Vénus de Martres

La Tête de déesse dite Vénus de Martres est une réplique romaine de l'Aphrodite de Cnide, sculpture grecque réalisée par Praxitèle, conservée au musée Saint-Raymond de Toulouse et datée du Ier siècle environ.

Tête de Vénus Ra 52
Artiste
Inconnu
Date
Vers Ie siècle ou IIe siècle
Type
Sculpture mythologique (d)
Matériau
Dimensions (H × L × l)
40 × 24 × 31 cm
Inspiration
Mouvement
No d’inventaire
Ra 52, 30328
Localisation
1er étage d'exposition du musée Saint-Raymond (d)

Historique de l'œuvre

Elle a été découverte en 1826 sur le site de la villa romaine de Chiragan à Martres-Tolosane. Elle est exposée au premier étage du musée Saint-Raymond sous le numéro d'inventaire Ra 52 (anciennement Inv. 30328).

Description

Vénus de Martres (détail)

Cette tête en marbre de Paros, selon une étude réalisée en 2011[1], présente un bon état de conservation général, seule l'extrémité du nez ayant souffert. La forme de la base laisse supposer qu'elle faisait partie d'un buste ou bien d'une statue. Une bandelette passe deux fois autour de la tête, ramenant les cheveux ondulées séparés par une raie médiane vers l'arrière et les rassemblant en chignon. Son visage présente une légère asymétrie au niveau des yeux.

Dans son catalogue de 1828[2], Alexandre Du Mège l'identifie comme étant une représentation de Vénus, déesse de l'amour : « L'imitation de la nature dans ce qu'elle a produit de plus parfait, et le beau idéal même, n'auraient pu représenter sous de plus admirables formes, cette déesse que Lucrèce a nommé la Volupté des Hommes et des Dieux. »

En 1865, Ernest Roschach[3] la considère plutôt comme une représentation de Diane : « On en pourrait aussi bien en faire une Diane. Il semble même que la beauté fière du visage et l'énergique développement des muscles du cou justifie plutôt cette dernière attribution et trahissent la chaste déesse, habituée à courir les bois et à respirer à pleins poumons les brises fortifiantes des montagnes. »

Il existe de nombreuses répliques de la célèbre sculpture de Praxitèle que Pline l'Ancien plaçait au-dessus de toutes les œuvres de la terre, on peut rapprocher la Vénus de Martres à celle de Médicis, d'Arles et de Milo.

Notes et références

  1. Pascal Capus, « Tête de Vénus », dans Les sculptures de la villa romaine de Chiragan, Musée d’Archéologie de Toulouse, (ISBN 978-2-909454-41-2, lire en ligne)
  2. Alexandre Du Mège, Notice des monumens antiques et des objets de sculpture moderne conservés dans le Musée de Toulouse, Toulouse, , p. 30-31
  3. Ernest Roschach, Musée de Toulouse. Catalogue des antiquités et objets d'art, Toulouse, , n°52
La Vénus de Martres vue de face

Expositions

  • Musées en balade, Musée archéologique d'Eauze, novembre-

Bibliographie

  • Conservation du musée Saint-Raymond, Dossier d'œuvre Ra 52, Toulouse
  • L'essentiel des collections. Musée Saint-Raymond, musée des antiques de Toulouse, Toulouse, Mairie de Toulouse, , 63 p. (ISBN 2-909454-31-2), p. 32-33
  • Henri Rachou, Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du Musée de Toulouse, Toulouse, (lire en ligne), n°52
  • Emile Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs de la Gaule romaine, Paris, , tome II n°902
  • Ernest Roschach, Musée de Toulouse. Catalogue des antiquités et objets d'art, Toulouse, (lire en ligne), n°52
  • Alexandre Du Mège, Description du musée des Antiques de Toulouse, Toulouse, (lire en ligne), p. 79 n°140
  • Alexandre Du Mège, Notice des monumens antiques et des objets de sculpture moderne conservés dans le Musée de Toulouse, Toulouse, (lire en ligne), p. 30-31 n°60

Articles connexes

Liens externes

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