Valeur propédeutique de l'espéranto

La valeur propédeutique de l'espéranto provient du fait que l'apprentissage préalable de l'espéranto facilite l'étude ultérieure d'autres langues voire d'autres disciplines.

Pourquoi l'espéranto est-il propédeutique ?

Tout d'abord, il faut savoir que presque toutes les langues sont propédeutiques. La première langue est plus difficile à apprendre que la deuxième, elle-même plus difficile que la troisième. La facilité d'apprentissage de l'espéranto permet toutefois d'acquérir ces mécanismes d'apprentissage plus rapidement.

Ajoutons que l'espéranto peut aussi aider grâce à ses bénéfiques effets psychologiques sur les élèves selon Claude Piron[1].

L'épanouissement culturel, dû aux contacts avec des espérantistes de plusieurs pays, permet aux élèves de s'intéresser abondamment à la géographie, à l'histoire et aux traditions des pays de leurs éventuels correspondants espérantistes.[réf. nécessaire]

Le dernier argument porte sur la structure grammaticale propre de cette langue. Chaque langue vernaculaire a une structure propre, mais les exceptions aux règles empêchent parfois de la distinguer. Celle de l'espéranto est basée sur le principe de régularité et de l'analyse grammaticale immédiatement perceptible[2] comparées du français, de l'anglais et de l'espéranto). La Grammaire de l'espéranto est d'autant plus intéressante qu'une même phrase peut se tourner de plusieurs manières différentes, chaque tournure pouvant correspondre à tel ou tel groupe de langues vernaculaires.

Un exemple concret

Mesurer le gain de temps ainsi réalisé est délicat, car cela dépend à la fois de l'élève, de sa langue maternelle et de la langue cible, plus ou moins proches de l'espéranto.

Prenons l'exemple concret d'un Francophone désireux d'apprendre l'allemand (réputé difficile en France). De nombreux aspects de cette langue lui seront plus familiers s'il a auparavant appris l'espéranto :

  • vocabulaire : la portion du vocabulaire de l'espéranto qui ne ressemble pas au français (environ 25 %) vient en grande partie des langues germaniques ;
  • formation des mots : à partir de mots simples comme Heim (maison, foyer, chez-soi) et Weh (mal, malheur, hélas) l'allemand permet de façon très similaire à l'espéranto de construire des notions complexes Heimweh (hélas + chez-soi, soit nostalgie) ;
  • accusatif : le Francophone se sera habitué à marquer chaque complément d'objet direct et chaque direction d'une marque spéciale : la finale -n. S'appuyant sur cet acquis, il pourra plus facilement assimiler le système des déclinaisons allemandes. De plus, l'accusatif donne une grande liberté syntaxique à l'espéranto, ce qui permet d'enchainer sur le prochain point ;
  • ordre des mots : l'ordre des mots en allemand peut paraitre étrange pour un Francophone. Par exemple : Er sagt, dass er sehr schnell nach Hause gekommen ist. Mot à mot : Il dit, qu'il très vite vers la maison allé est. La liberté syntaxique de l'espéranto permet ici de faciliter la transition : notre Francophone a pu utiliser l'ordre des mots de sa langue maternelle quand il débutait, puis s'est habitué sans difficulté particulière à comprendre puis utiliser d'autres constructions.

L'inverse fonctionnera également : un francophone apprendra encore plus vite l'espéranto s'il parle déjà allemand. Cependant les temps nécessaires à l'apprentissage de l'allemand et de l'espéranto ne sont pas du même ordre de grandeur. En pratique, apprendre l'allemand pour pouvoir apprendre plus vite l'espéranto est donc dénué de sens.

Expérimentations internationales

Le projet MLA (Accélérateur du multilinguisme)

Le but est de démontrer que, grâce à l’espéranto, on peut apprendre les langues étrangères de 15 à 30 % plus vite. Pour cela, le MLA a créé des outils didactiques qui furent utilisés pendant une année à tous les enfants de 8-9 ans des écoles élémentaires européennes. Cette matière peut créer chez les enfants une aptitude pour les langues en général qui accélère fortement leur apprentissage ultérieur des langues étrangères.

Des études (dès 1922-24 en Angleterre et par exemple aussi en 1995-98 en Croatie, Slovénie, Autriche) menées sur des échantillons comparatifs d'élèves ont montré que les élèves qui avaient d'abord étudié l'espéranto, puis une langue étrangère, atteignaient un meilleur niveau dans cette langue que le groupe témoin qui, pendant la même durée, n'avait étudié que cette langue étrangère. Cela provient des aspects propres de l'espéranto tels que sa logique et son caractère analytique qui préparent efficacement les élèves à aborder un système linguistique qui leur est étranger. On peut faire l'analogie de la flûte à bec, considérée comme une bonne introduction à l'apprentissage d'un autre instrument de musique[réf. nécessaire].

Expérimentation internationale de pédagogie didactique, première région

De 1971 à 1974, une expérimentation internationale de pédagogie didactique est organisée par la Ligue Internationale des Enseignants Espérantophones (ILEI), avec la collaboration de 2 classes de Bulgarie, 9 de Hongrie, 5 d’Italie et 6 de Yougoslavie. Les objectifs sont[3],[4] :

  • démontrer que, dans des conditions normales d’enseignement, l’espéranto est plus facile à apprendre que les autres langues ;
  • examiner si l’étude de l’espéranto apporte un enrichissement de la compréhension linguistique en général, grâce auquel on atteint une meilleure compréhension de la langue maternelle ;
  • examiner si l’espéranto, comme langue internationale neutre, possède bien des qualités pédagogiques utilisables et si, en conséquence, il facilite l’étude des autres langues ;
  • démontrer que, déjà dans le cours de son étude, l’espéranto est utilisable de diverses façons plus que des autres langues étrangères.

Expérimentation internationale de pédagogie didactique, deuxième région

De 1975 à 1977, une expérimentation internationale de pédagogie didactique est organisée par la Ligue Internationale des Enseignants Espérantophones (ILEI) avec 16 élèves de Belgique, 45 de France, 90 de Grèce, 77 de la République Fédérale d’Allemagne et 74 des Pays Bas. Il y a notamment eu un week-end en commun à St.Gérard (B) en 1977 : enseignement en espéranto des mathématiques, de la géographie (« L’Europe et nous »), du dessin, de sport, de musique et d’espéranto. Les objectifs étaient :

  • démontrer, le meilleur accomplissement de l’étude, avec une plus grande économie de moyens ;
  • étudier l’influence de l’espéranto sur une meilleure étude de la langue maternelle ;
  • mettre en évidence l’accélération des progrès en lecture et en orthographe chez les enfants, notamment chez ceux qui ont des difficultés en ces domaines ;
  • former une aptitude à la compréhension en langue de telle façon que les enfants soient capables d’apprendre plus facilement les autres langues étrangères ;
  • contribuer à l’éducation européenne des enfants et à un internationalisme humaniste.

Les conclusions sont[5] :

  • opinion d’un inspecteur général belge non-espérantiste : « L’espéranto est la langue qui convient comme base pour ceux qui ont l’intention d’apprendre d’autres langues étrangères » ;
  • on constate une progression dans le sens d’un accès à un internationalisme complet. En outre, l’espéranto se révèle comme un instrument bien adapté d’intercompréhension directe et comme un excellent intermédiaire dans les différentes disciplines.

Enseignement d’orientation aux langues : modèle de Paderborn

Pendant la deuxième moitié des années 1970 et le début des années 1980[6],[7], un enseignement d’orientation aux langues est mené selon le modèle de Paderborn. Cette forme d’enseignement a fait l’objet d’une étude approfondie par l’équipe de l’Institut de Pédagogie Cybernétique de Paderborn (Allemagne Fédérale), sous la direction du Professeur Docteur H. Frank, bien connu dans les milieux cybernéticiens.

Elle se caractérise par l’introduction à l’étude des langues étrangères en visant des enfants de 8 à 10 ans et elle est basée sur la comparaison de langues en utilisant pour cela l’espéranto comme outil de référence. Du fait qu’elle est parfaitement adaptée aux enfants, elle se révèle pédagogiquement extrêmement efficace. Mesurés scientifiquement, les résultats confirment que cet enseignement d’orientation aux langues :

  • accroît considérablement l’intérêt des enfants pour la diversité des langues et des cultures européennes ;
  • nécessite un investissement en temps moins important, et l’économie de temps rend possible l’étude d’autres langues étrangères ;
  • facilite même l’enseignement de la langue maternelle, de la géographie et des mathématiques ;
  • crée très tôt une possibilité de communication inter-ethnique adaptée aux enfants, sans limiter l’horizon de ceux-ci au pays d’une langue privilégiée. De cette manière, il ouvre la voie à une meilleure communication entre les peuples sans discrimination linguistique.

Expérimentations historiques

Projet EKPAROLI

De 1994 à 2000[8], le Projet EKPAROLI se déroule à Melbourne en Australie et a pour objectif de mettre en évidence que l'étude de l'espéranto facilite l'apprentissage d'une langue asiatique (japonais par exemple).

Les résultats montre que les évaluations faites par les enseignants ont dégagé un net différentiel entre les élèves ayant appris l'espéranto au préalable et les autres.

L'expérience slovène (1995)

« Humankybernetik », revue internationale pour l'application des modèles et de la mathématique en sciences humaines, a publié, dans son numéro de , le résultat d'une expérience d'enseignement d'orientation linguistique, financée par le ministère des Sciences de Slovénie, qui s'est déroulée entre 1993 et 1995 sur la base du modèle élaboré par l'Institut de Cybernétique de Paderborn. Le but était d'étudier si des élèves qui abordent l'apprentissage des langues étrangères par le biais de l'espéranto apprennent ensuite beaucoup plus rapidement et beaucoup plus facilement l'anglais ou l'allemand.

Cette thèse était-elle également valable pour d'autres pays ? Peut-on mesurer le gain de temps ainsi réalisé ?

Pour répondre à cette question, une expérience a été menée avec des classes où n'était appris que l'anglais, d'autres où n'était appris que l'allemand, et d'autres enfin où un enseignement de 70 heures de l'espéranto précédait celui de l'anglais ou de l'allemand, ceci dans des écoles d'au moins trois pays de langues différentes :

  • Autriche (Hauptschule II, Deutschlandsberg) ;
  • Croatie (École Alojzije Stepinac, Zagreb) ;
  • Slovénie (École Pre ihov Voranc, Maribor, école élémentaire de Radlje ob Dravi).

Trois tests réalisés à trois périodes différentes dans ces quatre écoles ont porté :

  • sur 33 élèves qui ont appris l'espéranto, puis l'anglais, et 32 qui n'ont appris que l'anglais ;
  • sur 7 élèves qui ont appris l'espéranto, puis l'allemand, et 7 qui n'ont appris que l'allemand, soit au total 40 élèves qui ont appris l'espéranto et 39 qui ne l'ont pas appris.

Par rapport aux élèves qui, en deux années d'étude, n'avaient pas appris l'espéranto, il apparaît que le gain de temps de ceux qui l'avaient appris en premier durant 70 heures était respectivement de 25-30 % pour l'anglais et l'allemand, c'est-à-dire que leur connaissance était supérieure de 50-60 %.

Comme la langue étrangère est apprise à raison de 3 heures par semaine, donc 120 heures dans l'année ou 240 heures en deux années, le gain de temps est de plus de 120 heures. Par conséquent, les 70 heures investies dans l'espéranto sont déjà compensées en moins de deux années d'apprentissage de la langue étrangère.

Collège de Somero

De 1958 à 1963, une étude est menée au Collège de Somero en Finlande. L'objectif est d'examiner les progrès dans l’étude de l’espéranto et contrôler si celle-ci aide ou pénalise l’étude de l’allemand. L’expérimentation a eu lieu sous le contrôle du Ministère de l’Enseignement.

Les conclusions sont[9],[10] :

  • le niveau de connaissance atteint en espéranto était évidemment tel qu’il ne pourrait être atteint en n’importe quelle autre langue étrangère ;
  • on a constaté, chez les élèves d’espéranto, une incontestable supériorité dans la capacité à acquérir l’allemand ;
  • la rapidité d’acquisition des résultats en espéranto a généré chez eux courage et confiance en soi ;
  • la capacité d’assimiler de nouvelles formes d’expression les a aidés dans l’acquisition d’une nouvelle langue étrangère.

Expérimentation dans une école élémentaire italienne

En Italie, où on trouve une circulaire de 1952 favorable à l’espéranto émanant du ministre de l’Instruction Segni, plusieurs expériences ont eu lieu sur l’usage de la langue internationale, notamment dans les villes de Cesena (Gianfranca Braschi Taddei), Cagliari (Nino Pala) et Gênes.

Une expérience a été menée dans la province de Gênes, à l’École Élémentaire « Rocca » à San Salvatore di Cogorno de 1983 à 1988. Elle concerne des classes de 9-11 ans, qui apprennent l’espéranto, et de 11-14 ans, qui apprennent le français. Les objectifs étaient :

  • acquérir rapidement un outil de communication en langue pour un usage immédiat dans des relations transnationales (correspondances et rencontres éventuelles) ;
  • disposer d’un modèle de comparaison simple et régulier pour un enseignement plus efficace de la langue maternelle ;
  • préparer une base pratique pour l’étude ultérieure des langues étrangères ;
  • servir comme enrichissement du programme d’instruction et d’éducation, au moyen d’une vaste utilisation dans les autres disciplines.

Les conclusions de cette étude ont montré que :

  • d'après les contrôles finaux, la capacité à s’exprimer atteinte par les enfants était remarquablement bonne : ils dialoguaient spontanément sur des sujets variés ; leur élocution était correcte ; des incorrections grammaticales ou lexicales gênaient quelquefois, mais n’empêchaient jamais la compréhension ;
  • par comparaison des résultats des mêmes élèves en espéranto et en français, on a pu tirer des indications sur la rapidité d’étude dans les deux langues ;
  • par comparaison des acquis en français des enfants qui avaient appris l’espéranto au préalable avec ceux dont les élèves n’avaient pas reçu la même préparation, on a pu tirer des indications sur la valeur de propédeutique de la langue internationale.

Le rapporteur de cette étude était Elisabetta Formaggio.

Enerton Park School, Denton

À partir de 1948, une étude est menée à Enerton Park School à Manchester au Royaume-Uni. L'objectif est d'examiner si, pour des élèves ayant moins de facilité, l’étude préalable de l’espéranto facilite l’étude du français.

La conclusion de cette étude est qu'un enfant peut apprendre en 6 mois environ plus d’espéranto que de français en 3-4 ans… Si tous les enfants apprenaient l’espéranto pendant 6 à 12 mois sur les 4 à 5 années d’étude de français, ils gagneraient beaucoup et ne perdraient rien[11].

Provincial Grammar School

De 1947 à 1951, une étude est menée à la Provincial Grammar School de Sheffield au Royaume-Uni. L'objectif est de contrôler si l’espéranto convient comme initiation à l’étude de la langue française.

L'étude a conclu que chez les élèves les moins doués, ceux qui ont consacré une année à l’espéranto ont mieux réussi en français, au bout de quatre ans, et sans consacrer plus de temps que les autres au français pendant les trois ans d’études communes. Les élèves les plus doués ont cependant mieux réussi en français en commençant d’emblée dès la première année. Ceux qui ont commencé par l’espéranto ont acquis une meilleure connaissance « passive », et ceux qui ont commencé directement par le français ont acquis un meilleur « usage actif ».

Lycée public de New York

De 1934 à 1935, une étude est menée dans un lycée public de New York, l'objectif est d'examiner l’influence d’un semestre d’étude de l’espéranto sur l’étude ultérieure du français, et l’influence parallèle sur la langue maternelle, l’anglais[12].

Collège Wellesley, département de psychologie

En 1924, une étude est menée au Collège Wellesley dans l'Ohio, aux États-Unis, dans le département de psychologie[13]. Les objectifs sont d'examiner si les langues « de synthèse » sont plus faciles et plus rapides à assimiler que les langues ethniques et de comparer l’espéranto et le danois.

Les conclusions sont que les étudiants en espéranto ont acquis des résultats meilleurs que les étudiants en danois, entre autres en raison de la structure interne de l’espéranto et grâce à l’intérêt et à l’enthousiasme, que l’espéranto a éveillés dans l’esprit des étudiants.

École épiscopale du premier degré de Auckland

Une étude est menée de 1921 à 1923 dans une école épiscopale du premier degré d'Auckland, en Nouvelle-Zélande. L'objectif est de comparer la facilité d’étude de l’espéranto avec celle du français.

L'expérience de Green Lane

La première expérience de ce genre a été menée de 1922 à 1924 en Angleterre à l'école « Green Lane » d'Auckland où 76 élèves avaient appris l'espéranto, et 76 autres le français. L'année suivante, le français fut enseigné à ceux qui avaient appris l'espéranto. À la fin de la seconde année scolaire, les élèves qui avaient commencé par l'espéranto avaient de meilleurs résultats que ceux qui, durant deux années, n'avaient appris que le français.

A. Parkinson, inspecteur Royal des Écoles (Oxon), a été surpris par les bienfaits de cet enseignement préparatoire : « L'expérience de l'école « Green Lane » a abouti d'une façon indubitable à un succès évident. Au début de l'expérience, je n'avais aucune connaissance pratique de l'espéranto, bien que j'en eusse entendu parler. J'ai été tellement stupéfait des progrès faits par les enfants que je me suis décidé à l'apprendre pour mieux juger de leur travail. En étudiant moi-même la langue, j'eus encore l'occasion de constater sa grande valeur pédagogique et éducative ».

Liste non exhaustive de quelques études

Étude de l'Institut de Pédagogie Cybernétique de Paderborn

Une étude de l'Institut de Pédagogie Cybernétique de Paderborn est menée en Allemagne. Elle montre que 150 heures d'espéranto suffisent à un Francophone pour atteindre un niveau qui en exige au moins 1500 en anglais et 2000 en allemand, soit une rapidité d'acquisition de l'espéranto de 10 à 13 fois supérieure à celle des autres langues.

Etude de l'Université de Colombia, Etats-Unis

De 1925 à 1931, une étude est menée à l'Université de Colombia, à New York[14]. L'objectif est d'examiner si, et dans quelle mesure, une langue planifiée est plus facile à apprendre qu’une langue ethnique. L’expérience a été organisée, sur commission de l'IALA (International Auxiliary Language Association), par le Docteur Edward Thorndike, directeur de la section de psychologie de l’Institut d’études éducatives de l'Université de Colombia. Les conclusions montrent :

  • il est possible à un étudiant moyen de comprendre en 20 heures l’espéranto écrit et parlé, mieux qu’il ne comprend le français, l’allemand, l’italien ou l’espagnol après 100 heures d’étude ;
  • 5 heures d’étude d’allemand n’ont pratiquement aucun effet ; 5 heures d’étude d’espéranto suffisent pour donner une idée générale de la grammaire de l’espéranto tout entière ;
  • en général, dans un délai de 10 à 100 heures de travail, les résultats acquis dans l’étude d’une langue de synthèse sont 5 à 15 fois supérieurs à ceux atteints dans l’étude d’une langue ethnique, suivant la difficulté de celle-ci… (p. 6-7 du rapport de Eaton) ;
  • chez les locuteurs de l’anglais, les résultats atteints dans l’étude du latin, de l’allemand et du français sont meilleurs, s’ils ont au préalable appris une langue planifiée comme propédeutique d’initiation (p. 27-30 du même rapport).

Université Eötvös Lorand, Hongrie

De 1962 à 1963, une étude est menée à l'Université Eötvös Lorand de Budapest en Hongrie. L'objectif était de comparer, dans trois classes d’une école du deuxième degré, les résultats atteints dans l’étude de l’espéranto, avec ceux atteints en russe, en anglais et en allemand.

Les conclusions sont que pour les enfants hongrois, les coefficients de résultat, en regard du but défini à atteindre, ressortent ainsi : pour le russe 30 %, pour l’allemand 40 %, pour l’anglais 60 %, et pour l’espéranto 130 %[15],[16].

« Ces indicateurs démontrent parfaitement les premiers constats faits par le professeur Barczi : dans les conditions d’étude des langues à l’école, l’espéranto est la seule langue étrangère dont les objectifs d’enseignement sont effectivement réalisables. »

 Szerdahelyi, 1970, cité dans Lobin, p.39.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Claude Piron dans « Le défi des langues », p. 319-331, L'Harmattan, L'espéranto, le meilleur tremplin pour les langues, http://claudepiron.free.fr/articlesenfrancais/tremplin.htm
  2. structures linguistiques
  3. Kovacs Marta : Expérience de pédagogie didactique internationale avec cinq pays.
  4. Ingusz Johan : Expériences d’enseignement dans des classes d’espéranto.
  5. Helmut Sonnabend : L’Espéranto, une expérience à l’école.
  6. procès-verbal des rencontres annuelles de Paderborn en novembre « Conférences de travail, Interlinguistique dans les Sciences et l’Education », disponible à l’Institut de Pédagogie Cybernétique à Paderborn.
  7. Voir également les ouvrages de Frank, Lobin, Geisler, Meder (voir dans la bibliographie)[Lesquelles ?].
  8. Étude
  9. J. Vilkki, V. Setälä : L’enseignement expérimental de l’espéranto au collège de Somero (Suomi).
  10. V. Setälä : Visite à l’école expérimentale de Somero en Finlande.
  11. Norman Williams (Directeur d’école) : Report on the teaching of Esperanto from 1948 to 1965.
  12. Hélène Eaton : An Experiment in Language Learning.
  13. The Wellesley College Danish-Esperanto experiment, Christian Rucmick
  14. The Language Learning. Summary
  15. Szerdahelyi Istvàn, (Chargé de cours à l’Université) : La place didactique de la Langue Internationale dans le système des objectifs scolaires.
  16. Günter Lobin: Die Internacia Lingvo als Bildungskibernetishes Sprachmodell, p.59.
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