Vexaincourt
Vexaincourt est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.
Vexaincourt | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Saint-Dié-des-Vosges |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges |
Maire Mandat |
Marie-Christine Regnier 2020-2026 |
Code postal | 88110 |
Code commune | 88503 |
Démographie | |
Gentilé | Vexaincourtoises Vexaincourtois |
Population municipale |
148 hab. (2019 ![]() |
Densité | 13 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 29′ 39″ nord, 7° 02′ 47″ est |
Altitude | 376 m Min. 355 m Max. 880 m |
Superficie | 11,38 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Raon-l'Étape |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Vexaincourt est un village agricole de la vallée de la Plaine, implanté sur la rive gauche de la rivière et entouré de forêts de résineux. De nombreux ruisseaux typiques descendent des hauteurs dites « des Bois sauvages ». Les ruisseaux de la Maix et de Menombru, qui descendent de deux longues vallées de l'ubac, confluent au cœur du village avant de rejoindre la Plaine en rive gauche.
Vexaincourt est située à 19 km de Raon-l'Étape, 66 km d'Épinal, 36 km de Saint-Dié, 68 km de Strasbourg et se trouve à une altitude de 376 mètres. C'est une des communes les plus boisées de France (94 % du territoire). Le village est concentré à l'écart de la route départementale 392 qui mène au Donon.
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Plaine, le ruisseau de la Maix et le ruisseau de Menonru[1],[Carte 1].
La Plaine, d'une longueur totale de 34,3 km, prend sa source dans la commune de Grandfontaine et se jette dans la Meurthe à Raon-l'Étape, après avoir traversé onze communes[2].

La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Vexaincourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (97,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (96,8 %), zones urbanisées (2,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,1 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Wessincourt (1656), Vexincourt (1710), Vaixaincourt (1768), Vexaincourt (1793).
Histoire
Jusqu'en 1793, Vexaincourt faisait partie de la principauté de Salm ; il était compris dans le ban de Luvigny au val d'Allarmont et dépendait sur le plan spirituel de l'église de Luvigny.
Vexaincourt est devenue frontalière avec l'Allemagne en 1871 après le traité de Francfort.

Le 24 septembre 1887, un incident frontalier se produit au lieu-dit "La Corbeille", dans un contexte tendu après l'Affaire Schnæbelé Le soldat allemand Kauffmann tire 3 fois sur un groupe de chasseurs français. Le garde-chasse Brignon est tué. L'incident se clôt le 30 septembre par le paiement de 50 000 marks à sa veuve et des excuses officielles de l'Allemagne[10].
Vexaincourt a connu les violences de la guerre 1914-1918. Le centre a été incendié par les troupes allemandes en 1914 et reconstruit à partir de 1920.
La commune a été décorée de la croix de guerre 1914-1918[11].
Les habitations ont été reconstruites dans un style qui reprend les caractéristiques de l'habitat traditionnel. Les édifices publics et l'église ont été dessinés par l'architecte Paul Drouin dans un style propre au début du XXe siècle.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].
En 2019, la commune comptait 148 habitants[Note 2], en diminution de 14,94 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,86 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Politique et administration
Budget et fiscalité 2015
En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[16] :
- total des produits de fonctionnement : 165 000 €, soit 923 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 156 000 €, soit 873 € par habitant ;
- total des ressources d'investissement : 43 000 €, soit 238 € par habitant ;
- total des emplois d'investissement : 43 000 €, soit 240 € par habitant ;
- endettement : 55 000 €, soit 305 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d’habitation : 21,30 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 11,04 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 47,58 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 38,75 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 16,32 %.
Liste des maires
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Michel : construite en 1851 par des dons et corvées des habitants. Incendiée par les Allemands le , elle a été reconstruite sur les plans des architectes nancéiens J. Oge et H. Gilbert entre 1926 et 1929.
- Lac de la Maix, d'origine glaciaire, lieu de légendes et de pèlerinage[18]. Altitude 678 m[19], profondeur 15 m, superficie 1,6 ha.
- Chapelle du lac de la Maix[20]. Au voisinage : sarcophage.
- Monument aux morts[21].
- Le dolmen de la « Haute-Côte »[22],[23].
Église Saint-Michel. Chapelle du lac de la Maix. Le lac de la Maix. École. Mairie.
Héraldique
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Blason | De sinople, au vannet d'or accompagné à dextre et à senestre d'un cône de sapin d'argent ; au chef de gueules* au saumon courbé d'or nageant en fasce. * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (Gueules sur sinople). |
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Détails | Création Robert André LOUIS. Armes utilisées de fait dans le courrier de la commune depuis 2016. |
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Vexaincourt » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
Références
- « Fiche communale de Vexaincourt », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
- Sandre, « la Plaine »
- « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Bertrand Joly, Déroulède l'inventeur du nationalisme, Perrin, , 440 p. (ISBN 226201331 4), p. 128
- Communes décorées de la Croix de guerre 1914-1918
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Les comptes de la commune « Copie archivée » (version du 23 mars 2015 sur l'Internet Archive).
- Vosges Matin
- Le lac de la Maix
- église Saint-Michel
- La chapelle Notre-Dame du Lac de la Maix
- Monument aux morts
- Le dolmen de la « Haute-Côte »
- Dolmen situé dans la forêt domaniale des Bois Sauvages, à l’extrémité sud de la commune
Pour approfondir
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Vexaincourt sur le site de l'Institut géographique national
- Vexaincourt sur le site de l'Insee
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine et recherches du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM).
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Carte globale Lorraine CARMEN - DREAL Lorraine
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