Tyché (planète)
Tyché est une planète hypothétique du Système solaire. En cas d'existence confirmée, elle serait la neuvième planète du Système solaire par ordre de distance au Soleil, et certainement la plus grande : Tyché serait jusqu'à quatre fois plus massive que Jupiter[1], et son orbite aurait un rayon de l'ordre d'un quart d'année-lumière (environ 15 000 ua). Sa période orbitale serait d'environ 1,8 million d'années[2].
Pour les articles homonymes, voir Tyche.
Ne doit pas être confondu avec Planète Neuf.
Hypothèse
John Matese et Daniel Whitmire, astrophysiciens de l’université de Louisiane à Lafayette[1], ont émis cette hypothèse pour la première fois en 1999[3]. En 2011, ils affirment que les archives des données récoltées par le télescope WISE de la NASA fournissent des preuves de l'existence de cette planète.
Son nom Tyché vient du nom de la divinité grecque Tyché symbolisant la fortune et la prospérité d’une cité.
Possibles caractéristiques orbitales et physiques
Tyché serait 375 fois plus éloigné du Soleil que le couple Pluton et Charon ou 500 fois plus éloignée du Soleil que Neptune, elle orbiterait donc à une distance d'environ 10 900 unités astronomiques (ou 14 700 ua selon d'autres sources[réf. nécessaire]) soit 0,17 année-lumière (ou 0,23 al) (soit ~2 à 3 mois-lumière). Malgré les importantes incertitudes quant à cette distance, il est très improbable qu'un objet d'une masse de l'ordre de 5 masses joviennes orbite en deçà de 10 000 ua du Soleil, auquel cas cet objet aurait très certainement déjà été détecté. Par ailleurs, la planète orbiterait dans un plan différent des autres planètes, et formerait une large orbite binaire avec le Soleil. Les systèmes binaires à longue période pourraient provenir de la capture de la planète lors de la dissolution d'un amas[4].
Cette planète serait très certainement, à l'instar de Jupiter, composée majoritairement d'hydrogène.
Néanmoins, malgré sa position par rapport au Soleil, la température de surface serait relativement élevée, de l'ordre de −73 °C (200 K), provenant de la chaleur résiduelle datant de sa formation[5].
Notes et références
- « Une nouvelle planète dans notre Système solaire? », sur Radio Canada,
- Selon la 3e loi de Kelpler
- (en) John J. Matese et Jack J. Lissauer, « Continuing Evidence of an Impulsive Component of Oort Cloud Cometary Flux », University of Louisiana at Lafayette, and NASA Ames Research Center, [PDF]
- (en) John J. Matese et Daniel P. Whitmire, « Persistent evidence of a jovian mass solar companion in the Oort cloud », Icarus, vol. 211, no 2, , p. 926-938 (DOI 10.1016/j.icarus.2010.11.009, résumé, lire en ligne)
- MailOnline : Largest planet in the solar system could be about to be discovered - and it's up to four times the size of Jupiter
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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