Vespertilionidae

Les vespertilionidés (Vespertilionidae) sont une famille de chauves-souris, largement répandue sur tous les continents (sauf l’Antarctique). Avec 407 espèces connues, c’est la seconde plus grande famille de mammifères. La plupart se nourrissent d’insectes qu’elles localisent par écholocation ultrasonore en émettant des vibrations du larynx[1], et quelques-unes, rares, se nourrissent aussi de poissons ou de vertébrés.

Étymologie

Le terme vespertilionidae est dérivé du latin vespertilio, -onis « chauve-souris » et du suffixe -idae marqueur indiquant une famille zoologique.

Description

La famille des Vespertilionidae regroupe 407 espèces connues, 48 genres et cinq ou six sous-familles selon les auteurs (ITIS, MSW, ADW voir section ci-dessous). Ils forment la seconde plus grande famille de mammifères, surpassée seulement par la famille des Muridés (rats et souris de l’Ancien Monde) qui contient plus de 1 150 espèces. Elles représentent près d’un tiers des chauves-souris vivantes.

La plupart des espèces sont de taille assez petite (de 30 à 130 mm) et de masse de 40 à 80 g. Leur face ne comporte pas de feuille nasale mais elle peut être ornée de glandes renflées.

Les vespertilionidés ont de petits yeux généralement cachés par la fourrure et une queue bien développée.

Leurs oreilles externes sont souvent de taille réduite avec un tragus simple. Une exception notable est constituée par les genres Plecotus, Idionycteris, et Euderma, qui portent de grandes oreilles, engorgées de sang quand elles sont actives[2], et se dégonflant subitement quand elles cessent leur activité. La plupart des espèces ont de longues ailes.

La fourrure est généralement terne : grise, brune ou noirâtre, avec un dessous pâle[3]. Cependant, plusieurs espèces arboricoles, en particulier les chauves-souris du genre Kerivoula, sont connues pour leurs motifs de couleurs vives et contrastées qui les aident à se cacher lorsqu'elles reposent dans des branches d'arbres.

Le dimorphisme sexuel est présent dans beaucoup de vespertilionidés. Les femelles sont plus grandes que les mâles.

La plupart des vespertilionidés se nourrissent d’insectes. Elles attrapent leurs proies dans la membrane alaire tendue entre leurs pattes arrière puis elles penchent leur tête sous leur corps pour les saisir avec les dents. Certaines espèces du genre Myotis (nom vernaculaire français peut être vespertilions ou murins), peuvent se nourrir de poissons ou de crustacés, comme le « murin pêcheur » Myotis vivesi.

Elles utilisent l’écholocation ultrasonore pour localiser leurs proies. Toutes les espèces de vespertilionidés utilisent des impulsions dont la fréquence varie au fur et à mesure de leur production, c'est pourquoi ils sont classés comme chauves-souris à modulation de fréquence. Les appels sociaux utilisent généralement des fréquences inférieures à celles utilisées pour l'écholocation et sont souvent audibles par l'homme.

Reproduction

Le système d’accouplement est mal connu dans la plupart des espèces. Seulement 17 espèces ont bien été étudiées. Parmi celles-ci, 3 espèces comportent un système de harem toute l’année, avec une population de femelles assez stable, 6 espèces présentent des groupements polygames saisonniers, et 3 espèces ont un comportement monogame[2].

Les espèces qui s’accouplent toute l’année proviennent des régions tropicales de l’Ancien Monde, alors que les espèces qui s’accouplent de façon saisonnière se trouvent dans les régions subtropicales ou tempérées.

Durée de vie

Les vespertilionidés vivent typiquement 4 à 6 ans dans la nature, mais quelques Myotis peuvent vivre plus de 20 ans.

Elles peuvent être victimes de prédateurs comme des oiseaux (faucons, aigles, chouettes), des serpents (Colubridae), des ratons laveurs (Procyon lotor), opossums (famille des Didelphidae), blaireaux, etc. Elles hébergent de nombreux ectoparasites tels que les acariens, les puces, et les tiques.

Le virus de la rage peut être porté par quelques espèces.

Comportement

Les espèces tropicales ont tendance à rester dans la même région au cours de l’année, alors que les espèces tempérées peuvent migrer (cas de Lasiurus) mais le plus souvent, elles hibernent.

Distribution

Les vespertilionidés constituent la famille la plus largement répandue de chauves-souris. Elles sont bien établies sur tous les continents sauf l’Antarctique (ADW[2]). Elles ont aussi colonisé beaucoup d’îles océaniques, comme Hawaï, les Galapagos, les Açores, l’Islande, etc.

Habitats

On trouve les vespertilionidés dans une grande diversité d’habitats. Des régions tropicales ou régions tempérées, suivant l’espèce, elles peuvent préférer les zones boisées ou ouvertes.

États de conservation

En 2008, l’IUCN a répertorié 44 espèces de vespertilionidés en danger d’extinction. Le genre le plus menacé est Myotis.

La destruction des habitats, est la plus grande menace pour les chauves-souris.

Classification

Liste des sous-familles

Selon BioLib (2 octobre 2020)[4] :


Selon ITIS (2 octobre 2020)[5] :


Selon Mammal Species of the World (version 3, 2005) (2 octobre 2020)[6] :

Liste des genres

Selon BioLib (2 octobre 2020)[4] :


Selon Catalogue of Life (2 octobre 2020)[7] :

Genres et espèces d'Europe

Liste des neuf genres appartenant à la famille Vespertilionidae comportant les espèces les plus communes en Europe [réf. nécessaire]:

Notes

    Références

    1. Collectif (trad. André Delcourt et Hervé Douxchamps), Tous les animaux de l'univers, 4, Unide, , 1732 p., Chauves-souris pages 347 à 355, Tableau et photographies page 350 et 351
    2. Animal Diversity Web. University of Michigan Katherine Merrill Birkett; Kayla Shaun Weidman; Yangshin Woo, « Vespertilionidae, evening bats and vesper bats » (consulté le )
    3. Simmons, Nancy B. et Tenley Conway, « Vespertilionoidea (version 01/01/1997) » (consulté le )
    4. BioLib, consulté le 2 octobre 2020
    5. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 2 octobre 2020
    6. Mammal Species of the World (version 3, 2005), consulté le 2 octobre 2020
    7. Catalogue of Life Checklist, consulté le 2 octobre 2020

    Liens externes

    • Portail des mammifères
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