Võ Thị Sáu
Võ Thị Sáu (1933-) est une écolière vietnamienne qui s'est battue contre les occupants français au Vietnam, lorsque son pays faisait partie de l'Indochine française.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Hàng Dương Cemetery (en) |
Nationalité | |
Activités |
Parti politique |
Parti communiste vietnamien (depuis le ) |
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Membre de |
Việt Minh () |
Conflit | |
Cheveux | |
Lieu de détention | |
Distinction |
Hero of the People's Armed Forces (en) () |
Elle est capturée, jugée, condamnée et exécutée par les colonialistes français en 1952, devenant ainsi la première femme à être exécutée au bagne de Poulo Condor. Elle est considérée aujourd'hui, comme une héroïne et une martyre nationale au Vietnam.
Biographie
Võ Thị Sáu naît dans la commune de Phước Thọ, dans le district de Đất Đỏ en 1933. À l'époque, cette région fait partie de la province de Bà Rịa, mais fait aujourd'hui partie du district de Long Đất, dans la province de Bà Rịa-Vũng Tàu. En 1948, elle devient membre d'un groupe de guérilla local après que plusieurs de ses amis et de sa famille aient rejoint le Việt Minh[1].
À l'âge de 14 ans, elle lance une grenade sur un groupe de soldats français dans le quartier du marché surpeuplé, faisant un mort et douze blessés. Elle s'échappe sans être détectée. À la fin de 1949, elle lança une autre grenade sur un chef de canton vietnamien, un homme de la localité responsable de l'exécution de nombreux sympathisants présumés du Việt Minh. La grenade n'explose pas et Võ Thị Sáu est attrapée par les autorités françaises[2].
Võ Thị Sáu est arrêté et emprisonnée dans trois lieux différents[2] le dernier d'entre eux étant un poste de police situé près du bagne de Poulo Condor, dans les îles Côn Đảo. Elle est exécutée le [3], à l'âge de 19 ans, par peloton d'exécution dans la section de Bagne III. Elle aurait refusé de porter un bandeau sur les yeux[4].
Aujourd'hui, Võ Thị Sáu est considérée comme une martyre nationaliste et un symbole de l'esprit révolutionnaire. Elle est célébrée par le peuple vietnamien comme un esprit ancestral[5], des groupes de fidèles qui vénèrent sa tombe dans le cimetière de Hàng Dngng, sur l’île de Côn Sơn[6]. Un temple lui est également dédié dans sa ville natale de Đất Đỏt. De nombreuses villes et villages vietnamiens ont également des rues et des écoles qui portent son nom.
Voir également
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Võ Thị Sáu » (voir la liste des auteurs).
- Paige Whaley Eager, From Freedom Fighters to Terrorists : Women and Political Violence, , p. 131
« One story in particular of Vo Thi Sau exemplifies the commitment of the women to the cause of national liberation. In 1948, after many of her friends and relatives joined the Resistance against the French, Sau became a courier and saboteur for a local guerrilla group.... »
- Paul Grace, Vietnamese women in society and revolution, vol. Volume 1, , « Introduction »
« On March 13, 1952 the French executed a sixteen-year-old woman named Vo Thi Sau. She was being... She was given a grenade with which she managed to kill a French captain and wound 12 French soldiers. Her action went undetected. Late in 1949 a Vietnamese collaborator who was the canton chief of the district managed to get the French to execute hundreds of young men suspected of being Viet Minh cadres right in the market place. Sau was given the responsibility of eliminating this traitor. Since ammunition was so scarce, she was given only one hand grenade. It did not explode and she was caught by the French authorities. She went through three jails and scores of.... »
- Katie Kalmusky, « Vo Thi Sau: The Story of Vietnam's Guerilla Girl », sur Culture Trip (consulté le )
- Ron Emmons, Frommer's Vietnam : with Angkor War,
« Perhaps the most tragically poignant story of Con Son's prisoners is that of Vo Thi Sau, executed by the French at 19 years of age for lobbing a grenade at French soldiers when she was only 14. These days there is something of a cult.... »
- Rivka Syd Matova Eisner, Re-staging revolution and remembering toward change : National Liberation Front women perform prospective memory in Vietnam, The University of North Carolina at Chapel Hill., , p. 287
« The Spirit of Vo Thi Sau – One of the other spirits lingering and listening in the room with us is that of the national martyr (liet si) Vo Thi Sau. She is one of the most revered ancestral spirits in the lives of the performance group women. Vo Thi Sau... »
- (en) « Võ Thị Sáu, la ‘Jeanne d’Arc’ vietnamienne de Con Dao », sur RADIO LA VOIX DU VIETNAM, (consulté le )
Liens externes
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