Vengeur (Q137)

Le Vengeur est un sous-marin français de type 1 500 tonnes. Il appartient au type M5.

Pour les autres navires du même nom, voir Vengeur (navire).

Vengeur

Le Redoutable, identique au Vengeur
Type Sous-marin
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval Arsenal de Cherbourg
Quille posée 11 janvier 1926
Lancement
Armé 15 août 1931
Statut sabordé le 27 novembre 1942
Équipage
Équipage officiers, 66 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 92,30 m
Maître-bau 8,10 m
Tirant d'eau 4,40 m
Déplacement 1 572 tonnes en surface
2 082 tonnes en plongée
Propulsion 2 moteurs diesel
2 moteurs électriques
Puissance Diesel : 2 × 2 000 ch
Électrique : 2 × 1 200 ch
Vitesse Surface : 17,5 nœuds
Plongée : 10 nœuds
Profondeur 80 m
Caractéristiques militaires
Armement 9 tubes lance-torpilles de 550 mm
2 tubes lance-torpilles de 400 mm
1 canon de 100 mm
1 mitrailleuse-double de 13,2 mm/76
Rayon d'action 14 000 nautiques à 7 nœuds (surface)
100 nautiques à 7 nœuds (immersion)
Carrière
Port d'attache Cherbourg[1].

Histoire

Le Vengeur fait partie d'une série assez homogène de 31 sous-marins océaniques de grande patrouille, aussi dénommés 1 500 tonnes en raison de leur déplacement. Tous sont entrés en service entre 1931 (Redoutable) et 1939 (Sidi-Ferruch).

Longs de 92,30 mètres et larges de 8,10, ils ont un tirant d'eau de 4,40 mètres et peuvent plonger jusqu'à 80 mètres. Ils déplacent en surface 1 572 tonnes et en plongée 2 082 tonnes. Propulsés en surface par deux moteurs Diesel d'une puissance totale de 4 000 chevaux, leur vitesse maximum est de 18,6 nœuds. En plongée, la propulsion électrique de 2 250 chevaux leur permet d'atteindre 10 nœuds. Appelés aussi « sous-marins de grandes croisières », leur rayon d'action en surface est de 10 000 nautiques à 10 nœuds et en plongée de 100 nautiques à 5 nœuds.

Mis en chantier le avec le numéro de coque Q137, le Vengeur est lancé le et mis en service le . Il est affecté, au début de la Seconde Guerre mondiale, à la 7e division de sous-marins basée à Cherbourg[2], qu'il forme avec le Redoutable[3]. Lorsque l'Italie entre en guerre contre la France, le , le Vengeur patrouille près devant les îles Cani, près de Bizerte, puis, du 13 au 21, devant Palerme, Salerne et Cagliari[4]. Après les batailles de Mers el-Kébir en et de Dakar en septembre, le Vengeur est placé en surveillance de Gibraltar du 5 au .

Le , le Vengeur est envoyé à Diego-Suarez, sur l'île de Madagascar, avec L'Espoir, le Monge et le Pégase. Ils y arrivent le . Il participe à une mission de ravitaillement et de propagande à La Réunion[5] et deux à Djibouti depuis Madagascar[6]. Entre le et le , il affronte la mousson qui l'endommage au point de nécessiter quatre mois de travaux à Diego-Suarez. Après une dernière mission à Djibouti en et , il quitte Madagascar avec L'Espoir pour Toulon, où ils sont placés en réparation à partir de . Il y sont tous les deux sabordés avec la flotte française le . Il est démantelé de mars à .

Notes et références

  1. (Cherbourg-en-Cotentin depuis le 1er janvier 2016), car ni Cherbourg-Octeville ni Cherbourg-en-Cotentin n'existaient en 1943 lors de sa destruction
  2. (Cherbourg-en-Cotentin depuis le 1er janvier 2016)
  3. Huan 2004, p. 49
  4. Huan 2004, p. 72-73
  5. Huan 2004, p. 116
  6. Picard 2006, p. 46-47

Bibliographie

  • Claude Huan, Les Sous-marins français 1918-1945, Rennes, Marines Éditions, , 240 p. (ISBN 978-2-915-37907-5 et 2-915-37907-6, OCLC 55595422)
  • Claude Picard, Les Sous-marins de 1 500 tonnes, Rennes, Marines Editions, , 119 p. (ISBN 2-915-37955-6 et 978-2-915-37955-6, OCLC 421731181, BNF 40993561)
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