Tumulus de Bougon

Les tumulus de Bougon[1] forment une nécropole datée, pour les parties les plus anciennes, de 4700 ans avant l'ère commune (AEC)[2], ce qui correspond au début du Néolithique, et sont situés sur la commune de Bougon (Deux-Sèvres). Un musée de la Préhistoire a été construit à l'intérieur du parc archéologique des tumulus par le Conseil départemental des Deux-Sèvres.

Tumulus de Bougon
Tumulus A
Présentation
Type
Construction
Propriétaire
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Pays
Région
Département
Commune
Coordonnées
46° 22′ 26″ N, 0° 04′ 03″ O
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Des tumulus parmi les plus anciens

Cet ensemble du Néolithique ancien et moyen du Centre-Ouest de la France (vers 4700 - 3500 AEC) appartient au mégalithisme le plus ancien dans le monde, celui de la France de l'Ouest : Poitou, Charentes[3], Bretagne, Normandie. Les caractéristiques des dolmens les rattachent au type angoumoisin, à chambre funéraire carrée, ou rectangulaire. Ce type de dolmen a été édifié tout au long du Néolithique moyen. Ici, ils ont été bâtis au cours du Ve millénaire av. J.-C..

Les dolmens européens étaient tous recouverts à l'origine. Lorsqu'on voit l'état actuel de ces dolmens, il ne faut pas oublier qu'après avoir été construits pour servir de nécropole réservée à quelques personnalités d'exception et à un nombre très réduit d'adultes et d'enfants, les couloirs d'accès étaient condamnés et le tout enseveli sous un remblai pour en faire un tertre hémisphérique ou quadrangulaire qui se couvrait de végétation.

Les chambres funéraires des dolmens sont parfois structurées par de grandes pierres (mégalithes), parfois entièrement réalisés en pierres sèches. Lorsqu'on a employé des mégalithes, ceux-ci constituent une plus ou moins grande partie des parois et servant de support à d'autres mégalithes utilisés en couverture ; le remplissage étant alors constitué de murs en pierres sèches, comme on peut le voir dans les tumulus préservés de Bougon. Un complexe jeu de murets circulaires ou rectangulaires et de contreforts contient la terre de couverture et assure le passage jusqu'à la chambre funéraire ; ce passage constitue le couloir d'accès à la chambre. Ces parements sont aussi en pierres sèches.

Lorsque les pierres ont été remployées au fil des millénaires pour réaliser des murets ou des habitations, il ne reste souvent, au mieux, que les mégalithes. Mais, comme on peut le voir aussi à Bougon, certaines chambres funéraires sont entièrement construites en pierres sèches, la couverture étant réalisée en encorbellement. Dans ce cas, lorsque le dolmen a servi de carrière il n'en reste quasiment plus rien.

Entre-temps, au Néolithique récent (vers 3500 - 2000 AEC) et sur ce site, alors que plus aucun dolmen n'était construit, leur souvenir devait bien subsister puisqu'ils sont réutilisés dans certains cas : jusqu'à 200 corps y ont été parfois entassés sur plusieurs niveaux (tumulus A, niveau supérieur). Pour pénétrer dans le dolmen, ces derniers Néolithiques ne pouvaient utiliser le couloir d'origine, obstrué, mais par le haut du tertre, qu'ils ont creusé. Les dépôts d'ossements deviennent plus nombreux au Néolithique récent[4].

Description

Plan des tumulus de Bougon

Le site est au lieu-dit « Les Chirons », dans une boucle de la rivière Bougon, sur un plateau calcaire. Le calcaire a servi de matière première. Plusieurs carrières se trouvent sur le site, mais au moins certains monolithes ont été extraits à quelques kilomètres de là, en contrebas.

Répartis sur moins de deux hectares, ces cinq tumulus renferment huit chambres sépulcrales : la sixième structure, D, très longue et très basse, sépare la nécropole en deux [5] (voir plan). Les tumulus F0 et E ont donné des datations parmi les plus anciennes de la façade atlantique, vers 4700 AEC ; ce sont des dolmens circulaires en pierres sèches et recouverts d'une voûte en encorbellement.

Si les bâtiments ont été construits au Ve millénaire av. J.-C., le site a été utilisé par les Néolithiques jusqu'au milieu du IIIe millénaire av. J.-C..

Les monuments les plus anciens ne contiennent que peu de corps, une dizaine au maximum. Certains objets qui les accompagnaient ont subsisté : quelques éléments de parure (perles en calcaire et en variscite[6], des céramiques en terre, cuite à basse température[7] (vases en forme d'écuelles décorées d'impressions faites avec le doigt, pour les plus anciennes, vases à fond rond, quelques-uns à fond plat, petites jarres pour conserver, pour cuire, ...), de nombreuses haches votives[8] en pierre polie, dont une hache-marteau en diorite du IVe millénaire av. J.-C.[9].

Le tumulus A

Il forme un tertre de 40 m de diamètre[11], limité par trois murets ou parements[12] de pierres sèches concentriques. Il date du Ve millénaire et renferme une chambre sépulcrale de 7,80 m sur m d'une hauteur de 2,25 m. La dalle unique de 90 tonnes est soutenue par des piliers qui, d'une part, forment les parois et pour deux d'entre eux, placés au centre de la chambre, partagent l'espace.

Disposés en trois couches, 200 squelettes y reposaient selon les découvreurs de 1840. Mais cette évaluation n'aurait pas tenu compte des différences de nature entre les trois niveaux et le nombre de corps aurait été, en fait, moins élevé. Des objets comme des fragments de « vase support »[13], ont permis de dater la construction du Ve millénaire. La couche intermédiaire, du IVe millénaire, a livré des squelettes et un matériel abondant en assez bon état : de grands vases entiers à fond rond, d'autres à fond plat, des coquillages perforés pour constituer des parures, des outils en os (poinçons et lissoirs), des pierres taillées (haches et pointes de flèches) et des haches en pierre polie dont une hache-marteau perforée en diorite qui n'a jamais servi[14]. Le tumulus a été réutilisé, encore, au IIIe millénaire en accédant à la chambre funéraire, probablement, par le haut du tertre.

Le tumulus B

C'est une construction longue de 36 mètres[15], large de 8 mètres et orientée Est-Ouest. Il est formé de la chambre B1 de m sur 1,50 m après un couloir long de 2,20 m, et de la chambre B2 qui contenait des calottes crâniennes alignées sur deux rangées et d'os longs, qui peuvent faire penser que cette disposition a été réalisée lors de rangements ou de manipulations au cours d'une inhumation secondaire[16]. Les corps étaient accompagnés de pointes flèches, de haches votives, de parures (perles -calcaire et variscite- et épingles) et de fragments de vases.

Près du tumulus B on a trouvé deux dolmens angoumoisins à chambre quadrangulaire construits en dalles monolithes parfaitement régularisées, deux petits coffres en pierre et des tessons datés de la fin du Néolithique ancien.

Le tumulus C

Tumulus B et C

Il est complexe, formé de deux tumulus du IVe millénaire av. J.-C. recouverts ensuite de terre[17].

Le tumulus C1, de 24 mètres de diamètre, est formé d'un petit dolmen à l'architecture très soignée dont la chambre funéraire de m sur 1,45 m contenait quatre corps, dont celui d'une vieille femme, et des offrandes : céramiques et silex taillés.

Le tumulus C2 a été construit ensuite et lui a été accolé. Il est limité par un mur de parement et ne comporte pas de chambre funéraire mais plusieurs sépultures. C'est un rectangle de 40 m de long et de 20 m de large.

Le tumulus C3 recouvre les tumulus C1 et C2 et forme une masse de 57 mètres de diamètre. Ce tumulus aurait été réalisé pour en condamner l'accès définitivement.

Le tumulus D

C'est une construction mystérieuse[18], longue de 35 m et large de m, orientée Nord Sud, qui divise la nécropole en deux parties, d'une part les tumulus A, B et C, et d'autre part les tumulus E et F, les plus anciens.

Le tumulus E

Tumulus E : à g. chambre E1 presque circulaire, à dr. chambre E2, remaniée et presque carrée.
Vue déformée, courbée.

De forme approximativement rectangulaire et de 22 mètres sur 10, il renferme deux dolmens à couloir[19]. Avec le tumulus F0 c'est le plus ancien monument de la nécropole. Il date du début du Ve millénaire et il est ceinturé par deux murs de pierres sèches qui lui donnent, approximativement, une forme rectangulaire.

  • La chambre E1 mesure trois mètres de diamètre et renfermait 5 ou 6 corps et quelques offrandes.
  • La chambre E2 a été réoccupée et transformée : de ronde au Ve millénaire, elle est devenue rectangulaire lors d'une deuxième occupation, plus de 1000 ans plus tard.

Le tumulus F

Tumulus F0

C'est un tumulus trapézoïdal de 72 m, large de 12 mètres au Sud et de 16 m au Nord qui est formé de trois parties [20]:

  • Le tumulus F0 est formé d'un cairn circulaire d'un diamètre de 2,50 m à trois parements concentriques, construit dans la première moitié du Ve millénaire AEC, avant d'être intégré à l'extrémité du long tumulus, F1. Il contenait les ossements éparpillés de cinq adultes et 6 enfants, incomplets (certains de ces ossements pourraient être des reliques, sur d'autres corps des os ont été prélevés, probablement aussi en tant que reliques). Ce sont les plus vieux ossements trouvés dans une chambre funéraire à couloir du Néolithique de l'Europe occidentale. Les corps étaient disposés sur un dallage, dans un espace organisé. Les quelques rares objets découverts se limitent à des poinçons en os, une dent de loup perforée, des outils de silex et deux vases : un bol à prise horizontale et un vase à rupture de pente adoucie, qui appartiennent[21] à la culture de Chambon du Néolithique moyen I, centré sur la Touraine, mais qu'on a retrouvé jusqu'en Charente (Angoulême), en Charente Maritime (Rochefort, Île d'Oléron), dans la vallée de la Loire et au sud de la Bretagne occidentale.
  • Le tumulus F1 est long et ne contient pas de chambre sépulcrale mais, actuellement, trois sépultures. La comparaison avec le tumulus de Prissé-la-Charrière a été effectuée, ce dernier tumulus bénéficiant de fouilles récentes (publiées en 2002[22]). La partie fouillée est constituée de plusieurs ensembles quadrangulaires juxtaposés.
  • Le tumulus F2, situé à l'extrémité du tumulus F1, comporte une chambre funéraire carrée d'environ 5 mètres de côté, fermée par une dalle unique de 32 tonnes.

Historique

Avec le dolmen de la Pierre Levée, sur la route d'Exoudun, et les tumulus situés route de Pamproux, la commune de Bougon possède un ensemble de mégalithes remarquable dont les plus anciens sont actuellement (en 2017) datés du Ve millénaire av. J.-C..

Sur le cadastre de 1819 deux tertres ou tas de pierres, en langue régionale « chirons », sont identifiables. Les fouilles, menées par Charles Arnault pour le compte de la Société de statistique, sciences, lettres et arts du département des Deux-Sèvres, débutent en 1840 et rapidement le dolmen du tumulus A, intact, est mis au jour et des sondages réalisés dans le tumulus E révèlent l'existence d'une enceinte formée de pierres et permettent la découverte d'ossements humains. Une tranchée met en évidence la dalle de couverture effondrée du tumulus F. En 1845, les parements du tumulus C et la chambre funéraire sont identifiés.

De 1873 à 1878 le Conseil général des Deux-Sèvres achète les terrains.

De 1895 à 1968, il n'y aura pas de fouilles ; les explorations reprennent en 1968, conduites d'abord par Claude Burnez, puis, de 1972 à 1987, sous la direction de Jean-Pierre Mohen[23].

Les tumulus sont classés au titre des monuments historiques par décret du 8 février 1960[24].

Le musée et le parc archéologique

Le musée et la chapelle du prieuré Cistercien

Le musée des Tumulus de Bougon[25], créé à l'initiative du Conseil départemental des Deux-Sèvres, a été construit en 1992-1993 par l'architecte Jean-François Milou[26] et inauguré en juin 1993.

Situé à 500 m des tumulus sur l'emplacement d'un ancien prieuré cistercien, dont il englobe la chapelle, il évoque toute la Préhistoire, en mettant l'accent sur le Néolithique et le mégalithisme. Cet ensemble s'ouvre sur un panorama depuis l'origine de la vie sur terre accompagné de documents vidéo et de fossiles (Salle Évolution) : belle collection d'ammonites, galerie de crânes du genre homo, outils comparés du Paléolithique, Mésolithique et Néolithique (Galerie archéologique). Les salles suivantes intègrent dans un ensemble de vitrines et de documents vidéo un large panorama de l'époque Néolithique (Salle Néolithique), les outils et les pratiques, ainsi que trois types de constructions Néolithiques : une maison à structure de bois, avec son mobilier propre à la région Centre-Ouest de la France, une construction aux murs peints de Çatal Höyük (l'un des plus grands sites du Néolithique du Proche-Orient), une restitution partielle de la chambre à couloir de Gavrinis et des dalles gravées du Centre Ouest (Salle Mégalithisme).

Une part importante du musée est consacrée aux sites Néolithiques du Centre-Ouest. Bien sûr, les objets découverts sur le site de la nécropole de Bougon (Salle de la nécropole de Bougon) et sur les sites voisins : le tumulus du Montiou, à Sainte-Soline et les mégalithes de Prissé-la-Charrière, mais aussi une salle est consacrée aux dolmens de Puyraveau (Saint-Léger-de-Montbrun) (Salle des dolmens de Puyraveau) en raison du matériel que ce site a livré, en abondance et en qualité. Tous ces monuments étant situés dans les Deux-Sèvres.


Dalle de 32 tonnes sur son chemin de bois. Parc archéologique (2006)

Le vaste parc archéologique qui intègre la nécropole contient aussi plusieurs espaces pédagogiques. L'un de ces espaces présente une dalle de 32 tonnes (équivalent d'un très gros mégalithe du site, F2) prêt à être déplacé, sur des troncs d'arbres roulant sur un « chemin » de bois. Ce chemin est constitué de troncs dressés sur deux faces, comme cela aurait pu être réalisé avec des outils de pierre. Toutes ces pièces peuvent être déplacées au fur et à mesure du mouvement. En 1979, une première expérience de déplacement, seulement par des cordes, nécessitait 200 personnes[30]. Les troncs roulant ayant été aménagés pour recevoir des leviers de bois, le nombre de personnes indispensables pour déplacer le bloc est passé à une vingtaine en 1997. Le dispositif de 2016 a réduit le dispositif, sans les leviers.

Une « grande maison » en matériaux naturels et à structure de bois propose la reconstitution d'un habitat collectif néolithique. La reconstitution s'appuie sur les données relevées sur un site, une habitation fouillée à Soulièvres, Airvault (Deux-Sèvres), datant d'environ 2000 ans avant notre ère.

Notes et références

  1. Quoique d'origine latine, le mot « tumulus » - pluriel latin : « tumuli » - est employé sous cette forme, sans pluriel distinct du singulier, par la communauté scientifique en France. Références : voir bibliographie.
  2. Grégor Marchand, « Mohen J.-P., Scarre C. (2002) - Les tumulus de Bougon. Complexe mégalithique du Ve au IIIe millénaire », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 101, no 4, , p. 906–907 (lire en ligne, consulté le )
  3. Roger Joussaume (CNRS) : Guide du musée des tumulus de Bougon, 2016, p. 50-51 : Dépôts funéraires dans les chambres mégalithiques.
  4. Guide du musée des tumulus de Bougon, 2016, p. 14-15
  5. Guide du musée des tumulus de Bougon, 2016, p. 12 (citation)
  6. Guide du musée des tumulus de Bougon, 2016, p. 40-41
  7. Guide du musée des tumulus de Bougon, 2016, p. 46
  8. « votif » : sur le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales.
  9. Guide du musée des tumulus de Bougon, 2016, p. 42-43
  10. La dalle qui couvre la chambre funéraire mesure env. 1 m d'épaisseur.
  11. Guide du musée des tumulus de Bougon, 2016, p. 16-17
  12. Le terme « parement » désigne, ici, en maçonnerie : des pierres posées selon l'appareillage : en lits de pierres calcaires relativement plates (h = 10 à 20 cm), souvent larges et profondes (L et P. : 30 à 50 cm), extraites dans la carrière attenante.
  13. Le vase support, un vase cylindrique peu profond, semble avoir servi dans certains cas comme dans les tombes, de « brûle-parfum ».
  14. Guide du musée des tumulus de Bougon, 2016, p. 17 et 42-43, avec notice: Fabrication d'une hache en pierre polie.
  15. Guide du musée des tumulus de Bougon, 2016, p. 18-19
  16. Voir « inhumation secondaire » sur le site d'Hominides.
  17. Guide du musée des tumulus de Bougon, 2016, p. 20-21
  18. Guide du musée des tumulus de Bougon, 2016, p. 21
  19. Guide du musée des tumulus de Bougon, 2016, p. 22-23
  20. Guide du musée des tumulus de Bougon, 2016, p. 24-25 et 50
  21. Cette proposition est soutenue par Roger Joussaume (CNRS) : Guide du musée des tumulus de Bougon, 2016, p. 50-51 : Dépôts funéraires dans les chambres mégalithiques.
  22. Le tumulus de Prissé-la-Charrière, Laporte, Scarre, Joussaume 2002)
  23. Jean-Pierre Mohen de l'Institut de paléontologie humaine, sur academie-technologies.fr.
  24. « Notice n°PA00101197 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  25. Référence : site du musée : en particulier les pages « Architecture et histoire », « Salles et collections » et les pages présentant le site archéologique, « Tumulus de Bougon » et « Parcours de découverte ».
  26. Studio Milou, page d'accueil. Ce cabinet d'architecture célèbre pour savoir relier l'ancien au contemporain a réalisé, entre autres, le nouveau Carreau du Temple à Paris dans la partie Nord du quartier du Marais, et la National Gallery de Singapour(National Gallery Singapore: Southeast Asian Art Museum, Site officiel).
  27. Antoine Chancerel, Jean Vaquer, Jean-Jacques Cleyet-Merle (commissaires) et Paul Ambert, Florian Balestro, Sandrine Bonnardin, Serge Cassen, Jean Vaquer, Estelle Gauthier, Nicole Mallet, Laure-Anne Millet-Richard, Pierre Pétrequin, Anne Marie Pétrequin, et al., Signes de richesse : Inégalités au Néolithique ; [exposition], Musée national de préhistoire, Les Eyzies de Tayac, 27 juin-15 novembre 2015, Musée des confluences, Lyon, 1er décembre 2015-17 avril 2016, Réunion des Musées Nationaux, , 125 p. (ISBN 978-2-7118-6296-2), bibliogr. p. 119-125. : Sur la variscite (p.: 64-69) , les coquillages percés (en colliers ou brodés : colombelles, multicolores, à l'origine)(p.: 20-24) et leur circulation au Néolithique, parmi d'autres objets et matières rares ou précieuses.
  28. Guide du musée des tumulus de Bougon, 2016, p. 46-47 et notices du musée : Céramiques, salle de la nécropole de Bougon. 1 : Néolithique ancien atlantique. La plus ancienne céramique du site, abords du tumulus B. Terre mal cuite, à basse température, dégraissant siliceux abondant. Tessons de 2 vases en forme d’écuelle. Impressions au doigt. 2 : Néolithique moyen atlantique. Première moitié du Ve millénaire. Formes d’écuelle ou de bol, à épaulement et carènes. Terre mal cuite, à basse température, de couleur brune parfois ocrée. 3 : Néolithique moyen atlantique. Chambre F0, 4700 AEC. Tesson de bol à bouton allongé, ocre rouge. 4 et 5 gauche: Néolithique récent. Vases à fond rond. 5 droit : Néolithique récent. Vase tronconique à fond plat à quatre boutons de préhension. 6 : Néolithique récent, fin IVe millénaire. Vase à fond rond à deux boutons perforés pour le passage d’une corde. Décor à deux lignes incisées.
  29. Outils du Néolithique récent: 1: série de pointes de flèches à ailerons pédonculés ; 2: petite gaine d'outil en bois de cerf ; 3: poinçon en os ; 6: grattoir ; 7: armature trapézoïdale à tranchant transversal ; 8: armature foliacée. Tumulus du Montabout, Pamproux (Deux-Sèvres). Ce tumulus aurait contenu une cinquantaine de corps, déposés sur deux couches séparées par un dallage. Collection Souché 1878.
  30. Une illustration permet de présenter l'ensemble des opérations liées à la mise en place de ces mégalithes, le commentaire évoque Bougon : Anne Lehoërff, Préhistoires d'Europe : de Néandertal à Vercingétorix : 40 000-52 avant notre ère, Paris, Belin, coll. « Mondes anciens », , 604 p., 24 cm. (ISBN 978-2-7011-5983-6), p. 213. Ce type de mise en scène hypothétique est reprise dans l'animation 3D : [vidéo] La construction du dolmen de Manga, Mantequera (Malaga) sur YouTube. Voir aussi, article scientifique : Claude Masset, « Construction et destruction des monuments mégalithiques », Techniques et Cultures, nos 54-55 « Cultures matérielles », , p. 453-469 (ISSN 1952-420X, lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Collectif, Guide du musée des tumulus de Bougon, Deux Sèvres, éditeur: 3008 l'Agence, , 54 p., 23 x 23 cm (ISBN 978-2-911743-25-2) (Ouvrage comportant une bibliographie)
  • Jean-Pierre Mohen et Chris Scarre (avec la participation de F. Bouin, E. Cariou, P. Chambon), Les tumulus de Bougon (Deux-Sèvres) : complexe mégalithique du Ve au IIIe millénaire, Paris, Errance, , 256 p., 30 cm. (ISBN 2-87772-240-6 et 978-2-87772-240-7, lire en ligne) (compte-rendu, de G. Marchand, Bulletin de la Société Préhistorique Française sur le site de persee
  • (fr + en) Luc Laporte, Elías López-Romero et Régis Bernard, « Les tumulus allongés du Centre-Ouest de la France : nécropoles, espaces, paysages : Colloque, », Préhistoires méditerranéennes, 2014, mis en ligne le 05 décembre 2014 (lire en ligne, consulté le )

Articles connexes

Numérisation 3D des tumuli de Bougon

Reconstitution par stéréophotogrammétrie :

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