Transports aériens intercontinentaux
Les Transports aériens intercontinentaux (plus connus sous le sigle TAI) étaient une ancienne compagnie aérienne française.
Pour les articles homonymes, voir TAI.
IATA | OACI | Indicatif d'appel |
---|---|---|
TAI |
Basée à | Aéroport Paris-Le Bourget |
---|
Fusion avec l'Union aéromaritime de transport
En 1963, TAI a fusionné avec l'Union aéromaritime de transport, donnant la compagnie Union de transports aériens.
Lignes
Au début des années 1950, les lignes de TAI sont :
- Paris - Tunis - Damas - Karachi - Bangkok - Saïgon - Hanoï,
- Paris - Alger - Fort-Lamy) - Douala - Brazzaville - Tananarive,
- Paris - Casablanca - Bamako - Abidjan,
- Paris - Casablanca - Bamako - Dakar.
En 1957, la ligne de Saigon est prolongée vers Darwin, Brisbane, Nouméa et Auckland. Pendant la construction d'un aéroport à Tahiti, TAI commence à desservir Bora Bora en 1958. Jusqu'à l'ouverture de cet aéroport en 1960, Bora Bora est desservie par des hydravions Short Solent[1]. En 1957, un Douglas DC-3 de la compagnie dessert également l'aéroport de Wallis-Hihifo[2].
Flotte
Dans les années 1950, la flotte de TAI comprend des SNCASE SE-2010 Armagnac, des Douglas DC-4 et des Douglas DC-6 avec une livrée vert clair. Après avoir acquis des Douglas DC-7C, TAI commande ses premiers appareils à réaction : trois Douglas DC-8-30 reçus en 1960, qui seront utilisés dans le Pacifique Sud, notamment sur des vols Los Angeles - Papeete, ce qui représentait alors le plus long vol régulier au-dessus de l'océan[3]. TAI étend alors son réseau à Jakarta en Indonésie. L'arrivée des DC-8 va de pair avec une nouvelle livrée avec des filets verts sur les flancs du fuselage et la dérive de la queue ornée de bandes vertes et blanches avec le sigle "TAI".[réf. souhaitée]
L' Official Airline Guide de mentionne onze vols chaque semaine au départ d'Orly : sept DC-6B vers l'Afrique continentale, deux vers Tananarive, un vers Auckland et un vol en DC-7C vers Jakarta.
Ses revenus, voyageurs/kilomètres, en ne comptant que les vols réguliers, sont de 300 millions en 1957 et 369 millions en 1960.
Le second DC-8 livré à TAI, immatriculé à l'origine F-BIUZ, est préservé au Musée de l'Air et de l'Espace, du Bourget depuis 2001. Cet appareil sera transféré à UTA puis supplanté par les DC-8-50 à réacteurs à double flux. L'armée de l'air le rachète en 1973 pour le centre d'essais en vol où il effectue des expérimentations électroniques jusque dans les années 1990[3].
Accidents
Le , la compagnie aérienne française Transports Aériens Intercontinentaux déplore la perte d'un Douglas DC-6B, victime d'un crash en pleine nuit, ce dernier heurtant une dune, non loin du Caire. Bilan de l'accident : quarante-neuf voyageurs et trois membres d’équipage perdent la vie. Le pilote Charles Billet aurait demandé à son copilote, Robert Rolland, de faire une approche sans visibilité en guise d'exercice d’entraînement.[4]
Le , le DC-7C F-BIAP assurant le vol Paris - Abidjan s'écrase au décollage lors de l'étape Bordeaux - Bamako. L'appareil décollant de nuit, sans phares, cesse rapidement de grimper et commence à perdre de l'altitude, percutant des pins avant de s'écraser dans une forêt, à 1 050 m de la piste 23 de l'extrémité de la piste de l'Aéroport de Bordeaux-Mérignac. 54 des 65 occupants perdent la vie dans ce crash attribué à une erreur de pilotage lors d'une phase critique du décollage, aggravée par le manque de précision des instruments et l'absence de repères visuels[5].
Références
- Davies, p. 278
- Raymond Mayer, « Le classement des archives administratives de Wallis-et-Futuna (1951-2000) de Gildas Pressensé », Journal de la Société des Océanistes, no 129, , p. 305–322 (ISSN 0300-953x, lire en ligne, consulté le )
- Christian Leblanc, « Le Douglas DC-8 », sur Association des amis du musée de l'Air, (consulté le )
- Le 20 février 1956 dans le ciel : Un Douglas de la TAI s’écrase et fait plusieurs morts
- Inspection générale de l'Aviation Civile, Rapport final de la commission d'enquête sur l'accident survenu le 24 septembre 1959, à Bordeaux-Mérignac, à l'avion F-BIAP de la compagnie T.A.I., Brétigny, , 13 p. (lire en ligne)
- Portail de la France
- Portail des entreprises
- Portail de l’aéronautique