Université saxonne de Transylvanie
L’Université saxonne de Transylvanie, francisation du latin : universitas saxonum, en allemand : Nationsuniversität, en hongrois : erdélyi szász univerzitás et en roumain : Universitatea scaunelor și județelor săsești, est l'ancien territoire germanophone des Saxons transylvains, en principauté de Transylvanie.
Université saxonne de Transylvanie | |
L’« université saxonne » en vert sur la carte de la principauté de Transylvanie | |
Administration | |
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Pays | Royaume de Hongrie Transylvanie |
Siège | Nagyszeben/Hermannstadt (actuelle Sibiu) |
Entités précédentes | Entités suivantes |
Contexte
Au début du XVe siècle, le recul des droits roumains en Transylvanie place les Valaques orthodoxes en situation de servage : ils se joignent aux jacqueries de Bobâlna en 1437. La répression exercée par les privilégiés aboutit en 1438 à l'exclusion des roumains et à la constitution de l'« Union des trois nations », confédération catholique des nobles hongrois, sicules et saxons ; 48 ans plus tard, le roi de Hongrie Matthias Corvin les organise en trois ordres reconnus, appelés « universités »[1].
Organisation administrative et territoriale
L'Université saxonne de Transylvanie a été créée en 1486 pour regrouper :
- les trois districts saxons (allemand : Gebiete der Siebenbürger Sachsen, en hongrois : Szász vármegyék, en roumain : Județele săsești) de Țara Bârsei-Burzenland autour de Brașov-Kronstadt[2], de Țara Chioarului-Kővárvidék autour de la cité homonyme[3] et de Țara Năsăudului-Nösnerland-Naszód autour de Bistrița-Bistritz-Beszterce[4] ;
- les neuf sièges de la Fondation royale autour de Sibiu-Hermannstadt : Orăștie-Broos, Sebeș-Mühlbach, Miercurea-Reußmarkt-Szerdahely, Mediaș-Mediasch-Medgyes, Sighișoara-Schäßburg-Segesvár, Nocrich-Leschkirch-Újegyház, Cincu-Großschenk-Nagysink et la capitale Sibiu-Hermannstadt.
Ce statut leur permettait de bénéficier d'une représentation et d'une large autonomie politique. Les Saxons élisaient ainsi le Comes Saxonum, juge royal de Sibiu-Hermannstadt et joupan des Saxons transylvains.
L'Université saxonne de Transylvanie disparaît en 1784 lors de l'établissement des nouveaux Bezirke par l'empereur Joseph II d'Autriche[5]. Après le Compromis austro-hongrois de 1867 qui supprime la Principauté de Transylvanie, des comitats sont créés dans le cadre de la couronne hongroise, dont quelques-uns (notamment Bistritz-Nösnerland, Hermannstadt et Kronstadt) sont d'anciens sièges saxons.
Voir aussi
Article connexe
Notes
- Béla Köpeczi (dir.), Erdély rövid története, Akadémiai Kiadó, Budapest 1989, (ISBN 963 05 5901 3), et A. Drăgoescu (éd.), Transilvania, istoria României, 2 vol., Cluj, 1997-1999
- Heinrich Wachner, (de) Geschichte des Burzenlandes, ed. Aldus, Brașov, 1994
- Vasile Radu, (ro) Satele Chioarului la 1405 : date istorice, economice, demografice și etimologice pentru anii 1231-2005, ed. Mega, 2005
- Gabriela Rădulescu, (ro) Bistrița: o istorie urbană, ed. Limes, 2004
- Lucas Joseph Marienburg: Zeitschrift für Siebenbürgische Landeskunde, Band 19, Neudruck 1986 aus 1813, Böhlau 1996, Ignaz de Luca, article: Das Großfürstenthum Siebenbürgen in: Geographisches Handbuch von dem Oestreichischen Staate Vand 4 Ungarn, Illyrien und Siebenbürgen, J. V. Degen, Vienne 1791, pp. 491–549, et la carte „Bezirke Siebenburgens” dans A. Petermanns Geographische Mittheilungen, Justus Perthes, Gotha 1857.
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