Allarmont
Allarmont est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.
Allarmont | |
![]() Le passe-partout, emblème des bûcherons. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Saint-Dié-des-Vosges |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges |
Maire Mandat |
Pierre Sarrazin 2020-2026 |
Code postal | 88110 |
Code commune | 88005 |
Démographie | |
Gentilé | Hilarismontais |
Population municipale |
203 hab. (2019 ![]() |
Densité | 15 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 28′ 59″ nord, 7° 00′ 51″ est |
Altitude | 350 m Min. 332 m Max. 813 m |
Superficie | 13,21 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Raon-l'Étape |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | allarmont.fr |
Géographie
Localisation

Allarmont partage la partie médiane de la vallée de la Plaine avec la commune meurthe-et-mosellane de Bionville. Les forêts, où le sapin noir des Vosges tient le premier rôle, dominent le village.
Communes limitrophes
Réseau hydrographique
La commune est située dans le Bassin versant du Rhin au sein du Bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Plaine, le ruisseau de Dremonrupt, le ruisseau de la Haute Sciotte et le ruisseau du Grand Gouttis[1],[Carte 1].
La Plaine longe la commune sur son flanc nord et constitue une limite séparative communale naturelle. D'une longueur totale de 34,3 km, elle prend sa source dans la commune de Grandfontaine et se jette dans la Meurthe à Raon-l'Étape, après avoir traversé onze communes[2].

Urbanisme
Typologie
Allarmont est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (96 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (97,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (94,1 %), zones urbanisées (4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,9 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté dans l'expression « On val d'Alarmont » en 1312[10]; On retrouve sa trace en 1701[réf. nécessaire], toujours au sujet du vallon d'Allarmont; Alarici mons et Hilaris mons en 1768[11].
Histoire
Allarmont dépendait de la principauté de Salm], d'abord partiellement puis totalement à compter de 1751. Les archives de la commune ont souffert de l’invasion suédoise en 1635, d'un violent incendie en 1854 et surtout des conflits de 1870 et de 1914-1918. Le fonds présente en conséquence d’importantes lacunes à l’exception des registres paroissiaux et d’état-civil relativement complets[réf. nécessaire].
Elle était, depuis 1312, chef-lieu de val dont dépendaient Vexaincourt, Luvigny, Raon-sur-Plaine et un village nommé "Les Los" aujourd'hui disparu. La commune était divisée en Haut- et Bas-Allarmont, le premier correspondant certainement au hameau actuel de la Sciotte[réf. nécessaire].
En 1598, après le partage des terres de Salm, la commune échut à Frédéric, comte rhingrave. On distinguait Allarmont-Bas et Allarmont-Haut : antérieurement à 1751 ce dernier faisait partie du bailliage de Lunéville, tandis qu'Allarmont-Bas appartenait à la prévôté de Salm. La convention du attribua Allarmont en totalité à la principauté[12].
Son église était du diocèse de Toul, doyenné de Salm[réf. nécessaire].
Comme le reste de la principauté, la commune est devenue française en 1793. Elle fut alors provisoirement chef-lieu d'un canton qui fut partagé entre Senones et Schirmeck dès 1801. En 1806, elle quitta le canton de Senones pour celui de Raon-l'Étape.
Au début de la Première Guerre mondiale, les Allemands envahissent la ville et exécutent, dès leur arrivée, le maire et le curé. Il est possible que ces exécutions soient en lien avec des actions de franc-tireurs, très amplifiées dans la propagande allemande de l'époque[13].
Politique et administration
Comptes de la commune

En 2013, le budget de la commune était constitué ainsi[14] :
- total des produits de fonctionnement : 262 000 €, soit 1 088 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 228 000 €, soit 945 € par habitant ;
- total des ressources d’investissement : 8 000 €, soit 32 € par habitant ;
- total des emplois d’investissement : 77 000 €, soit 321 € par habitant.
- endettement : 327 000 €, soit 1 356 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d’habitation : 16,02 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 5,75 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 51,89 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 38,75 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 15,43 %.
Liste des maires
Population et société
Démographie
Les habitants sont nommés les Hilarismontais[16]>>.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2019, la commune comptait 203 habitants[Note 2], en diminution de 10,57 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,86 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Personnalités liées à Allarmont
- Alphonse Antoine (1890-1969), général de l’armée française, spécialiste des transmissions, résistant sous le pseudonyme de Dammartin.
- Gérald Antoine, (1915-2014), philologue et grammairien français, créateur puis recteur de l’académie d’Orléans-Tours, conseiller de plusieurs ministres de l’éducation dont Edgar Faure, maire d’Allarmont (1983-1989).
- Émile Coornaert (1886–1980), docteur ès lettres, directeur d'études d'histoire économique à l'École pratique des hautes études, titulaire d’une chaire d'histoire du travail au Collège de France et professeur à l'Université de Sao Paulo (Brésil). Entré dans la Résistance, il collabore en 1941 à La France continue.
- Alphonse Lecuve (1851–1944), contre-amiral français ayant servi notamment à Madagascar, en Indochine et en Tunisie.
- Charles Lecuve (1857–1914), maire d’Allarmont, pris comme otage et fusillé par l’armée allemande au début de la Première Guerre mondiale.
- Henri Valentin (1820-1855), illustrateur pour l’hebdomadaire L'Illustration dont il est le principal collaborateur artistique entre 1848 et son décès.
Héraldique
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Blasonnement :
De gueules, à deux saumons adossés d'or, accompagnés de quatre croisettes du même, une en chef, une en pointe et une à chaque flanc.
Commentaires : Les deux saumons sont les armes des princes de Salm. Les saumons et les croix sont d’or pour différencier la commune de Senones dont les saumons et les croix sont d’argent. |
Pour approfondir
Bibliographie
- Léon-Isidore Cossin, La communauté d’Allarmont avant la Révolution, monographie, Archives des Vosges, Monographies communales des Vosges 1881-1904, 11 T 14/4.
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique d'Allarmont » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
Références
- « Fiche communale d'Allarmont », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
- Sandre, « la Plaine »
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 914 - (ISBN 2600001336).
- Dans le pouillé de Toul, par l'abbé Laurent Chatrian.
- « Dictionnaire du département : Vosges » in Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieu anciens et modernes, p. 4/462.
- Philippe Nivet, La France occupée 1914-1918, Paris, Armand Colin, 2011 (ISBN 978-2-200-35094-9), p. 187-189.
- Les comptes de la commune de Neufchâteau « Copie archivée » (version du 19 avril 2019 sur l'Internet Archive).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- https://www.habitants.fr/vosges-88
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- L'église d'Allarmont.
- Chapelle Sainte-Catherine
- La chapelle Sainte Catherine reconstruite par Paul Lecuv.
- « Ancienne scierie hydraulique », notice no IA88001784, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notices d'inventaire de l'ancienne scierie hydraulique.
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