Varages

Varages est une commune française située dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Varages

Notre-Dame-de-Nazareth.
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Var
Arrondissement Brignoles
Intercommunalité Communauté de communes Provence Verdon
(siège)
Maire
Mandat
Guy Partage
2020-2026
Code postal 83670
Code commune 83145
Démographie
Gentilé Varageois, Varageoises
Population
municipale
1 176 hab. (2019 )
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 35′ 54″ nord, 5° 57′ 39″ est
Altitude Min. 259 m
Max. 573 m
Superficie 35,11 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume
Législatives Huitième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Varages
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Varages
Géolocalisation sur la carte : Var
Varages
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Varages
Liens
Site web http://www.varages.fr

    Géographie

    Accès

    L'accès à Varages s'effectue par les routes D 35, D 561, D 554.

    Sismicité

    Il existe trois zones de sismicité dans le Var :

    • Zone 0 : Risque négligeable. C'est le cas de bon nombre de communes du littoral varois, ainsi que d'une partie des communes du centre Var. Malgré tout, ces communes ne sont pas à l'abri d'un effet tsunami, lié à un séisme en mer ;
    • Zone Ia : Risque très faible. Concerne essentiellement les communes comprises dans une bande allant de la montagne Sainte-Victoire au massif de l'Esterel ;
    • Zone Ib : Risque faible. Ce risque, le plus élevé du département mais qui n'est pas le plus haut de l'évaluation nationale, concerne 21 communes du nord du département.

    La commune de Varages est en zone sismique de très faible risque Ia[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Varages est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (76 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (74,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (70,9 %), zones agricoles hétérogènes (19,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,1 %), terres arables (2,1 %), cultures permanentes (1,3 %), zones urbanisées (0,9 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Varages s'écrit Varage en occitan provençal selon la norme mistralienne et Varatge selon la norme classique.[réf. nécessaire]

    Histoire

    Les origines[9]

    Varages est un village du haut Var bâti sur une barrière de tuf sécrété par une source abondante : la Foux. Entouré de collines boisées modelées par les caprices d'une géologie qui fait affleurer de-ci, de-là l'argile ou le sable, Varages était par excellence un pays de potiers. En 1695, il allait devenir celui de la faïence. Joseph II Clérissy et Étienne Armand sont les premiers maîtres faïenciers de Varages. Deux magnifiques plats fabriqués par Étienne Armand sont parvenus jusqu'à nous.

    L'apogée

    Au XVIIIe siècle, les faïenceries se développent pleinement. On comptait, en 1789, huit fabriques, cinq moulins à vernis dont l'activité s'ajoutait à celle des potiers. À côté de la faïence commune, les Clérissy, les Niel, les Boutueil, les Bayol etc. sortent de leurs fours ces belles pièces décorées, aujourd'hui conservées dans différents musées (Sèvres, Grasse, Marseille etc.). Sans oublier celui de Varages dont il est question plus bas, dans ce même article. Les peintres s'appellent Étienne Armand le premier maître Varageois, Étienne Bertrand, François Agnel, François Laurens, Joseph Bayol, Nicolas Grosdier et bien d'autres.

    Les temps difficiles

    La mode de la porcelaine et la concurrence du Nord sonnent le glas de la faïence de luxe. Varages s'adapte par une multiplication des produits utilitaires. Le plus souvent en blanc, mais Louis Niel signe de très belles pièces.

    La renaissance et les temps présents

    L'arrivée du petit train du Sud-France vers 1890 donne un second départ aux faïenceries avec, entre autres, l'original Battaglia puis grâce à l'avènement de l'électricité, les faïenceries se mécanisent. De nos jours, après trois siècles sans interruption, les faïences de Varages sont toujours présentes avec leur manufacture, leurs faïenceries d'art et leur école de céramique.

    Blasonnement

    Les armoiries de Varages se blasonnent ainsi :

    De gueules au lion d'or, au chef du même chargé du mot VARAGES en lettres capitales d'azur.


    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Politique et administration

    Liste des maires successifs[10]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1790 1792 Louis Denans   Propriétaire
    1792 1793 Louis-Amic Gros   Propriétaire
    1793 1797 Jean-Joseph Vache   Propriétaire
    1797 1799 Joseph Pélissier   Propriétaire
    1799 1802 Marie-Antoine Gombaud   Propriétaire
    1802 1808 Joseph-Thomas Boutueil   Propriétaire
    1808 1823 Jean-Baptiste Vincens   Colonel en retraite, gouverneur du Sénégal
    1823 1826 Joseph-Étienne-Marie Niel   Fabricant de faïence
    1826 1829 Édouard-Louis-François Charles   Propriétaire
    1829 1830 Joseph-Étienne-Marie Niel   Fabricant de faïence
    1830 1837 Joseph-Antoine Vincens   Capitaine en retraite
    1837 1841 Joseph-Étienne-Marie Niel   Fabricant de faïence
    1841 1844 Jean-Joseph-Eusèbe Reymonenq   Officier de santé
    1844 1847 Joseph-Étienne-Marie Niel   Fabricant de faïence
    1847 1848 Louis-Étienne Niel   Fabricant de faïence
    1848 1849 Hyacinthe-Charles Arlaud   Propriétaire
    1849 1870 Louis-Étienne Niel   Fabricant de faïence
    1870 1871 Étienne-Lucien Bayol   Négociant
    1871 1876 Louis-Étienne Niel   Fabricant de faïence
    1877 1878 Gustave Pascal   Fabricant de faïence
    1878 1881 Étienne-Lucien Bayol   Négociant
    1881 1886 Hector Fouque   Menuisier
    1886  ? Paul Bertrand   Fabricant de faïence
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1981  ? Paul Volpi PCF  
    1989 mars 2001 Jean-Pierre Goudal Apparenté PCF  
    mars 2001 mars 2008 Michel Partage DVG Journaliste France 3 Méditerranée,
    Conseiller général du canton de Barjols (2008-2015)
    mars 2008 juin 2020 Christian Blanc   Agriculteur
    juin 2020 en cours Guy Partage DVG  

    Le mandat de Michel Partage a notamment été marqué par la re-municipalisation du service de l'eau[11]. Varages est devenue emblématique de ce choix à travers l'appel de Varages[12] du .

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].

    En 2019, la commune comptait 1 176 habitants[Note 2], en augmentation de 2,71 % par rapport à 2013 (Var : +4,68 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2781 4001 3831 4351 4781 4941 5081 4961 460
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 4011 3941 3791 3181 2161 2001 1691 1231 051
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    913916900723735723721702763
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    7268297727669028801 0591 1111 145
    2018 2019 - - - - - - -
    1 1841 176-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Personnalités liées à la commune

    • Le général d'armée Charles Condé : commandant la IIIe armée chargé de la défense de la ligne Maginot en 1939-1940. Il reçoit la charge du commandement de 500 000 hommes lorsque le général d'armée Petrelat (commandant du GA 2) lui confie. Encerclé, refusant de quitter le front, il est fait prisonnier par les Allemands, pendant toute la durée de la guerre dans la forteresse de Königstein (en allemand Festung Königstein). Königstein est une forteresse qui occupe les 9,5 hectares d'un promontoire (butte témoin) dominant de 240 mètres la courbe de l'Elbe à 30 km au sud-est de Dresde en Allemagne. Y ont donc été internés des prisonniers comme :

    Johann Friedrich Böttger, l'inventeur de la porcelaine européenne ; l'anarchiste russe Bakounine ; le fondateur de la social-démocratie allemande, August Bebel ; le général français Alphonse Juin, libéré le 15 juin 1941 à la demande du régime de Vichy ; le général français Charles Mast, libéré le 20 septembre 1941 à la demande du régime de Vichy ; le général français Henri Giraud qui s'en échappa le 17 avril 1942 ; Le général d'armée Charles- Marie Condé, commandant la IIIe Armée, affaibli, malade, décède peu après son retour de captivité. Le général de Gaulle refuse qu'il reçoive les honneurs militaires.

    • Le médecin général Louis Condé, commandeur de la Légion d'honneur, Nouvelle-Calédonie, Siam, Madagascar, Sénégal, AEF.
    • Madame Brigitte Sauzay, fille de Marc Sauzay et de Madeleine Condé, fut interprète de Valéry Giscard d'Estaing puis de François Mitterrand et conseillère du chancelier Schröder aux relations franco-allemandes (décédée).
    • L'amiral Jacques Lanxade, ancien chef d'état-major particulier du président de la République de 1989 à 1991 et ancien chef d'État-Major des armées françaises, de 1991 à 1995. En 1995, il est nommé ambassadeur en Tunisie où il reste jusqu'en 1999.
    • Jacques Dewatre, élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, il est d'abord officier parachutiste. Après quinze ans de carrière militaire, il quitte l'armée avec le grade de commandant pour intégrer le corps préfectoral en 1974. Sous-préfet dans l'Aude, en Haute-Savoie, puis en Polynésie française, il est chef de cabinet du ministre de la Coopération et du Développement de 1981 à 1984. Sous-préfet des Yvelines de 1984 à 1985, il est nommé ensuite préfet, directeur de la Défense et de la Sécurité civile, puis préfet de Guyane (1986-1988), de Saône-et-Loire (1988-1991), de La Réunion (1991-1992), et des Yvelines (1992-1993). Il est directeur général de la DGSE du au , ce qui en fait le responsable le plus longtemps resté à ce poste. Il est nommé le ambassadeur de France en Éthiopie, poste qu'il quitte le , ayant atteint la limite d'âge.
    • Le général Gassendi (1748-1828) général d'Empire, dont la maison à Varages abrite aujourd'hui le musée des Faïences.

    La production faïencière de nos jours

    De nos jours, la production de faïence à Varages se perpétue au côté de la manufacture reprise par une SCOP formée par les anciens salariés. Les six faïenceries d’Art mettent à l’honneur une production de qualité, renouant avec les magnifiques productions des siècles passés. Pour soutenir l’activité céramiste en Provence, l’école Joseph-Clérissy forme des décorateurs en céramique. Varages offre une importante gamme de produits, arts de la table unis avec une large palette de couleurs ou décorés, luminaires, objets de décoration, etc. Les formes et les décors sont très variés, certains inspirés de la tradition d’autres plus contemporains.

    Lieux et monuments

    Musée des faïences de Varages

    Faïence de Varages du XVIIIe siècle.
    Assiette avec olives, fin XVIIIe siècle.

    Installé dans l'ancienne demeure du général d'Empire Gassendi, le musée retrace la belle production faïencière de Varages depuis la fin du XVIIe siècle. Il offre aux visiteurs un espace de plus de 250 m² sur trois niveaux, qui abrite une présentation des techniques de fabrication et une magnifique collection de plus de 700 pièces. Le rez-de-chaussée est consacré à l’explication des différentes techniques de fabrication, d’émaillage et de décoration, ainsi que leurs évolutions. Les deux étages supérieurs sont consacrés à l’exposition de la collection et montrent l’évolution décorative et artistique de Varages de 1695 à nos jours.

    Coopérative oléicole.

    Varages possède une coopérative oléicole récemment modernisée, et qui produit une huile de grande qualité qui a déjà obtenu des récompenses notamment au Salon Agricole de Paris. On peut la visiter.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. sismicité du Var sur le site de la préfecture
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. « Extrait du dépliant de l'association les Faïences de Varages »
    10. Joseph Salvarelli, Les Administrateurs du département du Var (1790-1897). Notices biographiques, Draguignan, 1897, pp.380-381
    11. Le cas Varages sur www.remunicipalisation.org
    12. appel de Varages
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    17. « Eglise Notre-Dame-de-Nazareth », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
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