Unité de Police Pacificatrice
L'Unité de Police Pacificatrice (UPP), est un projet du secrétariat d'État de la sécurité publique de la ville de Rio de Janeiro. Il s'agit d'une Police de proximité instituée dans des bidonvilles de la capitale de l'État, dans le but de désarticuler les groupes qui contrôlaient ces territoires sous forme d'États parallèles[1].
La première UPP a été installée dans la favela Santa Marta le . Ultérieurement, autres unités ont été installées dans la Cidade de Deus, le Batan, Pavão-Pavãozinho, entre autres bidonvilles. Dans certaines d'entre elles, le crime organisé aurait été totalement éradiqué, dans d'autres, il semblait en voie de démantèlement en 2011.
Avant la Coupe du Monde, les UPP multiplient leurs opérations qui, lors des deux premiers mois de 2014, ont tué 45 personnes dans les favelas de Rio de Janeiro[2].
Ces interventions ont permis de réduire fortement la criminalité dans un premier temps, avec une chute de 65 % du nombre d'homicides[3] et ont entrainé une hausse du coût de l'immobilier dans les favelas concernées. Toutefois, les pratiques musclées des unités, leur contrôle strict de la population entrant ou sortant des favelas[4], et ses débordements allant jusqu'au meurtre, ont suscité parallèlement de vives critiques et finalement un rejet de leur action. S'ajoute à cela un sentiment de collusion entre ses membres et les trafiquants de drogue. Plusieurs favelas ont été reconquises par les trafiquants à partir de 2014, la criminalité est repartie en forte hausse et une réduction drastique des effectifs des 28 unités d'une police désormais jugé inefficace est envisagé après les Jeux olympiques de 2016[3].
Références
- Unidade de Polícia Pacificadora
- A Rio de Janeiro, l'armée tente de sécuriser les favelas
- « Avant les JO de Rio, les favelas, sang dessus dessous », sur LExpress.fr, (consulté le ).
- Olivier Borius, « Rio de Janeiro olympique : murs tropicaux, favelas et gentrification ». (Axe III, Symposium 13). Independencias - Dependencias - Interdependencias, VI Congreso CEISAL 2010, , Toulouse, France. <halshs-00499344> lire en ligne
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