Txaalgorri

Txaalgorri, Txalgorri ou Txahalgorri est le mot basque désignant un « veau rouge ». Voir aussi Aatxe, Ahatxe.

À Ataun, on entend dire fréquemment que dans certains gouffres et cavernes de la région, il y a des êtres surnaturels apparaissant sous la forme de txahalgorri / txaalgorri. On dit qu'il ne faut pas leurs lancer de cailloux, ni les jeter dans les gouffres d'Askaeta ou dans la grotte d'Usategi. Si jamais on le fait, il en sort un veau rouge menaçant.

On raconte qu'à l'époque où les jeunes bergers de la région de Murumendi se réunissaient les jours de fête dans la clairière d'Agaoz, pour s'amuser et danser au son de la musique rythmé par un tambour basque, trois d'entre eux lancèrent des pierres dans une grotte. Un Txahalgorri survint et les trois jeunes prirent leurs jambes à leurs cous. L'un d'eux mourut de fatigue au sommet d'Agaoz, l'autre dans le pré d'Aralegi, le troisième arriva à la maison d'Urrestarasu, il y mourut au bout de trois jours.

Le village de Camou possède une caverne (grotte d'Oltzibarre) étroitement liée à la légende de Txaalgorri[1], le jeune taureau rouge.

Étymologie

Aratxe, txahal, zekor, signifient « veau » en basque. Le suffixe a désigne l'article : aratxea, txahala se traduit donc par « le veau ».

Note et référence

  1. Philippe Veyrin, Les Basques de Labourd, de Soule et de Basse Navarre : leur histoire et leurs traditions (monographie), Pau, Cairn [publié avec le concours du conseil régional et la direction régionale des Affaires culturelles de la région Aquitaine], [rééd.] (1re éd. Bayonne, Musée basque et de l'histoire de Bayonne, ), 347 p. (ISBN 9782350682617, OCLC 826784280, BNF 42791812, présentation en ligne), p. 233

Il n'existe pas de genre (masculin, féminin) dans la langue basque et toutes les lettres se prononcent. Il n'y a donc pas d'association comme pour le français ou QUI se prononce KI. Exemple :

lau (le chiffre 4) se prononce laou et non lo (la lettre u se prononçant comme en espagnol, ou, sauf en souletin, lanque parlée en Soule, province française du Pays basque où il se prononce comme en français).

Bibliographie

  • José Miguel Barandiaran (trad. Olivier de Marliave, préf. Jean Haritschelhar, photogr. Claude Labat), Mythologie basque Mitología vasca »], Toulouse, E.S.P.E.R, coll. « Annales Pyrénéennes », , 120 p. [détail des éditions] (ISBN 2907211056 et 9782907211055, OCLC 489680103)
  • Wentworth Webster (trad. Nicolas Burguete, postface Un essai sur la langue basque par Julien Vinson.), Légendes basques : recueillies principalement dans la province du Labourd Basque legends »], Anglet, Aubéron, (1re éd. 1879), 328 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980805 et 9782844980809, OCLC 469481008)
  • Jean-François Cerquand, Légendes et récits populaires du Pays Basque : Recueillis dans les provinces de Soule et de Basse-Navarre, Bordeaux, Aubéron, (1re éd. 1876), 338 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980937 et 9782844980939, OCLC 68706678, lire en ligne)
  • Julien Vinson, Folk-lore du Pays Basque, Paris, Maisonneuve et Larose, coll. « Littératures populaires de toutes les nations » (no 15), (1re éd. 1883), 395 p. [détail de l’édition] (ISBN 1289447284 et 9781289447281, OCLC 1060385, lire en ligne)

Voir aussi

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