Unterseeboot 629

L'Unterseeboot 629 ou U-629 est un sous-marin allemand (U-Boot) de type VIIC utilisé par la Kriegsmarine pendant la Seconde Guerre mondiale.

Unterseeboot 629

U-Boot type VIIC
Autres noms U-629
Type Sous-marin Type VIIC
Histoire
A servi dans  Kriegsmarine
Commanditaire Kriegsmarine
Chantier naval Blohm & Voss - Hambourg
N° de coque : 605
Commandé
Quille posée
Lancement
Mise en service
Commission , commandant Hans-Helmuth Bugs
Statut Coulé le
Équipage
Commandant Hans-Helmuth Bugs
Équipage 4 officiers - 40 à 56 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 67,10 m
(coque pressurisée : 50,50 m)
Maître-bau 6,20 m
(coque pressurisée : 4,70 m)
Tirant d'eau 4,74 m
Tirant d'air 4,86 m
Déplacement 769 t (surface)
871 t (plongée)
Propulsion 2 hélices
2 moteurs diesel
2 moteurs électriques
Puissance 2 800 à 3 200 ch (moteur diesel)
750 ch (moteur électrique)
Vitesse 17,7 nœuds (32,8 km/h) en surface
7,6 nœuds (14,1 km/h) en plongée
Profondeur 230 m (maximale)
250-295 m (écrasement)
Caractéristiques militaires
Armement 5 tubes lance-torpilles de 53,3 cm
14 torpilles
canon de pont de 8,8 cm SK C/35
canon anti-aérien de 20 mm Flak
26 mines TMA ou 39 mines TMB
Rayon d'action 15 700 km (9 755 mi) à 10 nœuds (19 km/h) en surface
150 km (93 mi) à 4 nœuds (7,4 km/h) en plongée
Carrière
Port d'attache Narvik
Bergen
Trondheim
Hammerfest
Brest
Indicatif M - 07 337
Localisation
Coordonnées 48° 34′ 01″ nord, 5° 22′ 59″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Manche
Unterseeboot 629

Le sous-marin est commandé le à Hambourg (Blohm & Voss), sa quille estposée le , il est lancé le et mis en service le , sous le commandement de l'Oberleutnant zur See Hans-Helmuth Bugs.

L'U-629 n'endommage ni ne coule aucun navire au cours des onze patrouilles (235 jours en mer) qu'il effectue.

Il coule d'un bombardement de l'aviation britannique, en .

Conception

Unterseeboot type VII, l'U-629 avait un déplacement de 769 tonnes en surface et 871 tonnes en plongée. Il avait une longueur totale de 67,10 m, un maître-bau de 6,20 m, une hauteur de 9,60 m et un tirant d'eau de 4,74 m. Le sous-marin était propulsé par deux hélices de 1,23 m, deux moteurs diesel Germaniawerft M6V 40/46 de 6 cylindres en ligne de 1400 cv à 470 tr/min, produisant un total de 2 060 à 2 350 kW en surface et de deux moteurs électriques BBC GG UB 720/8 de 375 cv à 295 tr/min, produisant un total 550 kW, en plongée. Le sous-marin avait une vitesse en surface de 17,7 nœuds (32,8 km/h) et une vitesse de 7,6 nœuds (14,1 km/h) en plongée. Immergé, il avait un rayon d'action de 80 milles marins (150 km) à 4 nœuds (7,4 km/h; 4,6 milles par heure) et pouvait atteindre une profondeur de 230 m. En surface son rayon d'action était de 8 500 milles nautiques (soit 15 700 km) à 10 nœuds (19 km/h). L'U-629 était équipé de cinq tubes lance-torpilles de 53,3 cm (quatre montés à l'avant et un à l'arrière) qui contenait quatorze torpilles. Il était équipé d'un canon de 8,8 cm SK C/35 (220 coups) et d'un canon antiaérien de 20 mm Flak. Il pouvait transporter 26 mines TMA ou 39 mines TMB. Son équipage comprenait 4 officiers et 40 à 56 sous-mariniers.

Historique

Il suit sa période d'entraînement à la 5. Unterseebootsflottille jusqu'au , il intègre sa formation de combat dans la 11. Unterseebootsflottille ainsi que dans la 1. Unterseebootsflottille à partir du .

De à , l'U-629 opère au large des côtes norvégiennes, sans succès.

Entre juillet et , le sous-marin mouille des mines dans la mer de Pechora (Russie), près de l'île Rousski (en) et au nord-ouest d'Amderma (Russie). Ces mines n'auraient endommagé aucun navire ennemi[1].

En , il rejoint le groupe Coronel à l'ouest de la Manche. La meute est à la recherche du convoi ONS-24 sans succès. Le convoi passe au nord de la ligne de patrouille. À la mi-, le groupe est agrandi et divisé en deux sous-groupes : Coronel 1 et Coronel 3, en attente du passage du convoi ON-214. Le convoi passe de nouveau sans encombre, cette fois au sud de la ligne de patrouille. Le , le groupe Coronel 1 est dissous. Six de ses U-Boote forment le groupe Föhr, l'U-311 et l'U-629 rejoignent le groupe Amrum et l'U-761 retourne à sa base car il est endommagé. Le groupe Amrum part à la recherche de convois à l'ouest des îles britanniques. Après que l'U-284 se soit sabordé, le , au sud-est du cap Farvel, tout son équipage est recueilli par l'U-629 (soit une centaine de sous-mariniers à son bord) qui prend la route de sa base. Le , il attaque sans succès un destroyer au nord-est des Açores[1].

Durant la nuit du , l'U-629 est repéré en surface, dans le golfe de Gascogne, par un Wellington du Sqn 304. L'U-Boot est endommagé par des charges de profondeur et par des mitraillages (1 200 balles tirées) ; il réussit à s'échapper. Il demande de l'aide et l'U-426, à l'U-539 ; deux dragueurs de mines viennent également l'assister. Il rentre à Brest[1].

Le , en transit, l'U-629 est attaqué et endommagé par un Wellington du Sqn 612, qui lui lance quatre charges de profondeur, au nord-nord-ouest du cap Ortegal.

L'U-629 quitte Brest pour la dernière fois le . Faisant partie du groupe de combat Landwirt, l'U-629 et sept autres U-Boote dépourvus de schnorchel reçoivent l'ordre de se rendre dans une zone située entre le cap Lizard et le Hartland Point (en) pour traquer les forces alliées qui se trouvent dans la Manche. Ils ont ordre de rejoindre rapidement les lieux, en parcourant la distance en surface et à grande vitesse. Ils sont tous attaqués par des avions presque immédiatement après avoir abandonné leurs escortes au large de Brest. Quatre U-Boote signalent qu'ils sont endommagés et qu'ils retournent à la base. Il est décidé qu'à partir du lendemain, les U-Boote encore en état resteront en plongée pendant la journée. Au petit matin du , l'U-629 est repéré en surface par un Liberator du Sqn 53, à l'ouest d'Ouessant. Devant une Flak lourde[1], le Liberator lâche six charges de profondeur qui tombent sur l'U-629 et le coule à la position 48° 34′ N, 5° 23′ O.

Les cinquante-et-un membres d'équipage meurent dans cette attaque.

Trois corps de sous-mariniers de l'U-629 sont rejetés sur le rivage des côtes françaises, près d'Ouessant et recueillis entre le 19 et [1].

Le , le bâtiment hydrographique Lapérouse détecte l'U-629, relève sa position et obtient une image de l'état de l'épave avec le sondeur multifaisceaux, associée à celle obtenue par le sonar latéral.

Affectations

Commandement

Patrouilles

CommandantDépartArrivéeJoursSuccès
Oblt. Hans-Helmuth BugsKielMarviken3 jours
Oblt. Hans-Helmuth BugsMarvikenEgersund1 jours
Oblt. Hans-Helmuth BugsEgersundBergen2 jours
Oblt. Hans-Helmuth BugsBergenNarvik4 jours
1Oblt. Hans-Helmuth BugsNarvikNarvik38 jours
Oblt. Hans-Helmuth BugsNarvikBergen4 jours
2Oblt. Hans-Helmuth BugsBergenTrondheim20 jours
3Oblt. Hans-Helmuth BugsTrondheimBergen31 jours
Oblt. Hans-Helmuth BugsBergenHammerfest5 jours
4Oblt. Hans-Helmuth BugsHammerfestHammerfest9 jours
Oblt. Hans-Helmuth BugsHammerfestTromsö2 jours
Oblt. Hans-Helmuth BugsTromsöNarvik1 jours
5Oblt. Hans-Helmuth BugsNarvikNarvik13 jours
Oblt. Hans-Helmuth BugsNarvikHammerfest3 jours
6Oblt. Hans-Helmuth BugsHammerfestNarvik13 jours
Oblt. Hans-Helmuth BugsNarvikHammerfest2 jours
7Oblt. Hans-Helmuth BugsHammerfestSkjomenfjord23 jours
Oblt. Hans-Helmuth BugsSkjomenfjordBergen4 jours
8Oblt. Hans-Helmuth BugsBergenBrest45 jours
9Oblt. Hans-Helmuth BugsBrestBrest3 jours
10Oblt. Hans-Helmuth BugsBrestBrest7 jours
11Oblt. Hans-Helmuth BugsBrestCoulé2 jours
Total235 jourst

Note : Oblt. = Oberleutnant zur See

Opérations Wolfpack

L'U-629 opéra avec les Rudeltaktik (meute de loups) durant sa carrière opérationnelle.

  • Nordwind (24-)
  • Nordwind ()
  • Taifun (2-)
  • Coronel (4-)
  • Coronel 1 (8-)
  • Coronel 2 (14-)
  • Amrum (18-)

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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