pour un montant de 47 millions d'euros^{[réf. nécessaire]}. Les livraisons étaient initialement prévues d'octobre 2008 à fin 2009^{[réf. nécessaire]}. Elles ont finalement eu lieu de fin 2009 à début 2011, par voie routière^{[réf. nécessaire]}. La date de livraison correspond au jour d'arrivée du convoi routier dans le centre de maintenance. Sauf exception (notamment pour la première rame livrée qui a été déchargée le jour même), le déchargement a lieu le lendemain. Le 5 décembre 2019, l'agglomération choisit de nouveau Alstom pour la fourniture de 20 rames supplémentaires pour un montant de 55 millions d'euros[40]. La principale différence de ces nouvelles rames avec celles en service résidera en la présence d'une double porte aux extrémités au lieu d'une simple, 54 places assises et 217 en capacité totale d'emport[51].

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  Maquette du tramway lors de la Foire exposition d'Angers en 2007.
• 
  Plafond du tramway.

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• Site du tramway
• Lignes B et C en projet

• François Laisney, Atlas du tramway dans les villes françaises, Paris, Éditions Recherches, 2012, 422 p. (ISBN 978-2-86222-067-3, présentation en ligne), p. 42-51
• Raclin Michel, Angers, une histoire de tramways, Auray Editions LR presse, 2012, 400 p.

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