VY Canis Majoris

VY Canis Majoris (VY CMa) est une étoile de type hypergéante rouge située à environ 1,2 kpc (3 910 a.l.)[1] de la Terre dans la constellation du Grand Chien. Elle était la plus grosse étoile connue[5] (1 420 rayons solaires) avant la découverte de UY Scuti (1 708 rayons solaires), puis de Stephenson 2-18 (2 150 rayons solaires).

VY Canis Majoris
VY Canis Majoris (la plus lumineuse sur l'image) dans la constellation du Grand Chien.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 07h 22m 58,33s
Déclinaison −25° 46 03,17
Constellation Grand Chien
Magnitude apparente 6,5 à 9,6

Localisation dans la constellation : Grand Chien

Caractéristiques
Type spectral M2.5-M5e Ia
Indice U-B 10,19
Indice B-V 2,24
Variabilité semi-régulière
Astrométrie
Vitesse radiale 49 ± 10 km/s
Mouvement propre μα = 9,84 mas/a
μδ = 0,75 mas/a
Parallaxe 1,78 ± 3,54 mas
Distance environ 1,17 kpc (3 820 a.l.)[1]
Magnitude absolue −0,70
Caractéristiques physiques
Masse 17 M
Rayon 1 420 ± 120 R[1],[2],[3]
Gravité de surface (log g) (4,08 ~ 5,43) × 10−3 m/s2
Luminosité 270 000 à 350 000 L
Température 3 000 à 3 490 K

Autres désignations

VY CMa, HD 58061, HIP 35793, CD-25 4441, CPD-25 2286, SAO 173591, TYC 6541-2525-1[4]

Historique

Image du nuage moléculaire environnant VY Canis Majoris (Très Grand Télescope de l'Observatoire européen austral)

L'étoile est d'abord cataloguée d'une magnitude apparente de 7, le sous le nom VY CMa par l'astronome français Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande[6].

Sa magnitude apparente faible et variable est estimée à 7,9607, donc bien plus près de 8 que de 7. La variation de luminosité de l'étoile fera soupçonner longtemps la présence de compagnons. Des observations visuelles de 1957, confirmées par des images à haute résolution en 1998, excluent cette hypothèse[7].

Taille

Le Soleil comparé à VY Canis Majoris.

Des mesures directes de la taille de VY Canis Majoris aux longueurs d'onde infrarouges ont donné des valeurs de plus de 3 000 fois le rayon solaire (4 milliards de km), ce qui dépasse les limites de la théorie stellaire[8]. Mais en 2006, dans une étude non publiée, le Pr Roberta M. Humphreys de l'université du Minnesota estime que la taille de l'étoile sous-jacente est probablement inférieure : elle envisage que son rayon est plutôt entre 1 800 et 2 200 fois celui du Soleil[2]. Si elle remplaçait le Soleil, qui ne fait que 1 392 684 km de diamètre, VY Canis Majoris engloberait l'orbite de Saturne,

D'autres chercheurs, tels Philip Massey, Emily Levesque, Bertrand Plez et Knut A. G. Olsen, pensent que l'étoile serait plutôt une supergéante rouge d'environ 600 fois le rayon solaire, ce qui l'inclurait dans les modèles de structure et d'évolution des étoiles[9],[10].

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « VY Canis Majoris » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) M. Wittkowski, P.H. Hauschildt, B. Arroyo-Torres et J.M. Marcaide, « Fundamental properties and atmospheric structure of the red supergiant VY CMa based on VLTI/AMBER spectro-interferometry », Astronomy & Astrophysics, vol. 540, , p. L12 (DOI 10.1051/0004-6361/201219126, Bibcode 2012A&A...540L..12W, arXiv astro-ph/1203.5194)
  2. (en) Roberta M. Humphreys, « VY Canis Majoris: The Astrophysical Basis of Its Luminosity », arXiv.org, (lire en ligne)
  3. (en) Y. K. Choi, Tomoya Hirota, Mareki Honma, Hideyuki Kobayashi, Takeshi Bushimata, Hiroshi Imai, Kenzaburo Iwadate, Takaaki Jike, Seiji Kameno, O. Kameya, R. Kamohara, Y. Kan-Ya, N. Kawaguchi, M. Kijima, M. K. Kim, S. Kuji, T. Kurayama, S. Manabe, K. Maruyama, M. Matsui, N. Matsumoto, T. Miyaji, T. Nagayama, A. Nakagawa, K. Nakamura, C. S. Oh, T. Omodaka, T. Oyama, S. Sakai et T. Sasao, « Distance to VY Canis Majoris with VERA », Publications Astronomical Society of Japan, vol. 60, no 5, , p. 1007 (DOI 10.1093/pasj/60.5.1007, Bibcode 2008PASJ...60.1007C, arXiv 0808.0641)
  4. (en) V* VY CMa -- Red supergiant star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  5. https://www.aanda.org/articles/aa/abs/2013/11/aa21683-13/aa21683-13.html
  6. (en) L. J. Robinson, « Three somewhat overlooked facets of VY Canis Majoris », Information Bulletin on Variable Stars, vol. 599, no 1, (Bibcode 1971IBVS..599....1R, lire en ligne)
  7. (en) M. Wittkowski, N. Langer et G. Weigelt, « Diffraction-limited speckle-masking interferometry of the red supergiant VY CMa », Astronomy and Astrophysics, vol. 340, , p. 39–42 (Bibcode 1998A&A...340L..39W, résumé, lire en ligne)
  8. (en) The Asymmetric Nebula Surrounding the Extreme Red Supergiant Vy Canis Majoris, Nathan Smith & alii, The Astronomical Journal, 2001
  9. (en) Philip Massey, Emily M. Levesque et Bertrand Plez, « Bringing VY Canis Majoris Down to Size: An Improved Determination of Its Effective Temperature », The Astrophysical Journal, vol. 646, , p. 1203–1208 (lire en ligne)
  10. (en) Philip Massey, Emily M. Levesque, Bertrand Plez et Knut A. G. Olsen, « The Physical Properties of Red Supergiants: Comparing Theory and Observations », Proceedings of the International Astronomical Union, Symposium S250, Cambridge University Press, vol. 3, , p. 97-110 (DOI 10.1017/S1743921308020383, résumé, lire en ligne)

Bibliographie

  • [Nguyen et Guinan 2022] Thinh H. Nguyen et Edward F. Guinan, « Stars on the Verge: Analyses of the Complex Light Variations of the Hyper-luminous Red Supergiant VY Canis Majoris: On the Nature of the Star's "Great Dimming" Episodes », Research Notes of the AAS, vol. 6, no 1, , p. 12 (lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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