Union des femmes de France

L'Union des femmes de France (UFF) est une association d'aide humanitaire française fondée en 1881. Elle a pour objectif de venir en aide aux personnes en difficulté en France et à l'étranger. Ses missions créer l'armée secourable des femmes instruites en temps de paix en vue des temps de guerre et de distribuer des secours soit aux militaires malades ou blessés, soit aux civils victimes des calamités publiques.

Cet article traite de la Croix-Rouge française. Pour les autres Croix-Rouge, voir l'article Liste des associations des Croix-Rouges et des Croissants-Rouges

Ne doit pas être confondu avec l'Union des femmes françaises

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Union des femmes de France
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
UFF
Type
Objectif
créer l'armée secourable des femmes instruites en temps de paix en vue des temps de guerre et de distribuer des secours soit aux militaires malades ou blessés, soit aux civils victimes des calamités publiques.

Histoire

Bulletin du comité de Reims de 1929.

L'UFF a été fondée à l'initiative de sa première présidente, Emma Koechlin-Schwartz [1]. Elle est issue d'une scission de l'Association des dames de France (ADF), formée deux ans plus tôt, elle même issue d'une première scission de la Société française de secours aux blessés militaires (SSBM), fondée en 1864.

La place que doivent tenir les femmes distingue l'UFF et l'ADF de la SSBM ; les deux dernières leur accordent plus d'indépendance. L'UFF est en outre moins centralisée que l'ADF en ce qui concerne la formation des infirmières. Un des secrétaires généraux de l'UFF notant ainsi : « Ainsi se formèrent, à côté de la Société de secours aux blessés militaires, à direction masculine, où les femmes n'étaient admises qu'à titre d'assistantes, deux sociétés à direction féminine, où les hommes ne devaient jouer que les rôles de conseillers et d'auxiliaires. (L'ADF et l'UFF) ne différaient guère dans leur constitution que par la conception de l'organisation de l'instruction à donner aux infirmières volontaires. (L'ADF) étant pour la centralisation dans une importante école unique ; (l'UFF) s'inspirant de l'idée du docteur Bouloumié qui entendait multiplier les cours, principe qui a prévalu partout par la suite »[2].

Les membres titulaires de l'UFF sont uniquement féminins, les hommes ont le statut d'associés. Les dirigeantes de l'UFF sont secondées par un conseil consultatif d'hommes. Un secrétaire général joue toutefois un rôle d'animateur actif. Ont occupé ce poste le docteur Pierre Bouloumié, durant 38 ans, médecin de la station thermale de Vittel, fondée et possédée par sa famille[3],[4],[5],[6],[7],[8], jusqu'en 1919, le baron d'Anthouard, ancien diplomate, de 1919 à 1928, le vice-amiral Jean-François-Charles Amet, de 1928 à 1938.

L'UFF est née dans les premières années de la IIIe République des républicains, ce qui explique les polémiques politico-religieuses. Des journaux républicains ont salué sa naissance, moquant la SSBM, « société des brancardiers de sacristie, des bonne sœurs » qui a pour président « Son Altesse Royale Monseigneur le duc de Nemours »[9]. Des journaux catholiques conservateurs comme L'Univers reprochent au cours des années 1880 aux deux sociétés nouvelles, à l'UFF surtout, leurs « tendances suspectes », leur neutralité en matière religieuse, leur volonté de secourir aussi les victimes des catastrophes civiles, les attaches de leurs dirigeantes avec les milieux républicains et « maçonniques », alors que la SSBM a fait ses preuves « aussi bien au point de vue religieux qu'au point de vue des intérêts des blessés militaires » ; les ambulances de la SSBM étant à l'origine largement ouvertes aux prêtres, pour les mourants, ainsi qu'aux frères et aux sœurs qui venaient soigner les blessés[10],[11],[12],[13],[14],[15],[16],[17],[18].

L'UFF souhaite, reprenant en cela l'objectif de SSBM dont elle s'est séparée, une reconnaissance officielle de son rôle par l'armée et y est rattachée le 21 décembre 1886. Attachée au service de santé de l'armée, elle s'organise en comités locaux

En 1940, la Société française de secours aux blessés militaires, l'Association des dames françaises et l'Union des femmes de France sont fusionnées pour former la Croix-Rouge française[1].

Activité

Elle participe à la création d'hôpitaux auxiliaires dans les territoires ; attachés à l'armée en temps de guerre, ces derniers se consacrent des actions de santé en temps de paix.

Délivrance d'un diplôme d'infirmière en 1932.

L'UFF organise aussi des cycles de conférences sur l'hygiène ou les soins infirmiers, la formation d'infirmières et aides-soignantes. Mais aussi des collectes la détection de maladies et des actions de soutien aux calamités nationales ou internationales.

Présidentes

Notes et références

  1. Bibliothèque municipale de Lyon, « Association des dames françaises », sur guichetdusavoir.org, (consulté le ).
  2. Bulletin mensuel de l'UFF, juin 1929, Discours de l'amiral Amet aux obsèques de P. Bouloumié
  3. Dossier de la Légion d'honneur de P. Bouloumié (1844-1929) dans la base Léonore
  4. Bulletin mensuel de l'UFF, février 1929, Nécrologie : Pierre Bouloumié, fils de Louis Bouloumié, fondateur de la station thermale de Vittel, est médecin de l'Établissement thermal depuis 1882 (l'été, durant la saison ; il partage son temps entre Vittel et Paris), administrateur puis président du conseil d'administration de la Société générale des eaux minérales de Vittel de la mort de son frère Ambroise en 1903 à son décès en 1929. Dans les années 1890, il est également secrétaire général du Comité central des œuvres d'assistance par le travail, aux côtés d'un républicain conservateur comme Jules Simon ( Le Gaulois, 4 avril 1891
  5. Le Gaulois, 27 février 1891
  6. Journal des débats, 16 décembre 1895). Il a été conseiller général républicain libéral (droite républicaine modérée, catholique et laïque) des Vosges (1903-1907) et il a pris la tête en 1905-1906 d'une protestation contre une circulaire ministérielle introduisant « l'usage de l'enterrement civil dans l'armée » (La Croix, 29 décembre 1905
  7. Ibid., 25 février 1906
  8. Journal des débats, 17 janvier 1906). Il ne parvient pas à se faire élire député en 1910, battu par le député sortant Marc Mathis, radical. Il est aussi le fondateur en 1916 et l'animateur de l'Union fraternelle des blessés de guerre, présidée par le général Paul Pau.
  9. Le Rappel, 29 juin 1881, Ibid., 24 juillet 1881, Réponse du docteur Duchaussoy
  10. L'Univers, 24 juin 1881
  11. L'Univers, 5 juillet 1885
  12. L'Univers, 6 janvier 1887
  13. Ibid., 2 avril 1887
  14. Ibid., 10 mai 1887,Ibid., 21 décembre 1887
  15. Ibid., 22 mars 1888
  16. Ibid., 15 avril 1888
  17. Ibid., 3 juillet 1888
  18. Ibid., 3 mars 1889

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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