Valtournenche

Valtournenche (orthographié Valtournanche jusqu’en 1976) est une commune italienne alpine de la région Vallée d'Aoste, située dans la vallée du même nom.

Valtournenche

Armoiries

Panorama du chef-lieu (Pâquier) et des alentours.
Nom francoprovençal Vótornèntse
Administration
Pays Italie
Région Vallée d'Aoste 
Syndic
Mandat
Jean-Antoine Maquignaz
2018-2023
Code postal 11028
Code ISTAT 007071
Préfixe tel. 0166
Démographie
Gentilé Valtournains (fr.)
Vótornèn (francoprovençal)
Population 2 162 hab. (31-12-2010[1])
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 53′ 00″ nord, 7° 37′ 00″ est
Altitude Min. 1 330 m
Max. 1 330 m
Superficie 11 500 ha = 115 km2
Localisation

Localisation dans la Vallée d'Aoste.
Géolocalisation sur la carte : Italie
Valtournenche
Géolocalisation sur la carte : Italie
Valtournenche
Géolocalisation sur la carte : Vallée d'Aoste
Valtournenche
Liens
Site web site officiel

    Citations

    « Pour un Valtournain son village à Valtournenche sera toujours le centre du monde[2]. (Abbé Gorret) »

    Géographie

    Valtournenche s'étend sur la haute partie de la vallée du même nom. Le territoire de la commune est caractérisé par un fort dénivelé, des 1 330 mètres du hameau du Moulin aux 1 700 de Loz, aux 1 860 des Perrères et aux 2 100 mètres environ du Breuil. Le dénivelé total est de 870 mètres.

    Sur le territoire de Valtournenche se situe la station météorologique la plus élevée d'Italie, au Plateau Rosa (4 478 mètres).

    Localisation de la commune de Valtournenche à l'intérieur de la Vallée d'Aoste.

    Hameaux

    La commune comprend de nombreux hameaux :

    Barmasse, Bioley, Brengaz, Breuil, Busserailles, Chaloz, Châtelard, Champ l'éve, Cheneil, Cheperon, Tsignanaz, Clou, Cré, Cré-du-Pont, Crépin, Crétaz, Duerche, Euillaz, Fontaine, La Muranche, La Vénaz, Layet, Laviel, Le Lou (Loz), Losanche, Maën, Maisonnasse, Montaz, Moulin, Mont-Mené, Mont-Perron, Pâquier (chef-lieu), Pecou, Les Perrères, Saix, Servaz, Singlin, Tourtourouse, Ussin, Valmartin

    Le hameau Singlin

    En face du saut qui ouvre le gouffre des Busserailles (voir paragraphe précédent) sont échelonnées les maisons des hameaux de Singlin dessous (1 608 m), de Singlin dessus (1 667 m) et de Singlin du milieu (respectivement Singlin deseut, Singlin dameun et Singlin di meitèn en patois valtournain). Le mot séngla désigne un pâturage, une ceinture herbeuse, une plaque d'herbe posée sur, ou entre, les grands précipices. D'après Jules Brocherel, il pourrait également s'agir d'un groupe de maisons adossées à un clapèi pierraille, clapier ») pour ne pas occuper les terrains cultivables : en effet, telle est la situation de Singlin d'en haut, village construit contre la roche afin de ne pas gaspiller les rares prés qui nourrissent ses habitants. Au hameau d'en bas, la poutre de la première maison que l'on aperçoit en entrant, construite il y a 80 ans, porte une date, 17X7, dont on ne peut lire tous les chiffres. Juste avant d'arriver au hameau d'en haut, on traverse Singlin du milieu où s'élève une grosse bâtisse en pierre dont la poutre porte la date de 1668. Sur le linteau de la porte principale d'un rascard isolé, sont gravées très soigneusement les initiales J.B.E.D. et la date de 1773. Il s'agit d'un fenil typique de haute montagne qui, au beau milieu des prés, sert à stocker temporairement les fourrages. Singlin d'en haut abrite des maisons pittoresques qui sont en bois pour la plupart. Un grenier est daté, pour autant qu'il soit possible de lire la date, 1771, alors qu'un autre, très caractéristique, jaillit du feuillage touffu des potagers dont les légumes servent à compléter les maigres ressources du hameau. En ce point, la route carrossable, qui est interrompue par endroits, doit franchir un saut et un défilé exceptionnels dans la vallée. Ce tronçon de la route nationale, le Valtournenche-Breuil, d'une longueur de 9 km environ, fut construit entre 1931 et . Il ouvrit définitivement la cuvette du Breuil au tourisme de masse. Les roches aux alentours contiendraient du cuivre en grande quantité et elles auraient autrefois été exploitées. Ce qui explique probablement l'origine du nom du petit pont Cave.[réf. nécessaire]

    Économie

    L'économie de la commune de Valtournenche se fonde sur le tourisme d'hiver, grâce au domaine skiable Matterhorn ski paradise (relié au Plateau Rosa et à la haute vallée de Zermatt, en Suisse), accessible depuis la station de ski du Breuil, l'une des plus connues de l'arc alpin. Toutefois, à partir des premières années 1970, Valtournenche a su réduire progressivement sa dépendance du Breuil dans le processus de développement de son économie du tourisme, notamment avec l'ouverture de nouvelles implantations de remontée mécanique, gérées par la société « Cimes blanches ». Elles desservent la piste principale, appelée La reine blanche, jusqu'au col inférieur des Cimes blanches (2896 mètres). En 1982, avec la construction du ski-lift « Grand Sommetta », le domaine de Valtournenche fut relié au col supérieur des Cimes blanches, et donc à ceux du Breuil et de Zermatt.

    La télécabine Valtournenche-Salette (12 places) fut complétée en 1997, et de nouveaux télésièges (Motta, Du col, et Bec carré) furent inaugurés en 2006, et remplacèrent les anciens ski-lift. En 2008, les implantations d'enneigement artificiel furent installées dans tout le domaine skiable.

    La commune de Valtournenche fait partie de l’unité des communes valdôtaines du Mont-Cervin.

    Histoire

    Vue panoramique de Pâquier et du territoire communal.

    Les premières traces significatives de cette commune dans l'histoire remontent au Moyen Âge, lorsqu'elle devint une étape sur le chemin du col du Théodule.
    Au XIXe siècle, avec l'intérêt toujours plus fort en Europe pour l'alpinisme, Valtournenche devint un endroit symbolique et très connu, étant donné que dans son territoire se trouve la partie italienne du Cervin, sommet célèbre et légendaire.

    Personnalités liées à Valtournenche

    Jean-Antoine Carrel.

    Valtournenche est la patrie des deux guides de haute montagne valdôtains les plus célèbres, Jean-Joseph Maquignaz et Jean-Antoine Carrel, dont la tradition est perpétuée par la Société des guides du Cervin.

    Il est le lieu de naissance de l'abbé Aimé Gorret (1836-1907), curé et alpiniste, une personnalité très importante pour l'histoire valdôtaine.
    L'abbé Georges Carrel (1800-1870), chanoine et expert de sciences naturelles, était originaire de Valtournenche, même s'il naquit à Châtillon.

    Le guide de montagne et alpiniste Hervé Barmasse est originaire du hameau Crétaz.

    Joseph Perron - Bersaglier, religieux et poète francophone (Valtournenche 1874 - Chambave 1940).

    Monuments et lieux d'intérêt

    L'église paroissiale Saint-Antoine, à Pâquier.

    Architecture religieuse

    • L'église Saint-Antoine, sur la place du chef-lieu, où sont reportés aussi les noms des plus importants fils du pays ;
    • Église paroissiale Regina Vallis Augustanæ (Reine de la Vallée d'Aoste), au Breuil ;
    • Chapelle Saint-Crépin-et-Saint-Crépinien ;
    • Chapelle Notre-Dame-des-Ermites (au Breuil) ;
    • Les ruines du château de Planet, au Breuil, où environ il y a un siècle une villa a été édifiée ;
    • Chapelle Notre-Dame-de-la-Garde ;
    • Chapelle Notre-Dame-de-la-Guerison (au hameau Cheneil).

    Musées

    Culture

    Dans cette commune, comme dans le reste de la région, le patois francoprovençal valdôtain constitue la langue maternelle de la population autochtone. Une initiative de la commune en a promu l'emploi de panneaux de signalisation quadrilingues, où le patois occupe la première position, avant le français et l'italien officiels et l'anglais pour favoriser notamment la compréhension de la part des touristes anglophones[3]

    Fêtes, foires

    Toutes les années Valtournenche organise sa désalpe, (en patois valtournain, Désarpa), le jour de la Saint-Michel (). Plusieurs troupeaux de vaches, de chèvres, de moutons et des majorettes défilent ainsi dans les rues du villages. Un dicton populaire en patois valtournain indique le jour de la Saint-Michel pour la désalpe : Lè vatse, Sén Bernar lè prèn é Sén Metsé lè rèn[4] = le vaches, Saint Bernard (, jour de l'Énarpa, la montée aux alpages) les prend et Saint Michel les rend.

    Sport

    Dans cette commune se pratiquent le tsan (la section de Valtournenche a gagné le championnat régional en 1979) et le palet, deux des sports traditionnels valdôtains.

    Administration

    Les maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mai 2009 24 mai 2010 Dominique Chatillard Liste Civique Syndic
    24 mai 2010 10 mai 2015 Dominique Chatillard Liste Civique Syndic
    11 mai 2015 21 mai 2018 Deborah Camaschella Liste Civique Syndique
    22 mai 2018 En cours Jean-Antoine Maquignaz Liste Civique Unité, Liberté, Progrès Syndic
    Les données manquantes sont à compléter.

    Communes limitrophes

    Antey-Saint-André, Ayas, Bionaz, Chamois, Torgnon, Zermatt (CH-VS)

    Galerie de photos

    Notes et références

    1. (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
    2. Citation reportée sur la page d'accueil du site de la commune.
    3. Patois et administration publique : une initiative de la commune de Valtournenche
    4. BREL (Bureau régional pour l'ethnologie et la linguistique), Patois à petits pas, Imprimerie valdôtaine, Aoste, 1999.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes


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