Véronique Ovaldé
Véronique Ovaldé, née le au Perreux-sur-Marne, est une écrivaine française.
Naissance |
Le Perreux-sur-Marne |
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Activité principale |
écrivain |
Distinctions |
Langue d’écriture | Français |
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Genres |
romans, nouvelles |
Œuvres principales
- Et mon cœur transparent (2008)
- Ce que je sais de Vera Candida (2009)
Présentation
Quand elle évoque son enfance, elle l'a décrit comme étant « moche »[1], et explique que c'est pour cela qu'elle aime se raconter des histoires.
Ses ouvrages connaissent un succès grandissant et depuis le début de sa carrière littéraire elle bénéficie d’une reconnaissance de la librairie et de la critique. En 2008, son cinquième roman Et mon cœur transparent est récompensé par le Prix France Culture-Télérama[2].
En 2009, son sixième roman Ce que je sais de Vera Candida, reçoit le 18e prix Renaudot des lycéens[3], le Prix Roman France Télévisions 2009[4] et le grand prix des lectrices de Elle en 2010.
Ses romans sont traduits dans de nombreuses langues (italien, espagnol, allemand, roumain, portugais, anglais, coréen, chinois, finnois, etc.).
Véronique Ovaldé est également éditrice chez Points, responsable du roman noir, de la poésie et de la collection Signatures (groupe La Martinière). Auparavant chez Albin Michel, elle a notamment travaillé sur Le Club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia (Prix Goncourt des lycéens 2009) et de Jusque dans nos bras d'Alice Zeniter.
Elle est connue comme « la reine du mot juste »[5] ; dans Des vies d'oiseaux, publié en 2011, elle écrit : « Si l'on avait, comme Taïbo, une vague tendance à la mélancolie, le front de mer déserté, les quatorze kilomètres de plage venteuse et la mer gris timbale pouvaient dangereusement agir sur le moral. Aussi valait-il mieux fuir la ville le temps qu'elle recouvrât son soleil au zénith et sa population au monoï. »[6]
Le style
Première caractéristique qui émerge du style de Véronique Ovaldé est l'utilisation d'une écriture claire, qui fait de ses œuvres des romans à la lecture plaisante, aimable. Sa syntaxe se construit sur une large utilisation de tirets, guillemets, parenthèses ; les signes de ponctuation sont élémentaires : elle emploie surtout le point et la virgule. L'écriture de cette auteure nous introduit dans un « stream of consciousness »[7] : ses phrases, d'abord courtes, deviennent ensuite plus longues et peuvent s'étaler sur plusieurs paragraphes, même sur plusieurs pages. À travers ses paroles, Véronique Ovaldé est capable de faire entrer ses lecteurs dans un univers imaginaire, voire exotique, comme nous pouvons le lire dans les premières lignes de son premier roman, Le Sommeil des poissons, esquisse d'une société fantastique, dont l'action se déroule dans une île imaginaire : à travers la description de ce lieu féerique, notre esprit s'ouvre à l'imagination et nous sommes absorbés par ce conte merveilleux.
En ce qui concerne Ce que je sais de Vera Candida, Véronique Ovaldé soutient que « cet endroit imaginaire [l'île de Vatapuna] est, dès l'ouverture du roman, un condensé d'imagerie latino-américaine, paré de l'éclat factice du réalisme magique »[8], ce qui fait que l'auteure « y trouve un terrain de jeu pour sa propre fantaisie »[8] et, selon ses propres mots : « Il faut qu'il y ait une part d'imaginaire, sinon je me sens contrainte par le réel. Ce que je veux, moi, c'est réinventer le réel »[9].
Cet aspect de l'imaginaire se reflète aussi dans la langue employée par l'auteure, qui se compose de mots inventés et extravagants.
Véronique Ovaldé est ainsi une écrivaine qui s'est affirmée grâce à « la force de son imagination. Par cette façon qu'elle a de faire décoller ses lecteurs. De les transporter dans des lieux inventés. Et par cette légèreté de ton qu'elle insuffle à ses histoires tragiques, cruelles »[9].
Œuvres
- 2000 : Le Sommeil des poissons, Seuil
- 2002 : Toutes choses scintillant, L'Ampoule ; rééd. poche J’ai lu.
- 2003 : Les hommes en général me plaisent beaucoup, Actes Sud ; rééd. J'ai lu, 2006
- 2005 : Déloger l’animal, Actes Sud
- 2006 : La Très Petite Zébuline avec Joëlle Jolivet, Actes Sud junior
- 2008 : Et mon cœur transparent, éditions de l'Olivier
- 2009 : Ce que je sais de Vera Candida, éditions de l'Olivier
- 2009 : La Salle de bains du Titanic, recueil de nouvelles hors-commerce, J'ai Lu.
- 2011 : Des vies d'oiseaux, éditions de l'Olivier
- 2012 : La Salle de bains du Titanic, recueil de nouvelles, édition augmentée et illustrée, J'ai Lu.
- 2013 : La Grâce des brigands, éditions de l'Olivier
- 2015 : Paloma et le vaste monde, avec Jeanne Detallante, Actes Sud junior
- Pépite du livre 2015[10], Catégorie Album (Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil)
- 2015 : Quatre cœurs imparfaits, avec Véronique Dorey, éditions Thierry Magnier
- 2016 : Soyez imprudents les enfants, Flammarion
- 2017 : A cause de la vie, avec Joann Sfar, Flammarion
- 2019 : Personne n'a peur des gens qui sourient, Flammarion[11]
Préfaces
- Aimée Bender, L’Ombre de moi-même (dans le recueil Collection irraisonnée de préfaces à des livres fétiches, Intervalles, 2009)
- Joyce Carol Oates, La Fille du fossoyeur, Points, collection « Signatures », 2010
- Ernest Hemingway, Le Vieil Homme et la mer, Bibliothèque Gallimard jeunesse, 2013
- Amy Hempel, Aux portes du royaume animal, Cambourakis, 2015
- Carson McCullers, Le Cœur est un chasseur solitaire, Stock, 2017
- Hugo Pratt, Corto Maltese: Sous le signe du capricorne, Casterman, 2017
- Laura Kasiscke, Si un inconnu vous aborde, Page à Page, 2017, Le Livre de poche, 2018
- Luis Sepulveda, Le vieux qui lisait des romans d'amour, Points, 2020
Narratrice de livres audio
Véronique Ovaldé a assuré elle-même la narration de trois de ses romans, aux éditions Thélème :
- Des vies d'oiseaux, paru en ,
- La Grâce des brigands, paru en .
- Soyez imprudents les enfants, paru en .
Prix et distinctions
- Prix Gironde-Nouvelles-Ecritures 2003 pour Toutes choses scintillant.
- Bourse Goncourt du livre jeunesse 2006 pour La très petite Zébuline.
- Prix France Culture-Télérama 2008 pour Et mon cœur transparent.
- Prix Renaudot des lycéens 2009 pour Ce que je sais de Vera Candida.
- Prix Roman France Télévisions 2009 pour Ce que je sais de Vera Candida.
- Grand prix des lectrices de Elle 2010 pour Ce que je sais de Vera Candida.
- Prix Café littéraire de Sainte-Cécile-les-Vignes (PRIX CALIBO) 2012 pour Des vies d'oiseaux.
- Prix Val d'Isère 2013 pour Des vies d'oiseaux.
- Pépite du livre 2015[10], Catégorie Album (ex- Prix Baobab) (Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil), pour Paloma et le vaste monde, illustré par Jeanne Detallante.
- Officier des Arts et Lettres 2017[12]
- Jurys
- Présidente du jury du Prix Landerneau Jeunesse 2017[13]
Notes et références
- « Véronique Ovaldé : "On devrait interdire aux enfants de lire, ils auront l'impression de transgresser quelque chose" », sur France Info,
- Véronique Ovaldé sur prix-litteraires.net
- Véronique Ovaldé sur prix-littéraires.net
- Véronique Ovaldé, Prix Roman France Télévisions 2009
- « Véronique Ovaldé à la barre des Escales du livre 2014 », sur Ouest France, (consulté le )
- Des vies d'oiseaux (L'Olivier, 2011), consultable à l'adresse http://www.lexpress.fr/culture/livre/des-vies-d-oiseaux-de-veronique-ovalde_1021166.html
- Jennifer K. Wolter, « Review of Déloger l'animal, Véronique Ovaldé », The French Review, vol. 81, no 2, , p. 429–430 (lire en ligne, consulté le )
- Fabienne Dumontet, « Ce que sait Véronique Ovaldé », Le Monde, , p. LIV3 (lire en ligne)
- Danielle Laurin, « Véronique Ovaldé : casser la fatalité », Le Devoir, , f5 (lire en ligne)
- Palmarès des Pépites 2015, article site Culture Box du 25 novembre 2015.
- Véronique Ovaldé, Personne n'a peur des gens qui sourient, Flammarion, (lire en ligne)
- Arrêté du 23 mars 2017 portant nomination et promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres.
- Claude Combet, « Beatrice Alemagna remporte le prix Landerneau Album Jeunesse 2017 », sur livreshebdo.fr, .
Liens externes
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- Bibliothèque nationale tchèque
- Bibliothèque nationale de Corée
- WorldCat
- Un entretien vidéo avec Sylvain Bourmeau, à propos de Ce que je sais de Vera Candida (Mediapart)
- Un entretien vidéo avec Hubert Artus, à propos de Ce que je sais de Vera Candida (Rue89)
- Entretien avec Véronique Ovaldé lors d'un atelier d'écriture
- "Véronique Ovaldé, poétique" sur lepoint.fr le .
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